jeudi 28 juillet 2011

F1 2011 - Top/Flop GP d'Allemagne

Pour ce dixième GP, la F1 avait rendez-vous sur le « mytique » tracé du Nürburgring. Qui a été à la hauteur de la légende et est entré dans l’histoire ? Qui ne laissera pas un souvenir impérissable dans les mémoires ? C’est le Top/Flop du GP d’Allemagne !

TOP

Lewis Hamilton : On l’a malmené depuis le Grand Prix de Monaco le pauvre Lewis. En Allemagne on l’a retrouvé tel qu’on l’aime. Avant les qualifications il ne se montrait pourtant pas particulièrement optimiste estimant que la pole était inenvisageable mais qu’en course tout pouvait arriver. Le samedi il place sa McLaren sur la première ligne et en course il réalise un très beau dépassement sur Fernando Alonso. L’Espagnol avait d’ailleurs essayé la même manœuvre sur Mark Webber le tour juste avant mais avec moins de réussite. Espérons que ce Grand Prix le remettra sur les bons rails parce qu’étant donné que Red Bull semble marquer, tout est relatif, un tout petit peu le pas, il va falloir en profiter. Et pour le suspense au championnat on ne demande pas mieux.

Fernando Alonso : La chronique de la semaine dernière se posait la question de savoir si Ferrari était vraiment de retour aux affaires. La réponse semble être oui. Alonso était un peu déçu après les qualifs mais a fait une course solide pour se placer en deuxième position derrière Hamilton qui a été impérial, surtout dans son relais en medium en signant des chronos très compétitifs d’entrée de jeu. Comme l’année dernière la Scuderia semble s’être réveillée à l’approche de la mi-saison, mais il est peut-être trop tard…

Adrian Sutil : Courir devant son public a toujours quelque chose de particulier. En Allemagne ils étaient six dans ce cas. Et c’est Sutil qui s’en sort le mieux avec une belle sixième place à l’arrivée, devant les deux Mercedes officielles (on a dû apprécier chez les Gris…). Dommage qu’il ne nous sorte une performance comme celle-là qu’une fois par an…

Felipe Massa : Oui il était encore derrière Alonso mais il méritait mieux que sa cinquième place finale. Il maintenait Vettel en respect depuis un moment et ici c’est Ferrari qui lui a fait perdre sa position. Dommage. Ce n’est pas la performance du siècle mais il faut reconnaître qu’il faisait une belle course.

FLOP

Sebastian Vettel : C’est vrai que beaucoup de pilotes signeraient des deux mains pour avoir comme plus mauvais résultat une quatrième position après dix courses disputées, mais il faut bien avouer que par rapport au reste de la saison, c’est une petite contre performance pour Vettel. Le champion du monde n’a jamais semblé véritablement dans le coup. Dés les premiers essais on sentait bien qu’il n’était pas totalement à son aise, qu’il n’arrivait pas à trouver le bon rythme. Il coiffe Massa sur le fil pour la quatrième place et peut encore voir venir pour le championnat. Il n’y a clairement pas de quoi paniquer même si Red Bull semble moins dominatrice qu’en début de campagne.

Nick Heidfeld : Il ne se fait pas de soucis pour son avenir à court terme chez Lotus Renault GP ni même pour 2012, il ne manque pas d’optimisme. La déception était clairement perceptible dans les propos de Boullier sur Eurosport (lisez la chronique « Une déception nommée Heidfeld »). Mal qualifié, il s’est retrouvé condamné à remonter dans la hiérarchie. Après le premier virage il était déjà loin de tout le monde suite à son incident avec di Resta. Son contact avec la Toro Rosso de Buemi mettra un terme prématuré à sa course.

