dimanche 30 octobre 2011

L’Inde joue gros avec son Grand Prix de Formule 1


Ce week-end, l‘Inde va tenter de réaliser ce que la Chine a fait en 2008 avec les Jeux Olympiques de Pékin, à savoir se relancer sur la scène internationale avec un événement sportif, le Grand Prix de Formule 1 Airtel de New Delhi.

samedi 29 octobre 2011

Inde - Les clés du Grand Prix

Après chaque séance qualificative, F1 Chronicles vous propose de faire le point sur ce qu'il faudra surveiller pendant la course.

Webber enfin victorieux?

Le titre de Sebastian Vettel étant acquis depuis le Japon, le pilote allemand s'est dit prêt à aider Webber à obtenir le titre honorifique de vice-champion du monde. Avec Webber deuxième sur la grille de départ, l'occasion serait peut-être belle de laisser la victoire à l'Australien. Mais est-ce que Vettel renoncera à être le premier à inscrire son nom au palmarès de l'épreuve indienne? A moins que Webber ne batte son équipier à la régulière, ce qui n'est pas impossible non plus. Dans les deux cas il faudra que l'Australien prenne un bon envol pour rester dans les échappements de son équipier, ce qui n'a pas été son point fort cette saison.

Duel pour la sixième place 

S'il n'y a plus aucun suspense concernant les places à l'avant du peloton, plus loin dans le classement rien n'est encore joué pour la sixième place du championnat constructeurs qui peut encore être attribuée à Force India, Sauber ou Toro Rosso. Les trois équipes se tiennent en 12 petits points. En Inde, le duel se jouera entre les Force India et les Toro Rosso : Sutil étant qualifié 8ème suivi par Buemi et Alguersuari tandis que Paul di Resta est un peu plus en retrait,  13ème. Force India pourrait accroître son avance ou alors se faire rattraper par Toro Rosso. En tout cas, le résultat des qualifications est une mauvaise nouvelle pour Sauber qui sont seulement 17 et 18ème. 

Merci le DRS?

Depuis le début du week-end, les pilotes sont unanimes : Les circuit indien est superbe. Après la première journée d'essais, Nico Rosberg postait "The track is awsome" sur son compte Twitter. Mais il faudra attendre demain pour savoir si la dernière création d'Herman Tilke est vraiment géniale en fournissant un spectacle de qualité aux (télé)spectateurs. Le problème du circuit de Buddh, c'est la poussière qui rend la piste particulièrement salle en dehors de la trajectoire, ce qui ne facilitera pas les tentatives de dépassements. Il faudra dés lors surtout surveiller les deux zones de DRS (dans la ligne droite des stands et dans la longue ligne droite après le virage 3) pour voir des pilotes prendre le meilleur sur leurs adversaires. Cette poussière sera également à prendre en compte lorsqu'il s'agira de prendre un tour aux voitures les plus lentes. 

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mardi 25 octobre 2011

Nico Rosberg peut-il devenir champion du monde?

On parle beaucoup de Sebastian Vettel en ce moment. Il faut dire que la saison 2011 du nouveau double champion du monde est en tout point remarquable, surtout si on la compare à celle de Mark Webber qui est un cran en dessous cette saison alors qu’il menait la vie dure à l’Allemand l’an dernier. Avec 9 titres de champion de monde, l’Allemagne est la deuxième nation la plus titrée de l’histoire, loin derrière la Grande-Bretagne qui en compte 17. Mais Vettel n’en est qu’au tout début de sa carrière et il est clair qu’il en récoltera d’autres avant de raccrocher son casque. Mais le pilote Red Bull n’est pas le seul à pouvoir faire grimper le compteur de l’Allemagne. Si on redescend un peu dans la hiérarchie, Nico Rosberg est depuis longtemps considéré comme un futur grand de la discipline mais n’a pas encore été en mesure de confirmer les espoirs placés en lui.

Premier champion de l’histoire du GP2 Series, L’Allemand débarque en F1 en 2006 au sein de l’écurie Williams où il fait rapidement bonne impression. En passant chez Mercedes GP en 2010 on se dit alors qu’il va rapidement pouvoir monter sur la plus haute marche du podium, mais la première saison de l’équipe allemande n’est clairement pas satisfaisante. Le bilan n’est pas beaucoup plus positif en 2011. Avec 105 Grands Prix disputés sans le moindre succès, Rosberg fait partie des pilotes ayant dû attendre le plus longtemps avant de connaître les joies de la victoire : Fisichella, Button, Trulli, Barrichello et Webber. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une très bonne quotte de popularité dans le paddock et fait de lui un des pilotes les plus courtisés pour 2013. Il faut dire que globalement il a dominé son illustre équipier qui n’avait jamais été battu de façon régulière par le gars dans la voiture d’à côté. Si on se bas donc sur une simple comparaison avec Michael Schumacher, il est évident que Rosberg a le potentiel pour remporter des courses et un titre de champion du monde.

