lundi 8 novembre 2010

Les trois mousquetaires*

Le titre mondial 2010 de Formule 1 se jouera donc le week-end prochain à Abu Dhabi. Mais les dés ne sont-ils pas déjà jetés? En refusant obstinément de donner des consignes d'équipe, Red Bull, fraîchement sacrée chez les constructeurs, ne s'est-elle pas tiré une balle dans le pied? D'autant qu'il n'est pas certains que les choses se seraient déroulées de la même façon si les rôles entre Webber et Vettel avaient été inversés.

Avec huit unités de retard sur Fernando Alonso, Mark Webber n'a pas/plus sont destin entre ses mains. Il doit marquer neuf points de plus que l'Espagnol pour réaliser son rêver de succéder à Alan Jones. Une victoire ne suffira pas si le pilote Ferrari monte sur la deuxième marche du podium. Une victoire au Brésil aurait réduit l'écart à un seul petit point remettant presque les compteurs à zéro au terme d'une saison comptant 19 courses.

Pourtant au vu des résultats signés par Fernando Alonso depuis le Grand Prix d'Allemagne, il faudrait un petit miracle pour que Vettel remporte le championnat avec 15 points de moins que l'Espagnol en arrivant à Abu Dhabi. Sebastian Vettel qui paradoxalement pourrait être le meilleur allié de Webber en se plaçant deuxième entre son équipier et Alonso. Mais si l'ordre était le même qu'au Brésil? Et si un effacement de Vettel au profit de Webber permettait à Red Bull de fait carton plein après avoir empoché le titre constructeur? Christian Horner donnerait-il une consigne d'équipe ou s'obstinerait-il à jouer la carte de la, prétendue, équité? Et quand bien même la direction de l'écurie autrichienne déciderait de favoriser Webber, est-ce que Vettel ne jouerait pas la sourde oreille, préférant voir la couronne mondiale filer à Maranello plutôt que dans l'escarcelle du pilote de l'autre côté du garage?

L'ambiance déjà électrique à Interlagos risque fort d'être irrespirable dans le camp du taureau rouge. Tout bénéfice pour Alonso? Pas impossible. L'Espagnol espère que Red Bull ne changera pas sa politique ce qui lui serait d'une aide précieuse pour décrocher son troisième titre. Il suffit de remonter à la saison 2007 où les deux pilotes McLaren n'entretenaient pas des relations des plus amicales pour se souvenir que des tensions entre équipiers n'est pas la meilleure des choses.

Autant de questions qui trouveront une réponse dans une semaine. Que Red Bull remporte le titre et les fans se réjouiront d'avoir eu un duel à couteaux tirés de bout en bout. Que le taureau rouge perde ses ailes et ils seront les seuls à blâmer.

*Avec 24 points de retard, il faudrait un miracle pour que Lewis Hamilton soit sacré cette saison.

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