Mercedes GP : On ne devait pas rire dans le clan Mercedes GP au terme de ce Grand Prix national. Non seulement McLaren gagne avec le même moteur – preuve que le problème se situe bel et bien au niveau du châssis – mais en plus on se fait battre par la Force India de Sutil. On pavoisait un peu après Silverstone, là on est redescendu sur terre. Il va impérativement falloir faire mieux en 2012 sinon Haug risque d’avoir de plus en plus de mal à justifier l’engagement de la marque et les sommes importantes investies dans la discipline.



mardi 26 juillet 2011

Une déception nommée Heidfeld

(c)LAT/ Heidfeld sur un siège éjectable?
Après dix Grands Prix disputés, le verdict est tombé : Nick Heidfeld est une déception pour l’écurie Lotus Renaul GP. C’est ce qu’a déclaré Eric Boullier dimanche soir sur l’antenne d’Eurosport. Et c’est vrai que si on regarde le classement du championnat du monde, le pilote allemand ne devance son équipier que de deux petites unités seulement.

« C’est clairement une déception. Il n’a pas apporté le leadership que l’on voulait. Il n’a pas pris la main sur l’écurie et aujourd’hui, on s’appuie davantage sur Vitaly pour la performance et sur Nick pour le développement, » explique Boullier à Dimanche F1.

La déception est telle au sein de l’écurie britannique que Bruno Senna sera en piste vendredi matin lors des premiers essais libres du Grand Prix de Hongrie en fin de semaine. Un bon moyen de juger des performances du neveu d’Ayrton avant la pause estivale, en vue d’une future titularisation ? Pas impossible, d’autant qu’Eric Boullier a déclaré dans le paddock du Nürburgring que l’avenir d’Heidfeld n’était clairement pas assuré d’ici la fin du championnat.
D’ailleurs, la presse allemande ne s’y trompe pas et s’interroge sur l’avenir d’Heidfeld chez LRGP. « Nick Heidfeld doit-il s’inquiéter de perdre son job ?, » se demande Auto Motor und Sport, alors que pour Le Bild « Il est possible que son avenir dans ce cockpit ne soit plus assuré.»

Pourtant en début de saison, tout semblait en place pour que, enfin, Heidfeld puisse montrer l’étendue de son talent. En février dernier, la chronique Pitstop en avait d’ailleurs fait son favori au moment de trouver un remplaçant à Robert Kubica blessé dans un accident de rallye. Dés lors pourquoi à mi championnat, le bilan tiré par la direction de l’équipe conduit à une déception ?

Souvent dans sa carrière Nick Heidfeld s’est retrouvé confronté à de jeunes pilotes aux dents longues. Räikkönen, Massa pour ne citer qu’eux et s’est souvent vu relégué au second plan alors que ses équipiers prenaient du galon dans la discipline. Le cas le plus flagrant et celui de Räikkönen titularisé chez McLaren à la place d’Hakkinen en 2002 alors que Nick Heidfeld était un pur produit de la filière Mercedes et qu’il avait roulé avec le junior team de l’équipe anglaise en F3000. Avec Petrov, la résistance ne devait, en théorie pas être trop coriace. Même si le Russe a fait d’indéniables progrès par rapport à 2010 on ne peut pas encore le considérer comme un champion du monde en puissance, donc voir Heidfeld faire tout juste jeu égal avec lui laisse un goût de trop peu.

En Australie il se loupe complètement en qualification et termine 12ème en course alors que Petrov devient le premier pilote russe à monter sur un podium de F1. En Malaisie c’est lui qui place Lotus Renault GP dans le top 3. Si depuis les performances globales de l’équipe sont en baisse cela n’excuse pas les résultats signés par Heidfeld.  En qualification il n’a été qu’à une seule reprise qualifié dans le top 10 contre 7 pour Vitaly Petrov qu’il n’a devancé qu’une seule fois en qualification. Le seule à faire moins bien que lui c’est Massa chez Ferrari qui s’est systématiquement fait devancé par Alonso dans l’exercice contre le chrono. Autre point de comparaison, la saison dernière Kubica avait placé la R30 dans le top 10 à 18 reprises sur 19. Le Polonais avait échoué à la 11ème place à Abu Dabhi. C’est donc clairement le point faible de celui que l’on surnommait Quick Nick lors de son arrivée en F1 en 2000 chez Prost Grand Prix. Aujourd’hui cette époque semble bien loin.