Depuis son arrivée chez Mercedes GP, le fils de Keke Rosberg s’est affuté physiquement pour devenir un véritable athlète. « Je dois avouer que lorsqu’il (Nico) est arrivé de chez Williams il n’était parfois pas assez en forme. Je ne peux plus lui faire de reproches à ce niveau aujourd’hui. Il est très fort, » explique Ross Brawn.

Ce qu’il manque à Rosberg c’est une voiture capable de se battre à l’avant, avec les Red Bull, Ferrari et McLaren. Ce point précis pourrait être régler plus ou moins rapidement par Mercedes GP qui s’est assurée les services de quelques pointures : Geoff Willis, ancien de chez Honda, BAR et Williams et Aldo Costa, qui a côtoyé Brawn chez Ferrari. Ces deux ingénieurs rejoignent le reste de l’armada allemande composée de Brawn lui-même, de Loic Bigois, Prost GP, et Bob Bell qui officiait chez Renault. Autant dire que l’équipe technique de l’écurie a de la gueule et que si ces cinq mousquetaires parviennent à bien travailler ensemble, la concurrence pourrait souffrir à l’avenir. Car ce sera ça le défi de Brawn, réussir à faire fonctionner un département technique composé de stars, ce qui n’est pas toujours simple. Il suffit de regarder ce qu’il se passe en football parfois, il ne suffit pas d’avoir les plus grands joueurs pour tout gagner. Pourtant des performances de la future W03 dépendra plus que probablement l’avenir de Nico Rosberg au sein de l’équipe. Equipe qui souhaite conserver l’Allemand au-delà de 2012.

En tout cas Nico y croit : « C’est une bonne nouvelle. Mercedes va tout faire pour remporter le championnat. Le team a compris que nous ne gagnerions pas si nous restions dans la même direction et elle fait donc ce qu’il faut pour devenir la meilleure équipe du plateau. » L’avenir nous dira s’il a raison ou non.

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Un an!

Même si le premier article publié sur ce blog date de juillet 2010, c'est le 25 octobre de l'année dernière qu'il a véritablement pris son vrai départ en adoptant un rythme de publication hebdomadaire. En lançant ce blog il y a un peu plus de 12 mois je ne m'imaginais pas qu'il existerait toujours aujourd'hui. Pourtant j'ai été fidèle au rendez-vous chaque semaine en vous proposant mon regard sur la Formule 1 que j'observe depuis maintenant plus de 10 ans - la saison 2012 sera ma 14ème. Certaines chroniques ont été meilleures que d'autres pendant ces 12 mois mais je crois que dans l'ensemble je peux être satisfait du travail réalisé.

Depuis octobre dernier, le blog a évolué, dans son design évidemment pour se rapprocher un peu plus d'un véritable site, mais surtout dans son contenu en vous proposant un Top/Flop après chaque Grand Prix, ou presque. J'avoue en avoir manqué quelques uns en court de route (quatre au total) mais je promets de faire mieux l'année prochaine. Et puis depuis Monza, F1 Chronicles vous propose les clés du Grand Prix. Cette nouvelle rubrique à pour but de faire le point après les qualifications et de mettre en lumière ce qu'il faudra surveiller lors de la course.

Outre ces rendez-vous fixes, il y a eu un dossier sur la carrière de Michael Schumacher, façon de célébrer les 20 ans de F1 du pilote le plus titré de l'histoire de la discipline.

Le championnat 2011 va toucher à sa fin et les équipes vont plancher sur 2012. F1 Chronicles va faire de même en réfléchissant à de nouvelles rubriques et à de nouveaux rendez-vous pour essayer de vous faire vivre la F1 de manière différente tout au long de la prochaine saison. Mais je vous en reparlerai plus en détails le moment voulu.

Ce premier anniversaire est également l'occasion de vous remercier car vous être de plus en plus nombreux à me suivre et c'est évidement une source de motivation pour moi afin de vous fournir du contenu de qualité, en tout cas c'est l'objectif de ce blog. Alors un grand merci à vous tous!

