lundi 29 novembre 2010

La fin de la sieste dominicale?

Voilà une nouvelle qui lui fera plaisir...
Depuis plusieurs années maintenant, la FIA essaye d'améliorer le spectacle en Formule 1. On ne compte plus les changements apportés au règlement pour favoriser les dépassements en piste (les plus importants étant ceux de 2009) et pourtant si les dernières saisons ont accouché d'un championnat particulièrement disputé on ne peut pas dire que le spectacle sur la piste ait toujours été à la hauteur.

Dépasser reste, en effet, parfois mission presque impossible sur certains circuits. Demandez à Alonso ce qu'il en pense après avoir passé la majorité de la course d'Abu Dhabi coincé derrière la Renault de Vitaly Petrov. Même chose pour Hamilton qui n'a pas été en mesure de prendre le meilleur sur Kubica. Les circuits...et si c'était ça le nœud du problème?

D'accord l'aérodynamique des monoplaces était un facteur important dans le manque de dépassements ces dernières années, mais l'interdiction la saison prochaine du double diffuseur, qui allait, un peu, a contre sens du règlement 2009, devrait éviter aux monoplaces de se faire déventer de manière excessive lorsqu'elles suivent un concurrent de trop prêt et donc favoriser les manœuvres de dépassements et le spectacle.

Autre élément important, les pneumatiques. Le retour aux pneus slicks était une bonne chose, il n'y avait bien qu'en F1 qu'on roulait avec des gommes rainurées. Mais il a souvent été reproché à Bridgestone de ne pas apporter des mélanges suffisamment différents en termes de performance. Pourtant le Grand Prix du Canada à prouvé que cela pouvait être un facteur de spectacle. Pirelli qui équipera l'ensemble du plateau la saison prochaine semble avoir compris le message et vouloir aller dans ce sens à l'avenir. Mais attention toutefois, Paul Hemphrey a prévenu que si les gommes du manufacturier italien venaient à être critiquées, alors ils reviendraient en arrière en proposant des pneus plus endurants. Dés lors, la prochaine étape pour permettre aux pilotes de se tirer la bourre à leur guise ne serait-elle pas de porter une certaine attention aux tracés empruntés par le petit monde de la Formule 1?

Dans un entretient accordé au quotidien La Stampa, Jean Todt, Président de la FIA, déclare que les prochains circuits qui voudront accueillir la Formule 1 devront prouver qu’ils peuvent fournir des opportunités de dépassement. Dans le même ordre d'idée, les tracés actuels pourraient également devoir apporter des changements à leur configuration actuelle dans le but d’améliorer le spectacle. Des travaux en perspective du côté de Sakhir, Shanghai ou encore de Yas Marina, pour ne citer qu'eux? Il est vrai que ces tracés n'offrent pas des courses particulièrement passionnantes, à moins que la pluie ne joue les invités surprise. Raison pour laquelle j'attendrais l'année prochaine avant de m'extasier devant la piste coréenne.

Paradoxalement, à bien y regarder, les tracés offrant le plus de spectacle sont, entre autre, Spa-Francorchamps, Silverstone, ou encore Suzuka où Kamui Kobayashi nous a fait un festival cette année. Des pistes bien souvent critiquées par Bernie Ecclestone pour leur "vétusté". Mais si les nouveaux circuits offrent le grand luxe aux abords de la piste ainsi que de belles images pour la télévision, le spectacle, lui, n'est que très rarement à la hauteur. Parce que soyons honnête, le téléspectateur, confortablement installé devant sa télévision, il s'en fiche pas mal d'avoir un hôtel hors de prix dans lequel il ne mettra jamais les pieds qui surplombe la piste. Non, ce que l'amateur de F1 qui allume son téléviseur tous les quinze jours veut voir, c'est des pilotes qui se battent pour conserver ou gagner une position. S'il voulait voir une procession il irait jouer au scalextric avec le gamin.