Et si sa chance était déjà passée ? Si Nick Heidfeld avait passé trop de temps à végéter dans le ventre mou du peloton ? Si ces années à attendre sagement son jour de gloire lui avait fait perdre la rage de vaincre ? Un peu à l'image de ce que beaucoup pensaient de Button avant qu'il ne gagne son titre de champion du monde en 2009 au volant d'une monoplace largement au dessus du lot.  Aujourd’hui il semble que la messe soit dite pour Heidfeld. Quand bien même il terminerait la saison chez Lotus Renault GP il est clair qu’il n’a pas l’étoffe d’un leader. Tout au plus est-il un bon deuxième pilote.


mercredi 20 juillet 2011

Silverstone 51 : La première victoire d'une Ferrari

La première d'une longue série...
Depuis sa création en 1950, le championnat du monde de Formule 1 est dominé par l'écurie Alfa. Mais à Silverstone l'année suivante, un homme va mettre un terme à ce règne sans partage. Cet homme c'est José Froilan Gonzalez, le premier pilote à faire triompher la Scuderia Ferrari en Grand Prix.

En cette année 1951, le circuit de Silverstone accueille la cinquième manche du championnat du monde de Formule 1. Bien que la discipline n'en est qu'a ses premiers balbutiements (elle était née l'année précédente), le succès populaire se fait déjà sentir. Pour quelques deniers, les fans de la première heure peuvent se rendre dans le paddock et approcher leurs idoles.
A cette époque 4 pilotes sortent du lot: Farina, Fangio, Ascari et Villoresi. Si le dernier cité est moins connu des spectateurs d'aujourd'hui, les trois autres ont marqués la mémoire collective du sport auto. A côté de ce quatuor, un autre pilote attire l'attention des fans: José Froilan Gonzalez. Surnommé par la presse "le taureau de la Pampa" en raison de son embonpoint et de son pilotage agressif (ça ne vous rappel pas un certains Montoya?) il avait hérité d'un autre surnom, moins flatteur celui-là...: "Il Cabazone" (Grosse Tête).

L'année précédente, le team Alfa Roméo avait tout gagné, à l'exception des 500 Miles d'Indianapolis auxquels elle n'avait pas participé. Cette domination allait prendre fin à l'occasion de ce cinquième rendez-vous de la saison 51.

En débarquant sur le circuit, Gonzalez ressent la sensation qu'il peut gagner cette course et enfin briser l'hégémonie d'Alfa en GP. Son style agressif était renforcé par sa position de conduite. Il se tenait voûté au dessus de son volant. Ce qui ne l'empêche pas d'être très performant. Ce jour là il réalise la pole avec une seconde d'avance sur Juan-Manuel Fangio. C'est aussi le premier tour de l'histoire de la F1 à être réalisé à une moyenne supérieur à 100 miles à l'heure. Gonzalez entre tout doucement dans l'histoire et ce n'est pas fini!

Le départ de la course est donné le dimanche à 14h30 sous une chaleur estivale (ce qui est rare à Silverstone) devant des tribunes bien garnies. Les quatre pilotes les mieux placés sur la grille font patiner leurs roues. Du coup c'est Felice Bonetto sur Alfa qui en profite pour virer en tête au premier virage. Gonzalez se lance alors à la poursuite du pilote de l'Alfetta 159. Il ne lui faut que deux tours pour prendre le meilleur sur Bonetto. Fangio le rejoint et met la pression sur son compatriote. La Ferrari est moins puissante que l'Alfa. Mais Gonzalez parvient à contenir les assauts de Fangio.