BFr

PS: La chronique du jour sera en ligne début d'après-midi.

lundi 24 octobre 2011

Les diamants sont éternels

La chronique de la semaine se terminait sur ces mots "Le sport ne doit pas tuer, même si le risque zéro n'existe malheureusement pas." En effet, malgré les améliorations déjà effectuées et les autres envisagées, il y aura toujours des cas de figures où l'on ne pourra simplement rien faire. C'est un de ces moments qui c'est passé hier en Malaisie pendant le Grand Prix de MotoGP.

Au deuxième tour, Marco Simoncelli alors en bataille pour la quatrième position perd le contrôle de sa monture en sortie de virage et chute. Un incident banal comme il en arrive régulièrement dans cette discipline dans laquelle les pilotes sont constamment à la limite, se déhanchant sur leur machine pour passer les courbes. Malheureusement, Colin Edwards et Valentino Rossi étaient juste derrière la Honda du team Gresini. Edwards n'a rien pu faire pour éviter l'Italien en perdition et l'a percuté de plein fouet. Rossi, aux premières loges de cet accident frôlera le casque de son compatriote. Les images de cet incident sont impressionnantes et à la vue de Simoncelli allongé sur la piste, casque arraché, il ne faisait aucun doute que l'issue en serait dramatique. Craintes confirmée sur le coup de 16h06 heure locale.

Après la disparition de Dan Wheldon la semaine dernière, le monde des sports mécaniques est une nouvelle fois endeuillé. Et comme pour Wheldon, le monde de la Formule 1 n'est pas resté insensible à ce décès.

Marco Simoncelli c'était un peu le poil à gratter du Moto GP, celui qui bousculait l'ordre établit des leaders en allant jouer des coudes avec les Stoner et autres Lorenzo, de manière parfois un peu trop virile. En début de saison je le comparais un peu à Lewis Hamilton qui avait lui aussi tendance à en faire trop et qui a commis son lot de boulettes cette saison. Ces manoeuvres musclées lui avaient valu quelques réprimandes, mais au fil de la saison, il avait appris à mieux se canaliser. En Australie la semaine dernière, il avait signé son meilleur résultat de la saison en se hissant à la deuxième position derrière le nouveau champion du monde : Casey Stoner. Son duel avec Andrea Dovisiozo dans les derniers tours aura été de toute beauté, net et sans bavure, prouvant que Simoncelli avait incontestablement mûri depuis le début du championnat.

Cette saison représente finalement assez bien la carrière de Simoncelli en Moto. S'il n'a jamais fait aucun doute qu'il possédait une certaine pointe de vitesse, il lui a toujours fallu un certain temps d'adaptation avant d'être en mesure de tirer le maximum de sa monture. Une sorte de diamant brut qu'il fallait polir pour en extraire le meilleur. Cette fin de saison ne laissait guère planer de doute quant au fait que Simoncelli allait devenir un grand du Moto GP, malheureusement le destin en aura décidé autrement. Nul doute que le Moto GP et le monde des sports mécaniques en général se souviendront longtemps de cet Italien un peu fougueux qui leur aurait plus que certainement mené la vie dure dans la lutte des futurs championnats.

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mercredi 19 octobre 2011

F1 2011 - Top/Flop GP de Corée du Sud

Après le Japon, le petit monde de la F1 avait rendez-vous en Corée du Sud pour la deuxième édition du Grand Prix coréen. Comme après chaque manche de la saison, F1 Chronicles distribue les bons et les mauvais points. C'est le Top/Flop du Grand Prix de Corée!



Lewis Hamilton

Voilà le Lewis qu'on aime! Bon il aurait sans doute pu faire un plus beau sourire après avoir décroché la pole mais là on chipote. En Corée, Hamilton a répondu (enfin) aux critiques et ce de la plus belle des façons. La victoire était évidemment l'objectif après le résultat des qualifications mais ce diable de Vettel était dans une forme olympique et a tenu à célébrer son titre par une victoire. Néanmoins, Hamilton peut être heureux de son week-end qui espérons le, va le replacer dans une spirale positive pour la fin de saison et lui permettra d'aborder 2012 serein.

Sebastian Vettel

Le titre pilote en poche, Vettel se rendait en Corée libéré de toute pression, pour peu qu'il en ait eu à Suzuka. Pour autant il n'était pas question pour le nouveau plus jeune double champion du monde de jouer les seconds rôles à Yeongam. Battu par Hamilton dans la lutte pour la pole (une première pour l'écurie Red Bull), Vettel a remis les points sur les 'i' en course en signant une victoire magistrale. Une belle façon d'offrir le titre constructeur à son équipe après avoir terminé 'seulement' troisième pour sceller son titre pilote la semaine avant.