Devant cet état de fait, l'envie de Jean Todt de se pencher sur le problème est louable, même s'il y a fort à parier qu'il faudra encore attendre quelques années avant d'en voir les premiers effets...

Le meilleur de la F1 avec F1 Chronicles c'est aussi sur Facebook et Twitter.


lundi 22 novembre 2010

Le talent ou l'argent...

Son talent sera-t-il suffisant?
Jérôme d'Ambrosio sera-t-il au départ du premier Grand Prix de la saison 2011, à Barheïn, le 14 mars prochain? Voilà bien une question qui est sur toutes les lèvres des amateurs belges de Formule 1.

Promu quatrième pilote Renault F1 Team lors de la présentation de la R30 au début de cette année, puis pilote de réserve chez Virgin Racing en fin de championnat, Jérôme d'Ambrosio n'a en tout cas jamais semblé aussi proche de la Formule 1 qu'aujourd'hui.

Passons sur une saison GP2 globalement décevante, même si d'Ambrosio a manqué de chance à certaines occasions, la manche spadoise en est un bel exemple. Mais Kamui Kobayashi a prouvé qu'on pouvait être rapide dans une F1, sans forcément avoir brillé dans la catégorie inférieure. L'inverse est vrai également. Combien se sont brisés les ailes dans la catégorie reine du sport automobile alors que leurs performances en GP2 laissaient entrevoir une carrière prometteuse?

Rapide, Jérôme d'Ambrosio l'est, assurément. Ses quatre séances d'essais au volant de la Virgin l'ont prouvé. Au volant d'une monoplace qu'il découvrait sur des pistes qu'il ne connaissait pas, le Belge n'a jamais été ridicule face à l'expérimenté Timo Glock. Pourtant, débuter sur des juges de paix comme Suzuka ou Interlagos aurait pu être un cadeau empoisonné pour le jeune homme originaire de la région bruxelloise.

A chaque sortie, le Belge a impressionné l'équipe anglaise par son implication, son calme et son feedback auprès des ingénieurs. John Booth, team principal de Virgin, n'a jamais caché sa satisfaction par rapport au travail accompli par d'Ambrosio. Même son de cloche du côté de l'écurie Renault F1 au terme des essais consacrés aux jeunes pilotes sur le circuit d'Abu Dhabi, la semaine dernière. "Les ingénieurs m’ont dit qu’ils étaient bluffés par sa maturité et son analyse technique. Ils ont l’impression de retrouver Robert. D’un coup, tous ses défauts ont disparu. Il est calme, posé, rapide, blagueur. Je suis aussi content de lui humainement que sportivement," a déclaré Eric Boullier au quotidien belge la Dernière Heure.

L'avenir semble donc bien embarqué pour d'Ambrosio, oui mais. Car il y a toujours un "mais". L'argent pourrait bien barrer la route du jeune homme vers son rêve. Il faudrait environ cinq millions d'euros à d'Ambrosio pour devenir titulaire la saison prochaine. Somme qui n'est pas particulièrement simple à réunir. Dernièrement, des rumeurs ont fait état de la possible venue de Giedo van der Garde pour épauler Timo Glock la saison prochaine, bien aidé par une valise bien pleine, de 10 millions. Mais est-ce à prendre au sérieux? La non participation du Néerlandais aux "rookie days", laisse à penser que non. De plus la vente d'une partie de l'écurie au constructeur russe Marussia pourrait jouer en faveur du Belge. En effet cela réduirait le besoin d'agent de l'équipe, un bon point donc.

Quoi qu'il en soit, Jérôme n'aura pas démérité lors de ses piges au volant d'une Formule 1, que ce soit les vendredis avec Virgin et lors des essais de la semaine dernière, à nouveau avec l'équipe anglaise et Renault F1. La question maintenant est de savoir si son seul talent suffira pour lui permettre de réaliser son rêve de prendre le départ d'une course de Formule 1 ou si l'argent lui fera défaut.