Au treizième tour, Fangio dépasse Gonzalez. Les deux pilotes sont sur une autre planète. Le reste de la meute est à distance respectable. Farina et Ascari perdent du terrain à chaque tour. Très vite les deux Argentin reviennent sur les derniers du peloton. Au moment de doubler Sanesi, Gonzalez quitte brusquement la trajectoire à Becketts, il parvient à éviter, de justesse, les de cônes de démarcation et les ballots de pailles et revient sur la piste sans trop de dégâts.

Gonzalez se lance alors dans une course poursuite effrénée pour rattraper Fangio qui lui à pris la poudre d'escampette. En six tours il reprend autant de seconde sur son rival. Les deux monoplaces sont roues dans roues. Le duo se livre à un duel de toute beauté. Nos héros du jour flirtent avec les limites, les dépassants même dans le cas de Gonzalez.

Au 39ème passage, Gonzalez se porte à la hauteur de Fangio et le double. Fangio rentre au stand pour ravitailler en essence et changer une roue. Il ressort juste devant Ascari et garde ainsi la deuxième place de justesse. Gonzalez, lui, compte 79 secondes d'avance sur son compatriote. Ce jour là, personne ne pouvait aller chercher Gonzalez, même pas le futur quintuple champion du monde à qui on intimait l'ordre d'accélérer la cadence. Mais Fangio était déjà à fond et ne pouvait aller plus vite. Au 76ème tour, la pilote Ferrari effectue à son tour un arrêt aux stands.

A dix tours de la fin de l'épreuve, Gonzalez compte une minute d'avance sur l'Alfa de Fangio. Le pilote lève un peu le pied et fini la course avec 57 secondes d'avance. Ferrari venait de remporter la première course de son histoire. Beaucoup d'autres suivront par la suite...



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mardi 19 juillet 2011

Ferrari : Vrai retour aux affaires ou simple feu de paille?

Une victoire qui fait du bien!
Outre le méli-mélo autour de la règlementation sur l’utilisation des diffuseurs soufflés, le week-end de Silverstone a été marqué par la victoire, 60 ans après Gonzalez, de Ferrari et de Fernando Alonso. Alors que nous passerons officiellement dans la seconde moitié du championnat le week-end prochain au Nürburgring, cette victoire d’Alonso marque-t-elle un tournant dans cette saison 2011, ou est-ce que Vettel va reprendre sa marche en avant devant son public ?

Une question de soufflage

En avril dernier, la chronique intitulée « Prise de risque » mettait en exergue le fait que depuis quelques années, Ferrari n’avait plus véritablement innové et se trouvait dans un rôle de suiveur plutôt que de modèle à suivre. Ainsi, aussi belle et rafraichissantes soit-elle, la victoire d’Alonso n’en est pas moins avantagée par la règlementation en vigueur lors du Grand Prix de Grande-Bretagne sur les diffuseurs soufflés. Le but était clairement de ralentir Red Bull qui caracole en tête des deux championnats et de permettre à ses principaux adversaires de recoller un peu. La Scuderia était sans aucun doute celle qui avait le plus à gagner dans cette affaire, raison pour laquelle on ne l’a pas entendue de tout le week-end sur le sujet alors que Horner et Whitmarsh se tiraient la bourre copieusement. Des trois top-teams cette saison, Ferrari est celle qui avait le plus de mal à faire fonctionner ce système correctement. Le retour à la règlementation de Valence pour le reste de la saison pourrait donc affecter les performances de la 150 Italia, et ce dés le Nürburgring, même si Ferrari avait apporté de nombreuses nouveautés sur sa monoplace qui fonctionneront toujours en Allemagne et que donc l’écart avec Red Bull Racing devrait, en toute logique, être malgré tout moins important que par le passé.