Felipe Massa

Est-ce que ça ne fait pas deux fois qu'il termine devant son équipier en qualif? Plus que cette meilleure qualification c'est la course du Brésilien qui est à souligner ici. Fernando Alonso n'a pas ménagé ses efforts pour doubler son équipier, ce qu'il ne fera qu'à la faveur des passages au stand. Massa sait que son avenir chez Ferrari n'est pas garanti au delà de 2012 et qu'il faut donner des arguments en sa faveur pour une éventuelle reconduction pour 2013 et après.

Jaime Alguersuari 

Il est clair que Toro Rosso ne gardera pas ses deux pilotes l'an prochain et qu'un des deux devra faire ses valises. Avec la septième place Alguersuari marque des points au championnat et auprès de son employeur. Déjà le samedi, les Toro Rosso étaient plus haut sur la grille par rapport aux derniers Grands Prix. En s'élançant 11ème, Alguersuari a parfaitement piloté pour terminer 7ème devant la Mercedes GP de Rosberg à l'agonie avec ses pneus. A noter que Buemi ne fait pas une mauvaise course non plus puisqu'il termine deux places derrière son équipier après s'être élancé deux places derrière sur la grille mais c'est l'Espagnol qui est devant et ça devrait probablement jouer au moment de choisir qui restera dans l'équipe en 2012.

Heikki Kovalainen

A sa place en qualification, 19ème, le Finlandais a su profiter de la sortie de la voiture de sécurité pour se replacer dans le peloton et de grimper dans la hiérarchie. Il termine la course à une très belle 14ème place devant les deux Sauber et derrière la Lotus-Renault de Bruno Senna. Du bon boulot.




Bruno Senna 

Il avait déjà atterri dans le Flop après le Grand Prix de Suzuka pour une course plutôt moyenne suite à son accrochage avec Petrov dans le premier tour. Ici Senna est passé à côté de tout son week-end, il n'y a rien de bon à en retirer si ce n'est qu'il a accumulé des kilomètres au volant de la R31 ce qui est toujours bon à prendre. Ceci dit, globalement c'est tout le navire Lotus-Renault GP qui prend l'eau même si Petrov s'en est mieux sorti en qualifs avant de s'emmêler les pinceaux dans son duel avec Alonso en course. Incident qui n'est, à mes yeux, rien d'autre qu'un fait de course. Schumacher se décale surpris par Alonso qui déboule de nul part et Petrov se retrouve avec la Mercedes GP dans son chemin et ne peut pas l'éviter. La sanction des commissaires me semble donc excessive.

Jérôme D'Ambrosio 

Depuis le début de la saison, le pilote belge fait globalement bonne impression. A Suzuka il a réalisé une très belle performance en qualifications en devançant Glock. A Singapour il a avait probablement réalisé sa plus belle course de la saison. Par contre ce week-end il a sans doute signé sa pire performance. Largué en qualif (l'écart est toutefois à relativiser car il n'avait la même voiture que Glock qui disposait déjà de certaines pièces de la voiture de 2012) il n'a pas réussi à revenir en course et s'est retrouvé coincé entre les deux HRT et termine derrière Ricciardo.

Sauber

Si les nouveautés apportées à la C31 avaient donné satisfaction au Japon, elles n'ont clairement pas été très utiles en Corée. Sauber rentre bredouille pendant que ses adversaires marquent des points importants pour la suite et la lutte pour la sixième place finale au championnat des constructeurs. Ni Kobayashi ni Pérez n'ont été à la fête à Yeongam. Il reste trois courses pour décrocher cette sixième place et au vu des performances de ce week-end ça risque d'être dur pour l'équipe suisse.

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mardi 18 octobre 2011

What a sad, sad day!

Dan Wheldon avait remporté l'édition 2011 des 500 Miles 
Ma chronique hebdomadaire devait se poser la question de savoir si Nico Rosberg avait le talent pour devenir un jour champion du monde de Formule 1. A son arrivée en 2006 au sein de l’écurie Williams, le jeune allemand avait fait forte impression mais après plus de 100 Grands Prix disputés il n’a toujours pas réussi à monter sur la plus haute marche du podium. Il était donc question d’aborder l’avenir plus ou moins proche de l’actuel pilote Mercedes GP. Mais en allumant mon ordinateur hier matin pour écrire cette chronique j’ai vu l’annonce de la mort de Dan Wheldon lors de la finale du championnat d’IndyCar à Las Vegas. La question de départ que posait ma chronique initialement m’a paru d’un coup bien futile.

