La semaine mytho de Rubens Barrichello
Ce week-end, Rubens Barrichello a peut-être participé au dernier Grand Prix de sa carrière. Après 19 saisons, le Brésilien pourrait ne pas être au départ en mars prochain. La chronique Pitstop a décidé de lui rendre hommage de manière décalée et vous propose la semaine mytho de Rubens Barrichello.
vendredi 30 décembre 2011
F1-Chronicles fait peau neuve!
mardi 13 décembre 2011
Räikkönen, mon héros!
mardi 29 novembre 2011
La semaine mytho de Rubens Barrichello
Lundi
Dans une semaine, je ne serais peut-être plus pilote de Formule 1. Lundi, je me lève tôt pour conduire mes enfants à l’école. Mais avant, je prépare le petit déjeuner. « Papa, on y va ? On va être en retard, » me dit mon fils. En bon père je le rassure « Mais non, ne t’en fais pas, tu oublies que papa est pilote on ne sera pas en retard. A ce propos tu as bien fait ton devoir de math ? »
Lundi, je profite de mon temps libre sans me prendre la tête et découvre les joies du pilote en retraite avant l’heure. Bref, lundi je glande et j’avoue que j’aime ça.
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dimanche 27 novembre 2011
Interlagos - Les clés du Grand Prix
Tour d'honneur pour Barrichello?
Aujourd’hui, Rubens Barrichello prendra le départ de son 326ème et peut-être dernier Grand Prix en Formule 1. A l’heure actuelle, personne ne sait de quoi l’avenir du sympathique pilote brésilien sera fait. Cette situation est un peu triste tant Rubens Barrichello mériterait des adieux dignes de ce nom de la part du paddock si cette course devait effectivement être sa dernière au volant d’une F1.
Quoi qu’il en soit, ce sera peut-être sur la piste que Barrichello s’offrira les adieux dont il rêve. Qualifié à une très belle 12ème position sur la grille de départ, le vieux briscard pourrait jouer les points cette après-midi, à condition que la chance, qui lui a souvent fait défaut ici, lui sourie. C’est le moins qu’elle puisse faire…
Duel pour la dixième place
Lors des derniers Grand Prix, on a évoqué la bataille opposant Force India, Toro Rosso et Sauber pour le gain de la sixième place au championnat des constructeurs. Aujourd'hui, cette sixième position semble acquise par Force India, même si les deux autres équipes peuvent encore, mathématiquement, y prétendre. Mais ce ne sera pas le seul enjeu dans la deuxième moitié du classement. La 10ème place n'est pas encore totalement jouée non plus. Avant le départ, c'est Team Lotus qui occupe cette dixième position devant HRT et Virgin (comme l'an dernier, grâce à ses trois 13ème places à l'arrivée (deux pour Trulli et une pour Kovalainen). Concrètement, il faudra donc que HRT ou Virgin place une voiture en 12ème place sous le drapeau à damiers pour priver l'équipe de Tony Fernandes d'un petit bonus financier non négligeable. Et avec la pluie qui devrait être de la partie, rien n'est joué et tout est possible sur le tracé d'Interlagos.
La pluie
Outre la piste, il faudra garder un œil sur le ciel cette après-midi. La pluie est en effet attendue au dessus de l’Autodromo Carlos Pace. Certains pilotes pourraient avoir opté pour des réglages plus orienté pour ces conditions humides et pourraient donc tirer leur épingle du jeu aujourd’hui. On pense, par exemple, à Michael Schumacher qui s’élancer depuis la dixième position. Seule certitude, s’il pleut cette après-midi, le suspense sera au rendez-vous et l’issue de ce dernier Grand Prix sera plus qu’incertaine. Une belle façon de clôturer cette saison de Formule 1.
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mardi 22 novembre 2011
La tentation du come-back
Son casque, Mario Andretti ne l'avait pas vraiment raccroché lorsqu'il effectua son come-back en 1982. A l’époque le pilote américain a trouvé refuge aux Etats-Unis, dans le championnat CART, et s’était juré de ne jamais revenir en Europe et encore moins en F1, mais la proposition faite par Ferrari ne pouvait être refusée.
La Scuderia vit en effet des moments difficiles. La 126 C2 est la monoplace la plus rapide mais le duel entre ses deux pilotes – Villeneuve et Pironi – tourne au vinaigre avec comme point culminant le Grand Prix d’Imola. On connait la suite. Villeneuve perdra la vie à Zolder tandis que Pironi se blessera lors d’un accident sur le circuit d’Hockenheim. Si pendant 2 courses, seul Patrick Tambay, remplaçant de Villeneuve, a été le seul à défendre les couleurs de la Scuderia, il faut que les deux voitures de l’équipe soient alignées pour Monza. C’est là qu’intervient Mario Andretti qui reprend du service pour le cheval cabré 10 ans après avoir quitté l’équipe.
Retour réussi puisqu’il signe la pole position d’entrée. En course, l’Américain sera moins chanceux puisqu’il devra se contenter de la troisième marche du podium. A Las Vegas, le vieux se qualifie une nouvelle fois devant Tambay mais doit abandonner en course. Ce sera son dernier Grand Prix en F1, la Scuderia ayant opté pour le duo Arnoux-Tambay pour la saison suivante.
Nigel Mansell s'était lui aussi réfugié au pays de l'oncle Sam au terme de la saison 92, année de son sacre. Mais la mort de Senna à Imola en 94, avait laissé la F1 orpheline et Ecclestone souhaitait le retour d'une star. Chez Williams c'est d'un remplaçant au champion brésilien qu'on avait besoin, Franck Williams jugeant David Coulthard encore un peu tendre. C'est ainsi que le Lion fit son retour sur les grilles de F1 à l'occasion du Grand Prix de France, dans l'équipe qui l'avait presque mis à la porte 2 ans plutôt. Pour sa première course au volant de la FW14, Mansell se voit coiffé sur le fil par Damon Hill pour le gain de la pole position. Malheureusement le champion 92 sera contraint à l'abandon le lendemain. Mansell reprendra encore le volant de la Williams lors des trois dernières manches de la saison. Il abandonne à Jerez, qui accueille le GP d'Europe et termine 4ème au Japon. Il clôturera le championnat sur une note positive en signant la pole et la victoire lors de la dernière manche disputée sur le tracé urbain d'Adélaïde, au terme d'un duel d'anthologie avec Berger. A 41 ans, Nigel prouvait qu'il était encore capable de tenir la dragée haute aux autres pilotes du plateau.