Bien aidé par la météo…

Souvenons-nous aussi qu’avant le Grand Prix de Silverstone, Alonso se montrait résigné quant au choix de Pirelli d’amener dans ses cartons les pneus durs de sa gamme. Les mêmes que ceux apportés à Barcelone qui avaient valu à Alonso l’humiliation de se faire prendre un tour par la RB7 de Sebastian Vettel devant son public. Or avec un départ donné sur piste humide et s’asséchant les pilotes n’ont monté que des tendres, autre point en faveur de Ferrari qui n’a pas eu à composer avec les durs qui lui avaient posé problème par le passé.

…et par Red Bull

Je sais que je vais, probablement me mettre à dos certains fans de Ferrari voir même de Red Bull avec cette partie de ma chronique, mais il faut tout de même reconnaître que le problème avec la roue arrière droite de Vettel a joué en faveur du pilote espagnol. Je ne tomberais pas dans la théorie du complot disant que 60 ans après Gonzalez, la coïncidence est trop belle. De plus, rien ne dit que même sans ce petit cafouillage, Alonso ne se serait pas imposé. Si on regarde ses temps au tour en course, ils sont très bons. Il n’empêche que ce point est, à mon sens, à prendre en considération même si ce n’est pas le plus important. Mais chaque détail compte.

La vérité est que, plus que les deux victoires de McLaren, le succès de la Scuderia fait renaitre l’espoir dans le chef des adversaires de Red Bull pour qui l’écurie autrichienne n’est plus imbattable comme le soulignait Pedro De La Rosa la semaine dernière. Alors, vrai retour aux affaires de la Scuderia ou simple feu de paille ? Je pencherais plus pour la deuxième option, même si pour le suspense et l’intérêt du championnat on aimerait évidement qu’un autre pilote vienne un peu titiller Sebastian Vettel. Réponse définitive dimanche sur le coup de 16 heures.



vendredi 15 juillet 2011

F1 2011 - Top/Flop du GP de Grande-Bretagne

Silverstone offrait un nouveau visage cette année. Qui s’est montré sous son meilleur jour ? Qui n'a pas retrouvé son chemin sur ce tracé new look ? C’est le Top/Flop du Grand Prix de Grande-Bretagne !

TOP

Paul di Resta : J’avais déjà dressé un très bon bulletin pour le jeune écossais dans ma chronique intitulée « Dans la courdes grands » en avril dernier. Et force est de constater qu’il ne fait que confirmer tout le bien que je pensais de lui à l’époque. Devant son public il a signé une performance de premier ordre en qualification en étant le meilleur des autres derrières les intouchables Red Bull, Ferrari et McLaren (enfin celle de Button). Dommage qu’une erreur de son équipe lors d’un ravitaillement le prive d’un beau résultat en course. C’était pourtant très bien parti…

Fernando Alonso : Je dois bien avouer que voir un autre pilote que Vettel s’imposer à quelque chose de rafraichissant cette saison, et pourtant je ne suis pas le plus grand fan de l’Espagnol. En plus la symbolique était belle, une victoire Ferrari à Silverstone 60 ans après le premier succès de la Scuderia sur ce même circuit avec Gonzalez au volant. Certains diront que c’est même trop beau pour être vrai mais je ne m’aventurerais pas sur ce terrain là. Le pilote Ferrari a su tirer profit des erreurs de Red Bull, ce qui est rare cette saison tout de même, pour se mettre en tête et y rester. De là à dire que la Scuderia est revenue aux avant-postes, il y a un pas que je ne franchirais pas. N’oublions pas que la Rossa a sans doute profité de la règlementation des diffuseurs soufflés et qu’au Nürburgring la situation sera revenue à celle de Valence. A confirmer donc.

Lewis Hamilton : Il a encore sortit l’artillerie lourde le champion du monde 2008. Vexé par sa dixième place sur la grille Hamilton est parti le couteau entre les dents et termine à une ‘belle’ quatrième place au terme d’un duel un peu limite avec Massa dans les derniers mètres. Mais après avoir vu Webber rester derrière Vettel, même si le grand australien se défend d’avoir tenu compte des consignes de son stand, ce genre d’image fait plaisir à voir. 