A en croire le principal intéressé, invité hier sur le plateau du Week-end Sportif sur la RTBF (télévision publique belge francophone), les choses avancent dans le bon sens même s'il pourrait s'écouler plusieurs semaines avant une officialisation. Croisons les doigts pour Jérôme, un peu de chauvinisme n'a jamais fait de mal à personne.

Le meilleur de la F1 avec F1 Chronicles c'est aussi sur Facebook et Twitter.


lundi 15 novembre 2010

Gentlemen stop your engine!

Alors que le soleil vient tout juste de se coucher sur le championnat 2010, l’heure est déjà aux premiers bilans. Cette année aura été passionnante d’un bout à l’autre, faite de hauts et de bas, à l’image de la saison de Sebastian Vettel qui est devenu, à 23 ans et 134 jours, le plus jeune champion de l’histoire de la F1.

La saison du nouveau champion n’aura pas été de tout repos, entre les erreurs de jeunesse, comme en Turquie ou encore à Spa-Francorchamps, et les soucis mécaniques comme à Barheïn pour l’ouverture de la saison ou en Corée où son moteur rend l’âme alors qu'il mène la course de la tête et des épaules, le jeune homme n’aura pas été épargné. Mais Vettel n’a jamais douté, jamais renoncé, tout comme Lewis Hamilton qui malgré deux abandons successifs alors qu’il menait le championnat, n’a jamais rien lâché, jusqu’au bout il a tout donné. Mais l’homme fort de cette fin de campagne, c’est le pilote Red Bull. Trois poles et trois victoires (qui auraient pu être quatre) en quatre courses, des statistiques…de champion du monde.

Mais si au terme des 19 Grands Prix, il n’y a qu’un seul vainqueur, il y a 23 vaincus. Parmi ceux-ci, Fernando Alonso. Il était pourtant le seul à avoir toutes les cartes en mains pour décrocher une troisième couronne. Mais une mauvaise stratégie de Ferrari, encore une diront certains, l’aura relégué au beau milieu du peloton. Coincé derrière un Vitaly Petrov qui doit encore sauver sa place, sur un circuit dessiné par Herman Tilke qui ne favorise pas les dépassements, les dés étaient quasiment jetés. Les fans du Taureau des Asturie pesteront sans doute encore longtemps sur Petrov, estimant qu’il a bouchonné le pilote Ferrari, mais le Russe faisait sa course et n’avait par conséquent aucune raison de laisser passer Alonso.

La déception est forcément immense au sein de la Scuderia comme en Italie ou un ministre du gouvernement Berlusconi demandait déjà la démission de Montezemolo dimanche soir. Pourtant à bien y regarder, l’Espagnol peut être satisfait de sa saison et du travail accompli pour sa première année avec l’écurie de Maranello. La F10 n’était certainement pas la monoplace la plus véloce du plateau, mais il est tout de même parvenu à rester en lice pour le titre jusqu’à la dernière épreuve de la saison. Le double champion du monde visait le week-end parfait à Abu Dhabi pour être sacré, il avait raison, sauf que c’est Sebastian Vettel qui a réalisé un sans faute sur l’île de Yas Marina. Seul véritable bémol dans la saison de l’Espagnol, la victoire acquise en Allemagne suite à une consigne d’équipe à peine voilée. S’il serait hypocrite de penser que ce genre de comportement n’existe plus en F1 depuis l’Autriche 2002, il est dommage de voir cela si tôt dans une saison qui a montré que rien n’était jamais joué avant le drapeau à damiers.