Il est donc presque logique de le voir de nouveau de la partie la saison suivante. Mais contre toute attente c'est chez McLaren que le sémillant Britannique trouve refuge après avoir été mis à l'écart par Williams. L'association entre Mansell et McLaren sera un échec et tournera rapidement court. Absent lors des deux premières courses de la saison parce qu'il ne parvenait pas à entrer dans le cockpit étroit de la MP4/10B, Mansell fait ses débuts à Imola où il se qualifie à plus d'une seconde de Mika Hakkinen. Le dimanche il ne peut faire mieux qu'une 10ème place. Pour le Grand Prix suivant, à Barcelone, Nigel n'est plus qu'à 1 dixième de son équipier au terme des qualifications, mais sa course sera écourtée par une sortie de piste. Il n'en faut pas plus à Ron Dennis pour remercier son pilote. Mansell reprendra le volant d'une Jordan en 96 lors d'une séance d'essais, sans lendemain.
Si Mansell avait mis un terme à sa carrière fin 92, c’est en partie à cause de l’arrivée d’Alain Prost dans l’écurie anglaise l’année suivante. Le moustachu n’avait pas gardé de très bons souvenirs de sa précédente collaboration avec le professeur chez Ferrari en 1990. Ferrari qui avait remercié Prost avant la fin du championnat 91. La direction de l’écurie italienne n’avait pas apprécié les propos d’Alain Prost lors du Grand Prix du Japon, le pilote estimant qu’un conducteur de camion n’aurait pas pu faire mieux que lui au volant de cette voiture.
Les rumeurs vont alors bon train autour de l’avenir du triple champion du monde que l’on cite chez Williams à la place de Mansell qui retournerait chez Ferrari. En réalité, Prost envisagera d’aller chez Ligier mais souhaite plus qu’un statu de pilote. Malgré des essais encourageants réalisés au volant de la JS37, l’affaire ne se conclura pas et Prost prendra une année sabbatique avant de rejoindre Williams en 93.
Le retour du Français à la compétition sera un succès. Au volant de la meilleure voiture du plateau, Prost signe d’emblée la pole position en Afrique du Sud. Le lendemain, il remporte l’épreuve devant Ayrton Senna. En fin de saison, Prost décroche son 4ème titre mondial et décide de raccrocher son casque malgré un contrat le liant à l’équipe anglaise pour 1994. Comme pour Mansell un an plus tôt, l’arrivée de son grand rival, Ayrton Senna, ne plait guère au Français qui décide de se retirer.
Le quadruple champion du monde reviendra en F1 quelques années plus tard, mais dans le rôle du patron d’écurie, ayant finalement réussi à racheter Ligier, mais le succès ne sera pas au rendez-vous et Prost GP mettra la clé sous la porte lors de la saison 2001.
Le rôle de patron d’équipe est quelque chose que Niki Lauda expérimentera également, chez Jaguar, mais la réussite ne sera pas non plus de la partie. En revanche, son come-back, ou plutôt ses come-back ont été plus que concluants.
En 1976, tout semble réussir au pilote autrichien qui enlève 5 Grands Prix sur les 9 premiers du championnat. Victoires auxquelles s’ajoutent 3 podiums. Lauda semble se diriger vers un deuxième titre consécutif avec la Scuderia Ferrari, mais la 10ème épreuve du championnat en décidera autrement. L’Autrichien est victime d’une violente sortie de piste lors du premier tour et est prisonnier des flammes dans le cockpit de sa Ferrari.
L’état de santé du pilote est sérieux et l’on ne se fait guerre d’illusion sur l’issue de cet accident. Lauda recevra même l’extrême onction. Pourtant, le pilote Ferrari survivra à ses blessures et reprendra même la compétition, après seulement six semaines de convalescence, à l’occasion du Grand Prix d’Italie à Monza. Il terminera 4ème de la course. En fin de saison, au Japon, il peut encore prétendre à la couronne mondiale mais face aux conditions climatiques particulièrement difficiles, Lauda décide de ne pas prendre le départ et laisse le titre à James Hunt.
Après avoir remporté le championnat 77, Lauda quitte Ferrari pour rejoindre Brabham qu’il quittera l’année suivante lors du GP du Canada. Après avoir réalisé quelques tours au volant d’une monoplace revue et corrigée, Lauda annonce à Bernie Ecclestone qu’il n’a plus le cœur à courir et quitte le paddock pour s’occuper de sa compagnie aérienne.
Mais l’appel de la compétition sera plus fort et trois ans après son départ, Lauda remonte dans le cockpit d’une F1. A 33 ans, l’Autrichien effectue son deuxième retour, chez McLaren cette fois. Pour la première course de la saison 1982, disputée à Kyalami, il n’est qualifié que 13ème mais bouclera l’épreuve à la 4ème position, comme à Monza en 75. Le premier succès ne se fera pas attendre puisqu’il s’impose dés le troisième GP de la saison, à Long Beach. Lauda termine le championnat à la 5ème position. La saison 83 sera plus difficile, Lauda ne montant qu’à deux reprises sur le podium. Heureusement la saison suivante sera toute autre. McLaren abandonne le bloc Cosworth pour le V6 TAG-Porsche et les deux pilotes de l’équipe se disputeront le titre jusqu’à la dernière manche de la saison, Lauda prenant finalement le meilleur sur Prost. La saison 85 est décevante pour l’Autrichien qui termine 10ème au classement final avant de renoncer définitivement à la compétition.
D’autres pilotes ont essayé de revenir en F1 après s’être éloignés des paddocks, c’est le cas d’Alan Jones, de Jacques Villeneuve, de Dan Gurney ou même de Jose-Froilan Gonzalez. Le dernier en date est bien sur celui de Michael Schumacher sur lequel la chronique Pitstop est déjà revenue à plusieurs reprises. Kimi Räikkönen rejoindra-t-il la liste de ces pilotes ? La réponse ne devrait plus tarder puisque Williams a annoncé qu’elle dévoilerait son duo de pilotes pour 2012 avant le Brésil qui se disputera le week-end prochain.
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vendredi 18 novembre 2011
F1 2011 - Top/Flop GP d'Abu Dhabi
Lewis Hamilton
Le bilan est sensiblement le même que pour le Grand Prix de Corée si ce n'est qu'ici Lewis a manqué la pole de peu avant de signer la victoire le lendemain. On pourra dire que si Vettel n'avait pas eu son problème avec son pneu personne n'aurait été en mesure de le rattraper mais on ne refera pas l'histoire et ce n'est pas certain que le pilote allemand aurait pu résister à la McLaren d'Hamilton qui semblait très à l'aise sur ce circuit depuis le début du week-end. Voilà une victoire qui va faire du bien à Lewis, comme le soulignait Martin Whitmarsh après la course.
Fernando Alonso
L'Espagnol aurait peut-être pu remporter cette course. La victoire s'est jouée dans le deuxième relais lorsque Alonso est resté en piste deux tours de plus qu'Hamilton avant de ravitailler. Ces deux tours n'ont pas été suffisants pour passer devant ni même pour se placer juste derrière la McLaren. Il est clair que la Ferrari est encore un cran en dessous de ses rivales, mais le talent et la hargne d'Alonso permettent à Ferrari de signer une belle deuxième place à l'arrivée.