FLOP

Force India : Quel dommage de se louper ainsi dans les stands avec di Resta qui était pourtant sur le point de marquer des grosses unités pour le championnat. Comme le disait justement Jean-Luc Roy dans le Debriefing F1, ça rappelle que la F1 est un sport d’homme où l’erreur est possible et surtout humaine. Il n’empêche que c’est vraiment dommage. On pourrait faire la même réflexion au sujet de Red Bull mais l’avance de l’équipe autrichienne est telle qu’on est presque content de voir qu’il peut y avoir des moments d’égarements dans le chef des champions du monde.

Red Bull : L’année dernière, Horner ne s’était pas privé de monter au créneau après le Grand Prix d’Allemagne pour dire que jamais il ne donnerait de consignes d’équipe à ses pilotes blablabla. Il a d’ailleurs tenu bon jusqu’à la fin du championnat au point que certains avaient estimé que Red Bull allait se tirer une balle dans le pied toute seule et perdre le voir les titres. Il n’en a rien été puisque Vettel a tiré les marrons du feu au nez et à la barbe de Webber et Alonso. Depuis les consignes sont autorisées pour autant qu’elles ne nuisent pas à l’image du sport. Si Red Bull se retrouve dans mon FLOP de Silverstone, c’est pour le message « Mark maintain the gap » adressé à l’Australien en fin d’épreuve. Je veux bien qu’il aurait été stupide de risquer l’accident et perdre ainsi 33 points mais la supériorité de la RB7 est telle que Webber semble le seul à pouvoir aller mettre des battons dans les roues de Vettel qui file tranquillement vers un deuxième titre, qu’il est dommage d’entendre ce genre de message à la radio. Messieurs de chez Red Bull, revenez à votre politique de 2010, pour la beauté du sport…

Bernie Ecclestone : Les nouvelles infrastructures du circuit de Silverstone ont essuyé de nombreuses critiques. Jean-Louis Moncet sur TF1 ne s’est pas privé de dire qu’il trouvait honteux de partir d’une feuille blanche pour arriver à un résultat pareil. David Coulthard n’a pas été plus tendre dans la presse anglaise. Si le dessin, plongeant, de la fin de la ligne des stands est effectivement ridicule et ne permet pas aux spectateurs installés dans les tribunes de voir quoi que ce soit dans les stands Red Bull, Ferrari, McLaren et Mercedes GP, il faut aussi blâmer Bernie Ecclestone qui a fait changer l’ordre des équipes dans la pit lane pour que les grosses équipes soient situées sous le paddock club, rempli bien souvent de gens qui ne sont pas plus fanatiques que ça de la F1 mais sont invité par des sociétés. Et vu le prix des billets, autant les soigner quitte à négliger les vrais fans…




mercredi 13 juillet 2011

Williams-Renault : Un glorieux passé!

Le binôme Williams-Renault a marqué les années 90
L’annonce, la semaine dernière, du partenariat entre Williams et Renault à partir de 2012 m’a donné envie de me replonger dans un passé pas si lointain : les années 90. A cette époque Williams était motorisée par le constructeur français et glanait de nombreux titres mondiaux : 92, 93, 94, 96, 97. Si beaucoup estiment, à juste titre, que l’écurie de Franck Williams ne s’est jamais vraiment remise du départ d’Adrian Newey pour McLaren fin 97, le déclin de l’équipe anglaise coïncide également avec le retrait de Renault de la discipline. Il y a bien eu mecachrome qui s’est chargé de donner une seconde vie au bloc français mais le succès n’a jamais été au rendez-vous. Depuis 1997 Williams n’a plus remporté le moindre titre, et la dernière victoire d’une monoplace de Grove remonte à la saison 2004 avec Juan Pablo Montoya, comme un cadeau de départ du Colombien avant de rejoindre McLaren la saison suivante.