Le constat est le même du côté de Mark Webber. Mais qui aurait imaginé que le grand Australien aurait tenu la dragée haute au petit prodige de chez Red Bull tout au long de la saison ? En 2009 déjà, ils étaient nombreux à penser que Vettel ne ferait qu’une bouchée du sympathique Australien, à l’image d’un Jenson Button que d’aucun imaginait déjà largué face à Lewis Hamilton. Si la saison dernière Webber a été le premier des prétendants au titre mondial à lâcher prise, il aura tenu, presque, jusqu’au bout cette saison. Alors, oui, les mauvaises langues diront qu’il n’a peut-être pas toujours été soutenu comme il le méritait au sein de cette écurie Red Bull et elles n’auront probablement pas totalement tord, mais son mérite n’en est que plus grand. Et détail amusant, si Vettel s’était effacé devant son équipier au Brésil, au vu du résultat de dimanche, c’est Fernando Alonso qui arborerait fièrement le numéro 1 en 2011. Comme quoi cette volonté de Red Bull de ne pas donner de consignes d’équipe aura été payante au bout du compte. Est-ce cela qui a perturbé Ferrari à Abu Dhabi ? Adrian Newey, génial concepteur des RB6 n’est pas loin de le penser. En étant contrainte de courir deux lièvres à la fois, la Scuderia s’est prise les pieds dans le tapis, tout bénéfice pour Red Bull qui n’était alors qu’en position d’outsider.

Le numéro 1, Jenson Button va devoir le céder la saison prochaine. Le champion du monde 2009 n’a pourtant pas démérité cette année. S’il a été à la hauteur de la tache, arriver chez McLaren avec Lewis Hamilton comme équipier n’est pas une sinécure, demandez à Alonso. Il a peut-être manqué un peu de mordant à certaines occasions. Il n’empêche qu’il a prouvé, par ses deux victoires, en début de campagne, qu’il savait jouer avec les éléments et se sortir de situations délicates en prenant les bonnes décisions au bon moment.

2010 c’était aussi le retour, très médiatisé, de Michael Schumacher au sein de l’écurie Mercedes GP. Véritable attraction des essais privés d’inter-saison, le soufflé sera vite retombé devant les performances médiocres du septuple champion du monde. Régulièrement devancé par Nico Rosberg, Schumacher n’a semblé que l’ombre de lui-même. Retour manqué ? Peut-être l’attente était-elle trop importante après trois ans loin de la F1. Si le Baron Rouge a perdu ce petit plus qui fait la marque des grands champions, il n’a pas manqué de se rappeler au bon souvenir de certains par le biais de manœuvres litigieuses dont il a le secret, comme en Hongrie ou son tassement sur Rubens Barrichello en pleine ligne droite aurait pu connaître une issue dramatique. Quoiqu’il en soit la fin de saison de l’Allemand laisse entrevoir un regain de forme, le pilote Mercedes se rapprochant de plus en plus de Rosberg. En 2011, il n’aura plus le choix, il devra convaincre ou raccrocher, définitivement cette fois, son casque.

Autre pilote à avoir fait son retour sur les grilles de départ, Felipe Massa. Le Brésilien avait en effet manqué la fin du championnat 2009 suite à son accident lors du Grand Prix de Hongrie. A l’occasion de la première manche à Barheïn, Massa a semblé rassurer tout ceux qui se demandaient s’il serait au même niveau qu’avant son accident, en signant une belle deuxième place derrière Fernando Alonso. La suite de la saison sera bien moins glorieuse pour le sympathique Brésilien. En délicatesse avec ses pneus, il n’est jamais parvenu à tirer le maximum de sa Ferrari. Avec zéro victoire contre cinq à son équipier, le bilan est loin d’être flatteur. Mais plus que son grave accident, le Grand Prix d’Allemagne n’a-t-il pas sérieusement plombé le moral de Massa ? En lui demandant de s’effacer au profit d’Alonso, la Scuderia en a clairement fait le numéro 2 de l’équipe. Gageons que tout ceci ne sera plus qu’un mauvais souvenir l’an prochain et que Felipe Massa viendra se joindre à la lutte pour le titre mondial en 2011.