Rubens Barrichello
Ne serait-ce pas la première fois que le vieux Brésilien se retrouve dans le TOP cette saison? Alors qu'il est de plus en plus certain qu'il ne sera plus là la saison prochaine, Barrichello a réalisé une belle course en s'élançant bon dernier pour terminer 12ème. Le pilote Williams a fait son premier relais avec les pneus les plus durs proposés par Pirelli ce qui lui a permis de remonter jusqu'à la 14ème position avant de passer par les stands. A 39 ans, Rubens Barrichello montre qu'il en a encore sous le pied mais il est aussi peut-être temps de passer à autre chose.
Kamui Kobayashi
Dans les "clés du GP" je pointais Sergio Pérez comme un sérieux candidat aux points en fin de course, avec raison puisqu'il termine 11ème malgré une faute qui lui aura coûté pas mal de temps dans le premier tour. Le point de la dixième place revient à son équipier, Kamui Kobayashi qui s'élançait plus loin sur la grille (16ème). Comme Barrichello, le Japonais a opté pour les pneus primes au départ ce qui lui a permis de remonter jusqu'à cette dixième position finale et de marquer un petit point. Point important qui permet à Sauber de passer devant Toro Rosso pour le gain de la 7ème place qui semble ce que l'équipe suisse peut viser de mieux désormais puisque Force India a marqué 6 nouveaux points à Abu Dhabi et conforte donc sa sixième position au championnat.
Pastor Maldonado
Avec une pénalité de 10 places sur la grille, le Vénézuélien ne pouvait pas vraiment espérer s'élancer en bonne position le dimanche après-midi. 23ème, devant son équipier, il a également choisi les gommes dures pour son premier relais. Sa course n'est pas mauvaise puisqu'il termine 14ème soit 2 positions de moins que Barrichello, mais c'est son comportement en piste qui lui vaut d'être dans le FLOP cette semaine. Déjà réprimandé pour non respect des drapeaux bleus par les stewarts, Maldonado a récidivé avec Webber alors qu'il avait tout le temps de laisser passer l'Australien dans la longue ligne droite du circuit. Pour sa défense, le pilote Williams a expliqué qu'il ne voulait pas perdre trop de temps sur la voiture devant lui mais à jouer des coude avec la Red Bull il en a probablement perdu tout autant que s'il avait simplement levé le pied dans la ligne droite...
Lotus Renault GP
Après les récentes déclarations de Petrov, est-il vraiment nécessaire de taper un peu plus sur l'équipe anglaise? Il est clair que la voiture n'a pas évolué dans le bon sens depuis Melbourne, mais n'est-ce pas aussi le rôle des pilotes de donner des directions de travail? C'est là que l'on se rend compte du vide laissé par l'absence de Kubica qui avait permis à l'écurie Renault d'être bien plus constante en 2010, avec une voiture qui était pourtant, au départ, moins performante que cette R31. Ce point devra être mis dans la balance au moment de choisir un pilote pour 2012 puisqu'il est clair que Kubica ne reviendra pas, du moins pas pour l'ouverture du championnat. La piste Barrichello a été évoquée, pourquoi pas...
Le circuit
Avec Abu Dhabi, Herman Tilke tient surement son plus mauvais circuit, pourtant il en compte déjà pas mal à son actif... Partir d'une feuille blanche pour nous pondre ça, ça tient presque du foutage de gueule. Des changements avaient pourtant été évoqués après le Grand Prix de l'an dernier, mais les bonnes intentions ont finalement été remises au placard. Il n'empêche qu'il serait temps de faire quelques (gros) changements sur cette piste qui est d'un ennui mortel, a commencer par le virage numéro 5 juste avant la longue ligne droite...
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mercredi 16 novembre 2011
De l'art de la qualification
Samedi après-midi, Vettel a une nouvelle fois inscrit son nom sur les tablettes de l’histoire de la Formule 1. En signant sa 14ème pole position de la saison, le pilote Red Bull Racing égale le record de Nigel Mansell réalisé au volant d’une monoplace dessinée par Adrian Newey et motorisée par un bloc Renault.
Depuis le début du championnat, Sebastian Vettel s’est montré intraitable dans l’exercice particulier des qualifications puisqu’il n’a pour l’instant, été battu que quatre fois dans la lutte pour la pole. Une seule fois, une Red Bull n’aura pas occupé la première place sur la grille de départ, c’était en Corée.
Au total, Vettel compte 29 premières places sur une grille de départ depuis sa pole signée à Monza en 2008. Avec Michael Schumacher, l’Allemand est le seul pilote en activité à être présent dans le top 10 du plus grand nombre de pole. Il y côtoie des pilotes comme Hakkinen, Fangio, Mansell et consort.
Que ce soit en termes de nombre de poles signées ou en termes de ratio de poles par rapport aux séances qualificatives disputées, Sebastian Vettel pointe en bonne position. Si l’on prend les 10 meilleurs pilotes du point de vue du ratio, le jeune allemand pointe au 5ème rang*.
1.Fangio: 29 poles (56.86%)
Voilà un record qui risque bien de ne jamais être battu. En 51 Grands Prix, le pilote argentin s’est élancé à 29 reprises depuis la première position sur la grille de départ. Le quintuple champion du monde s’est montré particulièrement brillant dans ce domaine entre 1954 et 1958 puisqu’il a signé 19 de ses 29 poles, au volant de monoplaces des équipes Mercedes, Maserati ou encore Ferrari.
2.Jim Clark: 33 poles (45.83%)
Avec Ayrton Senna, l’Ecossais est surement le pilote le plus impressionnant de l’histoire de la F1 dans l’exercice de la qualification. Avec ses 33 poles, toutes signées au volant d’une Lotus, Clark arrive deuxième de ce classement derrière l’intouchable Juan-Manuel Fangio.
3.Alberto Ascari: 14 poles (43.75%)
L’Italien ne restera pas dans les annales de la F1 pour avoir signé la première pole position de l’histoire. Battu par son équipier José Froilan Gonzalez lors de la manche inaugurale en 1950, il se rattrapera en 1952 et 1953. En 14 Grands Prix, il s’élancera à 11 reprises de la première place. A l’époque les F2 étaient autorisées à concourir contre les F1. A partir de 1954, ce n’est plus le cas et c’est Juan-Manuel Fangio qui débute sa série de meilleurs temps en qualification.
4.Ayrton Senna: 65 poles (40.37%)
Lorsqu’on évoque les poles position en Formule 1, le nom d’Ayrton Senna est probablement le premier nom qui vient à l’esprit de bon nombre de passionné. Beaucoup ont encore en mémoire le tour lancé du Brésilien dans les rues de Monaco en 1988 au volant de sa McLaren. Ce jour-là, le pilote était comme en transe, Ayrton admettait d'ailleurs ne pas avoir piloté de manière consciente.