C’est en 88 que Williams annonce son partenariat avec le constructeur de Viry-Châtillon à partir de l’année suivante. Cette première année de collaboration permet à Williams de monter à deux reprises sur la plus haute marche du podium grâce au pilote belge Thierry Boutsen. Le début de la saison 1990 est prometteur avec un premier podium dés le premier Grand Prix, disputé à Phoenix, pour Boutsen suivi d’une deuxième ligne 100% Williams à Sao Paulo. Malheureusement les pilotes Williams ne confirmeront pas en course. A Saint-Marin, Riccardo Patrese s’impose pour la troisième fois de sa carrière et offre à Williams son premier succès de l’année. Boutsen lui en offrira un deuxième en Hongrie. Le bilan final est moins bon que celui de 89 puisque Williams ne termine que quatrième du championnat (contre 2ème l’année précédente).

La saison 91 donnera le ton des années suivantes. Après un début de campagne difficile pour Nigel Mansell qui n’a par marqué le moindre point après les trois premières manches de la saison, les Williams se réveillent. Pole pour Patrese à Montréal et démonstration pour Mansell jusqu’à 500 mètres de l’arrivée. A Mexico, nouvelle pole pour Patrese victoire pour l’Italien devant son équipier. La machine est lancée. Six autres succès suivront mais l’avance prise par Senna en début de saison est déterminante, comme souvent, et permet au Brésilien de chez McLaren de rafler la mise au championnat.

En 92, personne ne sera en mesure d’aller chercher Nigel Mansell au volant de sa FW14B. 15 poles en 16 courses et 10 victoires. Le bilan de la saison 93 est tout aussi flatteur et permet à Alain Prost de remporter un quatrième et dernier titre avant de tirer définitivement sa révérence. Une façon de boucler la boucle pour le français qui avait fait ses débuts en F1 avec Renault sans jamais remporter les lauriers de champion avec la marque au losange.

La saison 94 sera compliquée pour Williams, l’interdiction des aides au pilotage rend la FW16 très instable et Ayrton Senna ne se sent pas totalement à l’aise à son volant. Malgré des belles prestations en qualifications, le Brésilien ne parvient pas à marquer de points en course tandis que la Benetton de Michael Schumacher engrange. Le drame d’Imola laissera l’équipe Williams orpheline de son champion. Damon Hill propulsé leader de l’équipe aurait pourtant bien failli remporter le championnat sans une manœuvre litigieuse de son rival allemand (déjà) lors du dernier Grand Prix disputé dans les rues d’Adélaïde. En 95, c’est encore un moteur Renault qui s’impose mais plus avec Williams mais avec Benetton qui a troqué son moteur Ford pour un bloc français.

Williams redeviendra la meilleure équipe du championnat en 96 et 97 en faisant gagner deux fils de : Damon Hill et Jacques Villeneuve. Au terme de la saison 97, Renault décide de quitter la Formule Un. Le constructeur estime qu’on ne parle pas assez des motoristes qui jouent pourtant un rôle clé dans les succès d’une équipe. Williams défend donc ses chances avec un moteur mécachrome en 98 et supertec en 99, tous deux dérivés du bloc champion du monde. Mais les résultats ne suivent pas et Williams redescend dans le peloton.

Dés 2000 Sir Franck aura bien tenté l’aventure avec BMW mais la sauce n'a jamais vraiment pris entre les deux parties. Si, Williams a remporté des Grands Prix, mais pas de titres mondiaux. BMW reprochait à Williams de ne pas concevoir des châssis suffisamment bons. En 2005 le constructeur allemand voguera de ses propres ailes. La suite on la connait puisque depuis 2010 BMW est absent des grilles de départ.

Le retour du binôme Williams-Renault fait forcément renaître des vieux souvenirs aux fans de l’écurie anglaise et du constructeur français. Cependant il ne faut pas rêver, Williams ne redeviendra probablement pas une équipe qui gagne dés 2012 mais l’association avec Renault est porteuse d’espoir au regard du passé glorieux de la précédente association entre les deux entreprises. Surtout, Williams s’assure un partenaire précieux et de choix pour l’horizon 2014 et le retour du moteur turbo qui avait été introduit pas la Régie pour sa première tentative en F1 à la fin des années 70…



vendredi 8 juillet 2011

Qui est Daniel Ricciardo?