2011 justement, c’est déjà demain. Les équipes resteront sur le circuit de Yas Marina toute cette semaine pour effectuer quatre journées d’essais. Mardi et mercredi seront consacrés aux « rookie days », l’occasion pour certains d’entre eux de faire leurs preuves, à l’image de Jérôme d’Ambrosio, avant une éventuelle titularisation la saison prochaine.

Et puis, vendredi et samedi, les équipes découvriront les nouveaux pneumatiques Pirelli qui remplaceront les gommes de chez Bridgestone. Ensuite le F1 Circus prendra un peu de repos, bien mérité, avant de revenir, on l’espère, en pleine forme au mois de janvier pour la présentation et les premiers tours de roues des nouvelles monoplaces. D’ici là les fans vont devoir ronger leur frein en espérant que 2011 offrira une lutte aussi indécise que celle qui vient de se clôturer sur le sacre de Sebastian Vettel. Certains espéreront simplement une issue différente…

Le meilleur de la F1 avec F1 Chronicles c'est aussi sur Facebook et Twitter.


La carrière de Vettel en chiffres

Ce dimanche, Sebastian Vettel est devenu le nouveau champion du monde de Formule 1 au terme d’une saison qui aura tenu toutes ses promesses. F1 Chronicles revient, à sa façon, sur la carrière du jeune pilote allemand au travers de quelques chiffres.

1 : Ce dimanche, Vettel a remporté son premier titre de champion du monde de Formule 1.

2 : Sebastian Vettel devient le deuxième pilote allemand à remporter la couronne mondiale après Michael Schumacher. Tout un symbole pour celui que l’on surnomme Baby Schum.

3 : Nombre de saisons complètes disputées en F1.

6 : Nombre de meilleurs tours.

7 : C’est la position moyenne de Sebastian Vettel sur une grille de départ en F1.

8 : C’est à huit ans que le jeune prodige est découvert par Red Bull. La boisson énergétique ne lâchera plus le jeune homme. On connait la suite.

10 : Le nombre de poles positions signées par Vettel cette saison. Il rejoint ainsi d’Ayrton Senna (1990) et Jacques Villeneuve (1997). Le record est toujours détenu par Nigel Mansell avec 14 poles en 1992. Sebastian Vettel est également monté à 10 reprises sur le podium cette saison.

11 : Sebastian a remporté 11 Grands Prix depuis ses débuts en F1. La première avait eu lieu en Italie sur le circuit de Monza au volant d’une Toro Rosso.

15 : Le champion du monde 2010 s’est élancé à 15 reprises depuis la pole depuis ses débuts dans la discipline.

17 : En 4 ans, Vettel est monté 17 fois sur le podium.

19 : En inscrivant un point à l’occasion du Grand Prix d’Indianapolis en 2007 à l’âge de 19 ans 11 mois et 14 jours, Vettel devient le plus jeune pilote de l’histoire à inscrire un point en championnat du monde. Il s’est aussi élancé 19 fois depuis la première ligne de la grille de départ.

20 : A Fuji, à l’occasion du Grand Prix du Japon 2007, disputé dans des conditions dantesques, le pilote allemand devient le plus jeune leader d’une course. Il est alors âgé de 20 ans et 89 jours. Malheureusement il devra abandonner suite à un accrochage avec la Red Bull de Mark Webber.

21 : En signant la pole position du Grand Prix d’Italie en 2008, il devient le plus jeune poleman à 21 ans 2 mois et 11 jours. Le précédent record était détenu par Fernando Alonso, âgé de 21 ans et 237 jours lors de la course disputée en Malaisie en 2003. A Monza, Vettel devient également le plus jeune pilote à monter sur un podium à l’âge de 21 ans 2 mois et 12 jours.

23 : Le jeune Vettel bat tous les records de précocité, le pilote Red Bull est, en effet, le plus jeune champion du monde de l’histoire en décrochant son titre à l’âge de 23 ans, 4 mois et 11 jours.