Senna était passé maitre dans l’exercice contre le chrono, et ce même au volant d’une monoplace moins performante. Si la saison 1994 n’avait pas débuté de la meilleure des façons sur le plan comptable, Senna avait hissé sa Williams en pole lors des 3 premiers Grands Prix du championnat.
5.Sebastian Vettel: 29 poles (36.25%)
Le jeune allemand pointe déjà au cinquième rang de ce classement et devance des pilotes comme Stirling Moss, Michael Schumacher, Lewis Hamilton, Damon Hill et Jackie Stewart.
C’est en 2008 que Vettel signe sa première pole position et devient par la même occasion le plus jeune poleman de l’histoire de la F1. Il signe 4 nouvelles poles en 2009 et 10 l’an dernier. Cette saison, au volant d’une RB7 redoutable, Vettel s’est presque montré imbattable le samedi après-midi puisque seuls Webber (Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne) et Hamilton (Corée) sont parvenus à le battre.
Si le double champion du monde peut donc être considéré comme le plus rapide en qualification actuellement, il n’en est pas de même en course puisqu’il ne compte que 9 meilleurs tours contre 11 pour Hamilton, 12 pour Webber et 19 pour Fernando Alonso. Il devance par contre Jenson Button qui a signé le meilleur tour en course à 6 reprises. Mais depuis qu’il a son titre en poche, l’Allemand se fait plaisir, puisqu’il a signé le tour le plus rapide en course lors de la dernière boucle en Corée et en Inde, contre les recommandations de son écurie. D'ici la fin de sa carrière, il a encore le temps d'améliorer ses statistiques dans ce domaine...
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*Source: StatsF1.com
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dimanche 13 novembre 2011
Abu Dhabi - Les clés du Grand Prix
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mardi 8 novembre 2011
Pourquoi Mark Webber ne gagne plus?
Alors qu’il avait été à la hauteur de son équipier l’année dernière, Mark Webber a semblé avoir perdu de sa superbe en 2011, alors que sur le papier la RB7 est bien plus dominatrice que ne l’était la RB6. Il y a environ un an, Aussie Grit était le mieux placé des pilotes Red Bull pour le titre mondial avant de se faire damer le pion par le jeune Vettel. Avant la course, Webber se voulait philosophe. « Je tiens à remporter le titre dimanche. Mais si cela ne se fait pas, alors j’aurai une nouvelle chance l’année prochaine, » déclarait l’Australien, une bonne façon de s’enlever de la pression. Pourtant il y a quelques semaines, le discours avait changé : « Je pense que l'an dernier était ma dernière chance d'être champion du monde. Mais j'ai tout donné et j'ai réalisé beaucoup de choses que d'autres personnes n'ont pas pu atteindre, je suis donc très fier de ce que j'ai fait. »Que s’est-il passé depuis le Grand Prix d’Abu Dhabi 2010 dans le chef du pilote australien ? Tentative d’explications.
La première chose dont il faut se souvenir pour bien comprendre la situation de Mark Webber, c’est que si l’an dernier il a été en mesure de jouer le titre mondial jusqu’à la dernière épreuve, dans le clan Red Bull il y avait clairement un favori : Vettel. Attention, au niveau du matériel, les deux pilotes ont probablement été traités sur un pied d’égalité (même si l’épisode de l’aileron avant de Silverstone peut laisser penser le contraire), mais d’un point de vue humain, l’avantage était sans aucun doute du côté du jeune allemand. En effet, Vettel était le choix du cœur pour Red Bull Racing. Le jeune allemand est un pur produit de la filière du taureau rouge et donc le succès de Vettel était aussi celui de cette filière mise en place par la marque de boisson énergétique. Le titre en poche, ça n’a fait qu’assoir un peu plus la domination de Vettel au sein de l’équipe autrichienne pour 2011.
Remporter un championnat peut transcender un pilote, tout comme le fait une première victoire. Au contraire, le perdre assène sans doute un sérieux coup au moral, d’autant plus quand, comme Webber, on se doute que maintenant l’attention sera d’autant plus grande sur son équipier. L’obstacle à franchir, à savoir battre son équipier, serait un peu plus haut à l’avenir.
« Mark était sur le point de remporter le championnat du monde l’année dernière. Mais depuis, tout se passe bien pour Sebastian, et ses performances semblent en baisse. C’est un peu comme avec Massa et Hamilton. Si vous avez un équipier très fort, alors psychologiquement ça devient plus difficile. C’est le cerveau qui contrôle le corps et pas le l'inverse, » explique David Coulthard.
Mais le simple coup au moral ne peut pas expliquer la saison 2011 en retrait de l’Australien. Si on regarde les résultats depuis Melbourne, il n’a été sur la deuxième marche du podium qu’à deux reprises, il y a donc autre chose. Le plus gros changement entre 2010 et 2011 vient des pneumatiques. Exit les Bridgestone au profit des gommes italiennes de chez Pirelli. Pneus auxquels Webber a du mal à s’habituer. « Ils sont très différents et les pilotes sont très sensibles au changement. C’est comme un golfeur ou un joueur de tennis a qui on change son équipement. Quand vous êtes à ce niveau et que vous essayez d’obtenir un avantage avec des petits détails, le moindre changement peut faire une grosse différence. Mais c’est au pilote de s’adapter, » expliquait le pilote australien en juin dernier.
Cette nouvelle donne technique permet en outre de mettre en avant une autre qualité de Sebastian Vettel dont nous vous parlions plus tôt dans la journée. Sa capacité d’adaptation. « Son contrôle de la voiture est exceptionnel, et il se démarque vraiment si la voiture ou les conditions sont difficiles. Sebastian fait des choses extraordinaires, même avec une voiture difficile à contrôler. Il arrive à contourner tous les problèmes, » souligne Sébastian Bourdais qui a cohabité avec le prodige allemand chez Toro Rosso.
Dés lors si Webber veut pouvoir être en mesure d’à nouveau mettre des bâtons dans les roues de son équipier, il va falloir qu’il trouve un moyen de se remettre en scelle dés les premières courses 2012. « Ce qui est sûr, c’est que Mark devra aborder la saison prochaine avec une approche différente, » analyse David Coulthard. Et cette nouvelle approche passera par une meilleure compréhension des gommes proposées par Pirelli, ce qui nécessitera probablement un pilotage différent. «Je dois travailler dur pour revenir en force l’année prochaine. C’est un peu comme un puzzle. La prochaine étape sera d’être en bonne position dès le départ de la course. A ce moment-là, nous serons de retour aux affaires,» reconnait lui même Webber.
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mardi 1 novembre 2011
L'Inde peut-elle devenir un rendez-vous incontournable?
