vendredi 12 août 2011

C'est l'histoire d'un mec bien

En Hongrie, Jenson Button prenait le départ de son 200ème Grand Prix en F1. L’évènement a évidemment été célébré par l’écurie McLaren-Mercedes dans le paddock hongrois mais c’est surtout sur la piste que le champion du monde 2009 a marqué le coup de la plus belle des manières, par une victoire.

Un peu plus loin sur la grille, un autre pilote passait un cap important : celui des 100 Grands Prix. Nico Rosberg est en effet devenu le 59ème pilote à atteindre ce chiffre sur les quelques 733* ayant participés au championnat du monde. Le pilote Mercedes GP devient aussi le 6ème pilote à avoir 100 courses ou plus au compteur sans victoire. Fisichella, Button, Trulli, Barrichello et Webber ont tous dû attendre plus de 100 GP avant de monter sur la plus haute marche du podium. Et au vu des performances actuelles de la W02 on peut déjà dire que Rosberg ne gagnera pas avant son 119ème départ.

Ce 100ème Grand Prix ne sera donc pas à marquer d’une pierre blanche pour le fils du champion du monde 82. Et a y regarder de plus près les grands évènements en F1 sont souvent des déceptions en piste, comme le souligne la journaliste Lee McKenzie pour Autosport.

Pour son 300ème départ à Spa-Francorchamps la saison dernière, Rubens Barrichello n’a pas vraiment été verni puisqu’il a été contraint à l’abandon dés le premier tour. Pas mieux pour David Coulthard en 2008 alors qu’il faisait sa dernière apparition au volant d’une F1 au Brésil. Sa Red Bull décorée spécialement pour l’occasion s’est rapidement retrouvée rangée sur le bas-côté suite à un accrochage dans le fameux S de Senna au départ. Dommage, d’autant plus qu’une caméra avait été placée sur le casque du pilote offrant ainsi une vue approximative de ce que voient les pilotes une fois sanglés dans leur baquet.

En 2006, Michael Schumacher n’avait pas non plus connu la sortie qu’il méritait. Même si cette première sortie restera probablement plus glorieuse que les adieux définitifs qu’il fera plus que probablement au petit monde de la F1 à la fin de la saison 2012.

En s’imposant pour la 11ème fois de sa carrière, Jenson Button a d’une certaine façon vaincu le signe indien. Mais est-ce vraiment surprenant de sa part ? A y regarder de plus prêt ce n’est pas la première fois que Jenson surprend son monde. A son arrivée en 2000 chez Williams ils étaient nombreux à regarder ce bambin d’un drôle d’air. Pourtant ses performances en piste lui vaudront de rapidement justifier son volant. Ce qui ne l’empêchera pas d’être remercier au terme de la saison. Même chose deux ans plus tard chez Renault. Il essayera de rebondir une nouvelle fois chez BAR, sans grand succès, hormis une saison 2004 qui avait fait naitre l’espoir au sein de l’équipe anglaise.

En 2006 l’équipe passe sous le contrôle total de Honda et semble reprendre du poil de la bête mais il n’est pas encore question de jouer la gagne. Pourtant lors du Grand Prix de Hongrie, Button va surprendre son monde en s’imposant dans des conditions délicates au nez et à la barbe des favoris du moment. Après 113 départs, il montait enfin sur la plus haute marche du podium. S’il s’est imposé dix fois de plus depuis ce jour-là, il lui faudra pourtant attendre l’Australie 2009 pour goûter à nouveau à l’ivresse de la victoire.

Encore une fois personne ne l’attendait en 2009. Le retrait de Honda avait laissé l’avenir de l’équipe dans l’incertitude jusqu’à sa reprise par Ross Brawn. Et pourtant l’équipe Brawn était au départ en Australie avec une monoplace diabolique. Button a récolté six bouquets de vainqueur sur les sept premières courses de la saison. Par la suite il marquera le pas mais profitera de l’avantage acquis en début de championnat pour coiffer la couronne mondiale. Ce côté épicier lui vaudra beaucoup de critiques, de nombreux observateurs estimant qu’il n’était pas un grand champion et qu’il devait avant tout son titre à la qualité de sa monoplace plutôt qu’aux siennes. Dés lors ces mêmes observateurs ne donnaient pas cher de sa peau face à Hamilton chez McLaren. Pourtant, encore une fois il aura réussi à surprendre et à faire taire les mauvaises langues et jouant le titre presque jusqu’au bout. Aujourd’hui à mi championnat son bilan et tout aussi flatteur en comparaison d’Hamilton puisqu’il a remporté autant de couses que son jeune équipier et que seulement 12 points les séparent.

Comme le souligne Lee Mackenzie sur Autosport, parfois les gars bien gagnent ! Ce n’est pas pour rien si Button est aussi l’un des pilotes les plus appréciés du paddock. Button c'est, à l'image de Nico Rosberg cité plus haut dans cette chronique, un mec sympa avec qui on pourrait facilement imaginer boire un verre dans un Pub. Et si en plus son père, John Button, est dans les parages cela devrait être synonyme d'une bonne soirée.

* source : statsf1

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