Jeudi dernier, l’écurie HRT a annoncé que Daniel Ricciardo serait titularisé pour le prochain Grand Prix qui se disputera sur le mythique tracé de Silverstone le week-end prochain. Le pilote australien de 22 ans fera son baptême du feu en prenant son premier départ dans la discipline. A cette occasion, F1 Chronicles vous propose de revenir sur la jeune carrière de ce pilote prometteur.

Né le 1er juillet 1989 en Australie, Daniel Ricciardo fait ses premiers pas dans le monde du sport automobile à l’âge de neuf ans, mais c’est en 2005 que sa carrière débute réellement. A l’époque il participe à trois courses du championnat australien de Formule Ford. L’année suivante il est engagé dans le championnat asiatique des Formula BMW et termine troisième du championnat à 59 points du leader.

Après la Formule Ford et la Formule BMW, Ricciardo passa à la Formule Renault en 2007 dans le cadre du championnat italien de la discipline. Il prend également le départ dans le championnat européen. Il rempile l’année suivante et remporte le championnat d’Europe Occidentale. C’est également en 2008 qu’il fait ses premiers pas en Formule 3 sur le circuit du Nürburgring. Malgré son manque d’expérience il se qualifie huitième et termine la course à la sixième place après que James Jakes et Christian Vietoris aient calé sur la grille de départ.

Daniel Ricciardo rejoint alors le championnat britannique de Formule 3 la saison suivante au sein de Carlin Motorsport. Cette année-là, il fait également ses débuts dans le championnat de Formule Renault 3.5 aux côtés de Charles Pic, aujourd’hui engagé en GP2 dans l’équipe Barwa Addax lors de l’épreuve disputée sur le circuit d’Algarve. Il abandonnera dans la première course avant de finir 15ème lors de la seconde.

Au terme de la saison il devient le premier Australien à remporter le championnat anglais de F3 depuis Sir Jack Brabham en 1969. En fin de saison, il participe à la mythique épreuve de Macao. Après des qualifications prometteuses, il est contraint à l’abandon suite à une sortie de piste.

En 2010 il participe à l’entièreté du championnat des World Series by Renault avec l’équipe Tech1, la même qui lui avait déjà permit de participer à la manche d’Algarve la saison précédente. Il signe huit poles position, remporte quatre courses et termine deuxième du championnat.

En fin de saison, il participe au F1 Rookies Days organisés sur le circuit d’Abu Dhabi au volant de la monoplace championne du monde et se montre à son avantage en signant un meilleur chrono plus d’une seconde plus rapide que la pole réalisée par Sebastian Vettel. Si cette performance est à relativiser, il n’en reste pas moins que le jeune homme impressionne le directoire de Red Bull qui décide d’en faire le troisième pilote de la petite Scuderia Toro Rosso. Ce poste permet à Ricciardo de prendre le volant de la STR6 lors de la première séance d’essais du vendredi, chaque week-end de Grand Prix. Régulièrement dans les mêmes chronos que ses équipiers, il les a devancé à trois reprises depuis le début de la saison : En Malaisie, en Turquie et en Espagne. En parallèle, il rempile en WSBR. Après sept manches, il occupe la quatrième place au championnat.

Le week-end prochain, il prendra son premier départ en Formule 1 aux côtés de Vitantonio Liuzzi, bien connu de Red Bull, avec pour objectif d’apprendre sans se mettre trop de pression en vue d’une plus que probable titularisation chez Toro Rosso la saison prochaine. Nul doute que Sebastien Buemi et Jaime Alguersuari garderont un œil sur ses performances au volant de la modeste Hispania.

 
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