Se rendre sur un nouveau circuit est toujours quelque chose de spécial, d’autant plus lorsqu’il se situe dans un pays qu’on (la F1) ne connait pas. Passons sur les petits soucis liés aux structures d’accueil qui d’après les différents échos du paddock peuvent être améliorées pour l’année prochaine pour nous concentrer sur ce qui nous intéresse au premier plan, nous fans de F1 devant notre téléviseur : le tracé.
Dessiné par Herman Tilke, le circuit ne partait pas forcément avec les faveurs du pronostic. Des nombreuses réalisations de l’Allemand, seul la Turquie valait vraiment le déplacement jusqu’à présent. Pourtant sur le papier, avec de nombreux dénivelés, la piste indienne laissait espérer un tracé intéressant avec ses grandes courbes rapides. Une fois les premiers tours effectués l’ont pouvait être rassuré sur ce point puisque les commentaires des pilotes étaient dithyrambiques à ce sujet.
« Le nouveau circuit, ici, en Inde, est génial. Il y a des virages très intéressants et c’est pourquoi ça prend un peu plus de temps pour s’y habituer que sur d’autres nouveaux tracés, » expliquait Rosberg après les essais du vendredi.
Si le tracé offre du plaisir au pilote il faut encore qu’il permette d’avoir du spectacle le dimanche en course, d’autant que c’est sur ce point que le bas blaise sur les circuits made in Tilke le plus souvent. « Il y a quelques lignes différentes que l’ont peut prendre et je pense que ça va encourager aux dépassements, alors dimanche promet d’être fun, » rassurait Jarno Trulli.
Pourtant après la course, il y avait un sentiment de trop peu. Le départ a été chahuté mais le reste de la course a été un peu fade malgré quelques passes d’armes, entre Massa et Hamilton notamment. Pas convaincu que le virage numéro 3 soit génial. Un peu comme celui d’Abu Dhabi avant la longue ligne droite il favorise le pilote devant à l’accélération ce qui pénalise la monoplace qui suit et qui malgré le DRS ne parvient pas a prendre l’avantage facilement avant le virage 4 qui s’il permet plusieurs trajectoires en entrée se rétréci beaucoup à la sortie. De plus la poussière hors de la trajectoire ne facilitait pas les manœuvres de dépassements. Attention, on n’a pas eu droit à un Grand Prix d’un ennui mortel – on a connu pire cette saison – mais on attendait plus, surtout au vu des compliments faits par les pilotes le vendredi. Peut-être que cette sensation de trop peu vient du fait que Vettel a remporté une victoire sans être inquiété d'un bout à l'autre de la course.
Alors, il y a certes quelques ajustements à effectuer pour l’année prochaine, notamment du point de vue des infrastructures qui n’étaient pas vraiment complètement terminées, mais le bilan de ce premier Grand Prix d’Inde est assurément positif. « Je suis très, très heureux et je pense que tout le monde l’est. Il n’y a rien à redire, » se réjouit d’ailleurs Bernie Ecclestone.
La première impression, ô combien importante, est donc bonne mais il faudra confirmer l’an prochain. L’Inde a en tout cas tout pour devenir un rendez-vous incontournable du calendrier attendu par les pilotes comme le soulignait Jenson Button, d’autant que les Indiens ont semblé être intéressés par la discipline. Mais là encore il faudra confirmer en 2012.
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dimanche 30 octobre 2011
samedi 29 octobre 2011
Inde - Les clés du Grand Prix
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mardi 25 octobre 2011
Nico Rosberg peut-il devenir champion du monde?
Premier champion de l’histoire du GP2 Series, L’Allemand débarque en F1 en 2006 au sein de l’écurie Williams où il fait rapidement bonne impression. En passant chez Mercedes GP en 2010 on se dit alors qu’il va rapidement pouvoir monter sur la plus haute marche du podium, mais la première saison de l’équipe allemande n’est clairement pas satisfaisante. Le bilan n’est pas beaucoup plus positif en 2011. Avec 105 Grands Prix disputés sans le moindre succès, Rosberg fait partie des pilotes ayant dû attendre le plus longtemps avant de connaître les joies de la victoire : Fisichella, Button, Trulli, Barrichello et Webber. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une très bonne quotte de popularité dans le paddock et fait de lui un des pilotes les plus courtisés pour 2013. Il faut dire que globalement il a dominé son illustre équipier qui n’avait jamais été battu de façon régulière par le gars dans la voiture d’à côté. Si on se bas donc sur une simple comparaison avec Michael Schumacher, il est évident que Rosberg a le potentiel pour remporter des courses et un titre de champion du monde.
Depuis son arrivée chez Mercedes GP, le fils de Keke Rosberg s’est affuté physiquement pour devenir un véritable athlète. « Je dois avouer que lorsqu’il (Nico) est arrivé de chez Williams il n’était parfois pas assez en forme. Je ne peux plus lui faire de reproches à ce niveau aujourd’hui. Il est très fort, » explique Ross Brawn.
Ce qu’il manque à Rosberg c’est une voiture capable de se battre à l’avant, avec les Red Bull, Ferrari et McLaren. Ce point précis pourrait être régler plus ou moins rapidement par Mercedes GP qui s’est assurée les services de quelques pointures : Geoff Willis, ancien de chez Honda, BAR et Williams et Aldo Costa, qui a côtoyé Brawn chez Ferrari. Ces deux ingénieurs rejoignent le reste de l’armada allemande composée de Brawn lui-même, de Loic Bigois, Prost GP, et Bob Bell qui officiait chez Renault. Autant dire que l’équipe technique de l’écurie a de la gueule et que si ces cinq mousquetaires parviennent à bien travailler ensemble, la concurrence pourrait souffrir à l’avenir. Car ce sera ça le défi de Brawn, réussir à faire fonctionner un département technique composé de stars, ce qui n’est pas toujours simple. Il suffit de regarder ce qu’il se passe en football parfois, il ne suffit pas d’avoir les plus grands joueurs pour tout gagner. Pourtant des performances de la future W03 dépendra plus que probablement l’avenir de Nico Rosberg au sein de l’équipe. Equipe qui souhaite conserver l’Allemand au-delà de 2012.
En tout cas Nico y croit : « C’est une bonne nouvelle. Mercedes va tout faire pour remporter le championnat. Le team a compris que nous ne gagnerions pas si nous restions dans la même direction et elle fait donc ce qu’il faut pour devenir la meilleure équipe du plateau. » L’avenir nous dira s’il a raison ou non.
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Un an!
Depuis octobre dernier, le blog a évolué, dans son design évidemment pour se rapprocher un peu plus d'un véritable site, mais surtout dans son contenu en vous proposant un Top/Flop après chaque Grand Prix, ou presque. J'avoue en avoir manqué quelques uns en court de route (quatre au total) mais je promets de faire mieux l'année prochaine. Et puis depuis Monza, F1 Chronicles vous propose les clés du Grand Prix. Cette nouvelle rubrique à pour but de faire le point après les qualifications et de mettre en lumière ce qu'il faudra surveiller lors de la course.