32 : Sebastian Vettel est le 32ème champion du monde différent depuis 1950.

38 : Nombre de fois qu’il est entré dans les points.

62 : Nombre de courses disputées en F1. La première fois c’était aux Etats-Unis en 2007 au volant d’une BMW-Sauber sur le tracé d’Indianapolis.

256 : Vettel est devenu champion du monde en ayant marqué 256 points cette saison.

374 : Nombre de tours en tête d’une course.

381 : Nombre de points marqués depuis ses débuts en Grand Prix.

2096 : Vettel a parcouru 2096 kilomètres en tête d’un Grand Prix.

Le meilleur de la F1 avec F1 Chronicles c'est aussi sur Facebook et Twitter.


lundi 8 novembre 2010

Les trois mousquetaires*

Le titre mondial 2010 de Formule 1 se jouera donc le week-end prochain à Abu Dhabi. Mais les dés ne sont-ils pas déjà jetés? En refusant obstinément de donner des consignes d'équipe, Red Bull, fraîchement sacrée chez les constructeurs, ne s'est-elle pas tiré une balle dans le pied? D'autant qu'il n'est pas certains que les choses se seraient déroulées de la même façon si les rôles entre Webber et Vettel avaient été inversés.

Avec huit unités de retard sur Fernando Alonso, Mark Webber n'a pas/plus sont destin entre ses mains. Il doit marquer neuf points de plus que l'Espagnol pour réaliser son rêver de succéder à Alan Jones. Une victoire ne suffira pas si le pilote Ferrari monte sur la deuxième marche du podium. Une victoire au Brésil aurait réduit l'écart à un seul petit point remettant presque les compteurs à zéro au terme d'une saison comptant 19 courses.

Pourtant au vu des résultats signés par Fernando Alonso depuis le Grand Prix d'Allemagne, il faudrait un petit miracle pour que Vettel remporte le championnat avec 15 points de moins que l'Espagnol en arrivant à Abu Dhabi. Sebastian Vettel qui paradoxalement pourrait être le meilleur allié de Webber en se plaçant deuxième entre son équipier et Alonso. Mais si l'ordre était le même qu'au Brésil? Et si un effacement de Vettel au profit de Webber permettait à Red Bull de fait carton plein après avoir empoché le titre constructeur? Christian Horner donnerait-il une consigne d'équipe ou s'obstinerait-il à jouer la carte de la, prétendue, équité? Et quand bien même la direction de l'écurie autrichienne déciderait de favoriser Webber, est-ce que Vettel ne jouerait pas la sourde oreille, préférant voir la couronne mondiale filer à Maranello plutôt que dans l'escarcelle du pilote de l'autre côté du garage?

L'ambiance déjà électrique à Interlagos risque fort d'être irrespirable dans le camp du taureau rouge. Tout bénéfice pour Alonso? Pas impossible. L'Espagnol espère que Red Bull ne changera pas sa politique ce qui lui serait d'une aide précieuse pour décrocher son troisième titre. Il suffit de remonter à la saison 2007 où les deux pilotes McLaren n'entretenaient pas des relations des plus amicales pour se souvenir que des tensions entre équipiers n'est pas la meilleure des choses.

Autant de questions qui trouveront une réponse dans une semaine. Que Red Bull remporte le titre et les fans se réjouiront d'avoir eu un duel à couteaux tirés de bout en bout. Que le taureau rouge perde ses ailes et ils seront les seuls à blâmer.

*Avec 24 points de retard, il faudrait un miracle pour que Lewis Hamilton soit sacré cette saison.

Le meilleur de la F1 avec F1 Chronicles c'est aussi sur Facebook et Twitter.



lundi 1 novembre 2010

Inutiles les petites équipes?