Outre ces rendez-vous fixes, il y a eu un dossier sur la carrière de Michael Schumacher, façon de célébrer les 20 ans de F1 du pilote le plus titré de l'histoire de la discipline.
Le championnat 2011 va toucher à sa fin et les équipes vont plancher sur 2012. F1 Chronicles va faire de même en réfléchissant à de nouvelles rubriques et à de nouveaux rendez-vous pour essayer de vous faire vivre la F1 de manière différente tout au long de la prochaine saison. Mais je vous en reparlerai plus en détails le moment voulu.
Ce premier anniversaire est également l'occasion de vous remercier car vous être de plus en plus nombreux à me suivre et c'est évidement une source de motivation pour moi afin de vous fournir du contenu de qualité, en tout cas c'est l'objectif de ce blog. Alors un grand merci à vous tous!
BFr
PS: La chronique du jour sera en ligne début d'après-midi.
lundi 24 octobre 2011
Les diamants sont éternels
Au deuxième tour, Marco Simoncelli alors en bataille pour la quatrième position perd le contrôle de sa monture en sortie de virage et chute. Un incident banal comme il en arrive régulièrement dans cette discipline dans laquelle les pilotes sont constamment à la limite, se déhanchant sur leur machine pour passer les courbes. Malheureusement, Colin Edwards et Valentino Rossi étaient juste derrière la Honda du team Gresini. Edwards n'a rien pu faire pour éviter l'Italien en perdition et l'a percuté de plein fouet. Rossi, aux premières loges de cet accident frôlera le casque de son compatriote. Les images de cet incident sont impressionnantes et à la vue de Simoncelli allongé sur la piste, casque arraché, il ne faisait aucun doute que l'issue en serait dramatique. Craintes confirmée sur le coup de 16h06 heure locale.
Après la disparition de Dan Wheldon la semaine dernière, le monde des sports mécaniques est une nouvelle fois endeuillé. Et comme pour Wheldon, le monde de la Formule 1 n'est pas resté insensible à ce décès.
Marco Simoncelli c'était un peu le poil à gratter du Moto GP, celui qui bousculait l'ordre établit des leaders en allant jouer des coudes avec les Stoner et autres Lorenzo, de manière parfois un peu trop virile. En début de saison je le comparais un peu à Lewis Hamilton qui avait lui aussi tendance à en faire trop et qui a commis son lot de boulettes cette saison. Ces manoeuvres musclées lui avaient valu quelques réprimandes, mais au fil de la saison, il avait appris à mieux se canaliser. En Australie la semaine dernière, il avait signé son meilleur résultat de la saison en se hissant à la deuxième position derrière le nouveau champion du monde : Casey Stoner. Son duel avec Andrea Dovisiozo dans les derniers tours aura été de toute beauté, net et sans bavure, prouvant que Simoncelli avait incontestablement mûri depuis le début du championnat.
Cette saison représente finalement assez bien la carrière de Simoncelli en Moto. S'il n'a jamais fait aucun doute qu'il possédait une certaine pointe de vitesse, il lui a toujours fallu un certain temps d'adaptation avant d'être en mesure de tirer le maximum de sa monture. Une sorte de diamant brut qu'il fallait polir pour en extraire le meilleur. Cette fin de saison ne laissait guère planer de doute quant au fait que Simoncelli allait devenir un grand du Moto GP, malheureusement le destin en aura décidé autrement. Nul doute que le Moto GP et le monde des sports mécaniques en général se souviendront longtemps de cet Italien un peu fougueux qui leur aurait plus que certainement mené la vie dure dans la lutte des futurs championnats.
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mercredi 19 octobre 2011
F1 2011 - Top/Flop GP de Corée du Sud
Lewis Hamilton
Voilà le Lewis qu'on aime! Bon il aurait sans doute pu faire un plus beau sourire après avoir décroché la pole mais là on chipote. En Corée, Hamilton a répondu (enfin) aux critiques et ce de la plus belle des façons. La victoire était évidemment l'objectif après le résultat des qualifications mais ce diable de Vettel était dans une forme olympique et a tenu à célébrer son titre par une victoire. Néanmoins, Hamilton peut être heureux de son week-end qui espérons le, va le replacer dans une spirale positive pour la fin de saison et lui permettra d'aborder 2012 serein.
Sebastian Vettel
Le titre pilote en poche, Vettel se rendait en Corée libéré de toute pression, pour peu qu'il en ait eu à Suzuka. Pour autant il n'était pas question pour le nouveau plus jeune double champion du monde de jouer les seconds rôles à Yeongam. Battu par Hamilton dans la lutte pour la pole (une première pour l'écurie Red Bull), Vettel a remis les points sur les 'i' en course en signant une victoire magistrale. Une belle façon d'offrir le titre constructeur à son équipe après avoir terminé 'seulement' troisième pour sceller son titre pilote la semaine avant.
Felipe Massa
Est-ce que ça ne fait pas deux fois qu'il termine devant son équipier en qualif? Plus que cette meilleure qualification c'est la course du Brésilien qui est à souligner ici. Fernando Alonso n'a pas ménagé ses efforts pour doubler son équipier, ce qu'il ne fera qu'à la faveur des passages au stand. Massa sait que son avenir chez Ferrari n'est pas garanti au delà de 2012 et qu'il faut donner des arguments en sa faveur pour une éventuelle reconduction pour 2013 et après.
Jaime Alguersuari
Il est clair que Toro Rosso ne gardera pas ses deux pilotes l'an prochain et qu'un des deux devra faire ses valises. Avec la septième place Alguersuari marque des points au championnat et auprès de son employeur. Déjà le samedi, les Toro Rosso étaient plus haut sur la grille par rapport aux derniers Grands Prix. En s'élançant 11ème, Alguersuari a parfaitement piloté pour terminer 7ème devant la Mercedes GP de Rosberg à l'agonie avec ses pneus. A noter que Buemi ne fait pas une mauvaise course non plus puisqu'il termine deux places derrière son équipier après s'être élancé deux places derrière sur la grille mais c'est l'Espagnol qui est devant et ça devrait probablement jouer au moment de choisir qui restera dans l'équipe en 2012.
Heikki Kovalainen
A sa place en qualification, 19ème, le Finlandais a su profiter de la sortie de la voiture de sécurité pour se replacer dans le peloton et de grimper dans la hiérarchie. Il termine la course à une très belle 14ème place devant les deux Sauber et derrière la Lotus-Renault de Bruno Senna. Du bon boulot.