Bernie n'est pas tendre avec les nouvelles équipes!
Bernie Ecclestone n’est jamais avare en petites phrases chocs. Celui qui avait déclaré que la mort de Senna avait été bénéfique pour le sport n’a en effet pas sa langue en poche. Sa dernière cible, les trois nouvelles équipes : Lotus, Virgin et Hispania. « Elles n’ont rien fait pour nous. Elles sont un embarras. Nous devons nous débarrasser de certaines de ces estropiées, » s’est plaint le grand argentier de la F1 dans les colonnes du Financial Times.

Depuis le début de la saison, les critiques fusent concernant ces nouvelles écuries présentent sur la grille de départ. Il est vrai qu’elles sont régulièrement loin, très loin, des ténors de la discipline. Mais est-ce vraiment de leur faute ?

Il faut en effet rappeler que lorsque les candidates ont présenté leur dossier respectif à la FIA, elles pensaient pouvoir profiter du budget plafond (environ 45 millions d’euros) voulu par le président Max Mosley. Budget capé qui sera au centre d’une bataille entre la FIA et la FOTA durant l’été 2009. La FOTA avait, à l’époque, brandit la menace d’un championnat parallèle, allant même jusqu’à présenter un calendrier provisoire, et la FIA avait fini par céder. Reste que les quatre équipes choisies devaient toujours répondre présentes à Barhein pour le coup d’envoi du nouveau championnat. On sait aujourd'hui que USGP n'y est pas parvenue.

Deuxième point important, le choix des nouveaux teams a été quelque peu tardif. Sélectionnées en septembre, elles avaient quatre mois pour être prêtes à prendre la piste pour les premiers essais privés en vue de la nouvelle saison, alors que les équipes déjà inscrites étaient tournées sur 2010 depuis au moins deux mois. Leur simple présence à Bahreïn est une performance en soit. Ce qui explique sans doute, en partie, pourquoi la Fédération Internationale n’a retenu aucune nouvelle écurie pour prendre la place laissée vacante par USGP.

Mais le bilan est-il aussi catastrophique que ça ? D’un point de vue général, ces trois équipes ont progressé depuis le levé de rideau du championnat. A des niveaux divers certes. HRT dispose quasiment de la même voiture qu’à Bahreïn et ne doit ses progrès qu’à une meilleure compréhension de sa monoplace. Il faut dire qu’en arrivant à Sakir sans avoir fait le moindre kilomètre, les hommes de Colin Kolles ne pouvaient que faire mieux au fil des courses. Si beaucoup d’incertitude a entouré l’avenir de cette équipe pour 2011, l’annonce cette semaine d’un partenariat avec Williams, qui fournira sa boîte de vitesses, permet d’espérer des jours meilleurs pour l’écurie ibérique.

Même constat chez Lotus qui est probablement celle qui a le plus progressé tout au long de la saison et qui sera équipée de la boîte de vitesses et de l’hydraulique de chez Red Bull ainsi que du moteur Renault en 2011. Une preuve de sérieux et de volonté de franchir un nouveau pallier.

Du côté de chez Virgin, après un début de saison difficile à cause d’un réservoir trop petit, l’écurie de Richard Branson a elle aussi progressé de manière régulière, même si elle reste loin des meilleures équipes du championnat. En 2011, le seul changement notable pourrait venir des pilotes. Le belge Jérôme d’Ambrosio, actuel troisième pilote de l’équipe, serait en effet bien placé pour remplacer Lucas Di Grassi la saison prochaine.

Voilà peut-être l’utilité de ces petites équipes, mettre le pied à l’étrier à de jeunes pilotes qui peuvent ainsi apprendre la F1 et faire leurs preuves loin de la pression des grandes équipes. Des pilotes comme, Alonso pour ne citer que lui, ne sont-ils pas passés par Minardi avant de rejoindre un team plus huppé et de remporter des championnats ?

Le meilleur de la F1 avec F1 Chronicles c'est aussi sur Facebook et Twitter.



 
Design by Free WordPress Themes | Bloggerized by Lasantha - Premium Blogger Themes |