Bruno Senna
Il avait déjà atterri dans le Flop après le Grand Prix de Suzuka pour une course plutôt moyenne suite à son accrochage avec Petrov dans le premier tour. Ici Senna est passé à côté de tout son week-end, il n'y a rien de bon à en retirer si ce n'est qu'il a accumulé des kilomètres au volant de la R31 ce qui est toujours bon à prendre. Ceci dit, globalement c'est tout le navire Lotus-Renault GP qui prend l'eau même si Petrov s'en est mieux sorti en qualifs avant de s'emmêler les pinceaux dans son duel avec Alonso en course. Incident qui n'est, à mes yeux, rien d'autre qu'un fait de course. Schumacher se décale surpris par Alonso qui déboule de nul part et Petrov se retrouve avec la Mercedes GP dans son chemin et ne peut pas l'éviter. La sanction des commissaires me semble donc excessive.
Jérôme D'Ambrosio
Depuis le début de la saison, le pilote belge fait globalement bonne impression. A Suzuka il a réalisé une très belle performance en qualifications en devançant Glock. A Singapour il a avait probablement réalisé sa plus belle course de la saison. Par contre ce week-end il a sans doute signé sa pire performance. Largué en qualif (l'écart est toutefois à relativiser car il n'avait la même voiture que Glock qui disposait déjà de certaines pièces de la voiture de 2012) il n'a pas réussi à revenir en course et s'est retrouvé coincé entre les deux HRT et termine derrière Ricciardo.
Sauber
Si les nouveautés apportées à la C31 avaient donné satisfaction au Japon, elles n'ont clairement pas été très utiles en Corée. Sauber rentre bredouille pendant que ses adversaires marquent des points importants pour la suite et la lutte pour la sixième place finale au championnat des constructeurs. Ni Kobayashi ni Pérez n'ont été à la fête à Yeongam. Il reste trois courses pour décrocher cette sixième place et au vu des performances de ce week-end ça risque d'être dur pour l'équipe suisse.
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mardi 18 octobre 2011
What a sad, sad day!
Dan Wheldon avait remporté l'édition 2011 des 500 Miles |
Depuis que je suis un inconditionnel des Grands Prix (saison 1999) j’ai eu la chance de ne jamais assister à la mort en direct d’un des pilotes prenant le départ, même si je me souviens avoir été devant mon petit écran le 1er mai 1994. Depuis ce triste jour la catégorie n’a plus été endeuillée et nous avons peut-être tendance à oublier que le sport-automobile reste un sport dangereux dans lequel les pilotes prennent de gros risques parfois. Les accidents mortels dans les autres catégories n’ont que plus d’impact parce qu’ils nous font redescendre sur terre.
Le petit monde de la F1 n’est évidemment pas resté insensible à la disparition du pilote de 33 ans. Pilotes, équipes, journalistes, tous ont eu une pensée pour l’Anglais né le 22 juin 1978 à Emberton, pas loin de Milton Keynes. "Nous essayons tous de nous convaincre que le sport automobile est tellement sûr que personne ne peut perdre la vie mais malheureusement c'est encore un voeu pieux. J'ai appris la nouvelle du terrible accident qui a causé la mort de Dan Wheldon ce matin, et ça m'a bouleversé et m'a laissé sans voix," a déclaré Michael Schumacher sur son site internet. Jonathan Noble, journaliste pour Autosport se souvient de sa première interview avec Dan Wheldon à l’époque du karting. Wheldon était à côté d’un autre jeune pilote prometteur, un certain Lewis Hamilton.
"C’est un jour très triste. Dan était un pilote que j’ai suivi tout au long de sa carrière parce que je marchais souvent dans ses pas lorsque nous grimpions les échelons du sport auto en Angleterre. C’était un pilote très talentueux. Il a remporté deux fois les 500 Miles d’Indianapolis et était quelqu’un que chaque pilote regardait avec respect et admiration. C’est une perte tragique à un si jeune âge. Mes pensées vont à sa famille et à ses amis en ces moments particulièrement difficiles," souligne Lewis.
Au début de sa carrière Wheldon a croisé le chemin d’autres pilotes de F1 comme Mark Webber. " Je me souviens de nos débuts en Grande-Bretagne au milieu des années 90. Repose en paix, tu me manque déjà, " tweet le pilote Red Bull Racing.
Jenson Button aussi a roulé contre Dan Wheldon avant d’aller en F1 : "J’ai tellement de bons souvenirs avec lui au début des années 90, c’était un vrai battant." En 1998, les deux pilotes participent au championnat de Formule Ford. Le futur champion du monde de Formule 1, accapare toute l’attention de part ses résultats. Button devient la nouvelle coqueluche du sport automobile britannique et Wheldon décide de s’expatrier aux Etats-Unis l’année suivante.
En 1999, il remporte le championnat de US Formula 2000. Puis il poursuit son ascension en terminant 2e du championnat de Formule Altantic en 2000, et 2e du championnat Indy Lights en 2001, avec à chaque fois le titre honorifique de meilleur débutant de l'année. Fin 2002 il participe à quelques courses d’Indy pour l’équipe Panthers, ce qui lui permettra d’obtenir un volant à plein temps dans la nouvelle équipe Andretti-Green Racing l’année suivante. Wheldon signe de bons résultats et est le meilleur rookie de l’année. Il remporte ses premiers succès l’année suivante et termine deuxième du championnat derrière son équipier Tony Kanaan avant de dominer la catégorie l’année suivante avec en prime une première victoire aux mythiques 500 Miles. Pour 2006, on parle de lui comme troisième pilote pour l’écurie BMW-Sauber mais il décide finalement de rester en IndyCar.
Sans volant pour 2011, il participe tout de même aux 500 Miles d’Indianapolis pour le compte de l’équipe Bryan Herta et remporte l’épreuve une deuxième fois. Ensuite il sera choisi par Dallara pour développer la nouvelle monoplace qui sera utilisée par les équipes l’année prochaine.
Ce week-end, Dan Wheldon avait été choisi pour participer à la dernière manche de la saison dans le cadre du GoDaddy Challenge après que Randy Bernard, le patron de l’IndyCar, ait échoué à faire venir des pilotes d’autres catégories pour une sorte de ‘course des champions’ à l’américaine. La somme de 5 millions de dollars devait être partagée entre l'Anglais et un fan si Wheldon remportait l’épreuve. Après 12 tours, l’Anglais est impliqué dans un grave accident avec 15 autres concurrents. Gravement blessé il est transporté au centre médical du circuit où il succombera à ses blessures. La course, ne reprendra pas mais cinq tours d’honneur seront effectués par les pilotes pour lui rendre hommage."Le championnat 2011 d'IndyCar Series se termine mais pas de la façon dont aucun d'entre nous ne l'avait imaginé. Un championnat a été remporté mais il n'y a pas de célébration. Pour nous tous il y a un grand vide avec la perte d'un grand pilote : Dan Wheldon," commente le présentateur de la chaine américaine ABC.
En regardant les images du crash, qui ont vite fait d’apparaître sur internet, on se rend compte qu’il n’était pas possible pour les pilotes d’éviter les voitures en perdition devant eux. La configuration des circuits américains ne laisse que peu d’échappatoires dans ces cas là. Sans oublier la vitesse à laquelle les voitures roulent ici, presque à fond en permanence en étant parfois plusieurs de front. Plus qu’ailleurs, le moindre écart ne pardonne pas dans cette catégorie."Actuellement, c'est la forme la plus dangereuse du sport automobile. Je pense que la formule qu'ils utilisent pour que se soit spectaculaire rend l'IndyCar très dangereux sur de tels circuits," souligne Jody Scheckter qui souhaite par ailleurs que son fils Thomas cesse de rouler dans cette catégorie.
Espérons que comme pour Senna en 1994, la mort de Dan Wheldon permettra de réveiller les consciences et d’améliorer la sécurité dans cette catégorie spectaculaire mais aussi particulièrement dangereuse qui n’avait plus été endeuillée depuis 2006 et la mort de Paul Dana à Miami. Ça reste du sport et le sport ne doit pas tuer, même si le risque zéro n’existe malheureusement pas.
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samedi 15 octobre 2011
Yeongam - Les clés du Grand Prix
Hamilton is back!
Ce samedi, Lewis Hamilton a été le premier à battre Red Bull dans l’exercice des qualifications cette saison. L'Anglais n'avait plus été aussi bien placé depuis le Canada l'an passé. Pourtant il n'a pas fait preuve de beaucoup d'enthousiasme en sortant de sa voiture même s'il s'est dit très content de sa performance mais c'est demain que ça comptera vraiment. En partant devant, Hamilton devrait être à l'abri des ennuis qui ont émaillés certaines courses précédentes cette saison. Avec Button en troisième position, il semble que McLaren soit l'écurie en forme de cette fin de championnat. Une victoire demain pourrait redonner confiance au champion du monde 2008, ce qui serait une bonne chose. Nul doute qu'il voudra transformer cette pole en victoire en course.
Red Bull dans le rôle du challenger
Depuis le début de la saison, Red Bull domine outrageusement les débats. Demain, l'équipe autrichienne n'occupera pas la première position sur la grille de départ pour la première fois depuis le Brésil 2010. Pour la première fois en 2011 elle sera dans le rôle du challenger face à McLaren. Il sera intéressant d'observer comment le Taureau rouge va gérer cette situation même s'il n'y a plus vraiment d'enjeux aux championnats, le titre pilote est dans l'escarcelle de Vettel et il faudrait une véritable catastrophe pour celui des constructeurs lui échappe.
Des dépassements à la pelle?
La FIA a indiqué que le DRS serait activable dans la longue ligne droite après le virage numéro 2 sur une distance de 600 mètres. Il devrait donc y avoir de bonnes possibilités de dépasser à cet endroit. Il faudra aussi surveiller la fin de course avec la dégradation des pneus cela pourrait nous donner une fin de Grand Prix mouvementée avec quelques belles manœuvres sur des pilotes en difficulté avec leurs gommes.
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vendredi 14 octobre 2011
Et si le retour de Schumacher n'était pas raté?
Avec ce deuxième titre, Sebastian Vettel bat, une nouvelle fois, tous les records de précocité. Plus jeune pilote à inscrire un point en F1 en 2007, plus jeune leader d’un Grand Prix la même année, plus jeune poleman en 2008 à Monza et plus jeune vainqueur d’un Grand Prix sur le même circuit, plus jeune champion du monde en 2010 et désormais le plus jeune double champion du monde de l’histoire de la discipline. Voilà de quoi donner le tournis.
Il y a longtemps que le suspense n’était plus de mise concernant l’attribution du titre mondial, il n’empêche que la saison 2011 de Sebastian Vettel, et à fortiori de Red Bull, est en tout point remarquable. Avec la RB7, Adrian Newey a gommé les imperfections de sa devancière, à commencer par la fiabilité. Preuve, les pilotes maison n’ont abandonné qu’à une seule reprise et encore c’était sur sortie de route (Mark Webber à Monza). Cette fiabilité associée à un niveau de performance tout aussi excellent a permis aux deux pilotes titulaires de marquer de gros points à chaque rendez-vous : Vettel n’a jamais terminé plus loin que la quatrième place (Allemagne) et Webber s’est toujours placé dans le top cinq (à l’exception de Monza).
Pour cette nouvelle chronique, il aurait donc été facile (quoique) de vous parler de Sebastian Vettel, de revenir sur la formidable campagne réalisée par le jeune pilote allemand qui a montré une réelle maturité cette année ne commentant aucune erreur, si ce n’est en Turquie et au Japon lors de la première séance d’essais libres (MAJ: Il y a également la petite sortie dans le dernier tour au GP du Canada). Mais pour moi le véritable évènement de ce Grand Prix du Japon, c’est les deux tours menés par Michael Schumacher. Boucler un tour en tête ne lui était plus arrivé depuis la fin de la saison 2006 sur ce même tracé de Suzuka.
On a beaucoup tapé sur Michael Schumacher depuis son retour, estimant qu’il ferait mieux de raccrocher son casque définitivement. Mais force est de constater que depuis Spa-Francorchamps, le plus jeune septuple champion du monde de l’histoire semble avoir retrouvé un peu de couleurs. Forcé de remonter le peloton suite à des qualifications ratées, Schumacher a célébré ses 20 ans de carrière dignement en terminant 5ème en course. A Monza, le vieux a maintenu en respect Lewis Hamilton pendant plus de 20 tours, offrant aux (télé)spectateurs un spectacle de toute beauté. A Singapour il ne faisait pas non plus une mauvaise course jusqu’à son erreur de jugement dans son duel avec la Sauber de Pérez. A Suzuka l’Allemand termine 6ème ce qui est ce qu’il pouvait faire de mieux avec la Mercedes dont il dispose.
Si on regarde le classement du championnat du monde, on se rend compte que depuis l'épreuve belge, l'Allemand marque systématiquement plus de points de son équipier (sauf à Singapour forcément), et qu'il n'est plus qu'à trois petites unités de Nico Rosberg.
L’an dernier déjà, Michael Schumacher s’était rappelé aux bons souvenirs des observateurs sur ce même circuit. Ça ne l’a pas empêché d’être à nouveau décevant par la suite, mais espérons que cette fois le vrai déclic s’est opéré et que Schumacher continuera sur sa lancée lors des quatre derniers Grands Prix, mais surtout l’an prochain et ce dés la première manche de la saison. En espérant aussi que l’équipe technique de Mercedes lui fournisse à lui, ainsi qu’à Nico Rosberg une meilleure voiture, capable de jouer les podiums et pourquoi pas la victoire de temps en temps, de quoi repartir sur une bonne note...
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