Depuis que je suis un inconditionnel des Grands Prix (saison 1999) j’ai eu la chance de ne jamais assister à la mort en direct d’un des pilotes prenant le départ, même si je me souviens avoir été devant mon petit écran le 1er mai 1994. Depuis ce triste jour la catégorie n’a plus été endeuillée et nous avons peut-être tendance à oublier que le sport-automobile reste un sport dangereux dans lequel les pilotes prennent de gros risques parfois. Les accidents mortels dans les autres catégories n’ont que plus d’impact parce qu’ils nous font redescendre sur terre.

Le petit monde de la F1 n’est évidemment pas resté insensible à la disparition du pilote de 33 ans. Pilotes, équipes, journalistes, tous ont eu une pensée pour l’Anglais né le 22 juin 1978 à Emberton, pas loin de Milton Keynes. "Nous essayons tous de nous convaincre que le sport automobile est tellement sûr que personne ne peut perdre la vie mais malheureusement c'est encore un voeu pieux. J'ai appris la nouvelle du terrible accident qui a causé la mort de Dan Wheldon ce matin, et ça m'a bouleversé et m'a laissé sans voix," a déclaré Michael Schumacher sur son site internet. Jonathan Noble, journaliste pour Autosport se souvient de sa première interview avec Dan Wheldon à l’époque du karting. Wheldon était à côté d’un autre jeune pilote prometteur, un certain Lewis Hamilton.

"C’est un jour très triste. Dan était un pilote que j’ai suivi tout au long de sa carrière parce que je marchais souvent dans ses pas lorsque nous grimpions les échelons du sport auto en Angleterre. C’était un pilote très talentueux. Il a remporté deux fois les 500 Miles d’Indianapolis et était quelqu’un que chaque pilote regardait avec respect et admiration. C’est une perte tragique à un si jeune âge. Mes pensées vont à sa famille et à ses amis en ces moments particulièrement difficiles," souligne Lewis.

Au début de sa carrière Wheldon a croisé le chemin d’autres pilotes de F1 comme Mark Webber. " Je me souviens de nos débuts en Grande-Bretagne au milieu des années 90. Repose en paix, tu me manque déjà, " tweet le pilote Red Bull Racing.

Jenson Button aussi a roulé contre Dan Wheldon avant d’aller en F1 : "J’ai tellement de bons souvenirs avec lui au début des années 90, c’était un vrai battant." En 1998, les deux pilotes participent au championnat de Formule Ford. Le futur champion du monde de Formule 1, accapare toute l’attention de part ses résultats. Button devient la nouvelle coqueluche du sport automobile britannique et Wheldon décide de s’expatrier aux Etats-Unis l’année suivante.

En 1999, il remporte le championnat de US Formula 2000. Puis il poursuit son ascension en terminant 2e du championnat de Formule Altantic en 2000, et 2e du championnat Indy Lights en 2001, avec à chaque fois le titre honorifique de meilleur débutant de l'année. Fin 2002 il participe à quelques courses d’Indy pour l’équipe Panthers, ce qui lui permettra d’obtenir un volant à plein temps dans la nouvelle équipe Andretti-Green Racing l’année suivante. Wheldon signe de bons résultats et est le meilleur rookie de l’année. Il remporte ses premiers succès l’année suivante et termine deuxième du championnat derrière son équipier Tony Kanaan avant de dominer la catégorie l’année suivante avec en prime une première victoire aux mythiques 500 Miles. Pour 2006, on parle de lui comme troisième pilote pour l’écurie BMW-Sauber mais il décide finalement de rester en IndyCar.

Sans volant pour 2011, il participe tout de même aux 500 Miles d’Indianapolis pour le compte de l’équipe Bryan Herta et remporte l’épreuve une deuxième fois. Ensuite il sera choisi par Dallara pour développer la nouvelle monoplace qui sera utilisée par les équipes l’année prochaine.

Ce week-end, Dan Wheldon avait été choisi pour participer à la dernière manche de la saison dans le cadre du GoDaddy Challenge après que Randy Bernard, le patron de l’IndyCar, ait échoué à faire venir des pilotes d’autres catégories pour une sorte de ‘course des champions’ à l’américaine. La somme de 5 millions de dollars devait être partagée entre l'Anglais et un fan si Wheldon remportait l’épreuve. Après 12 tours, l’Anglais est impliqué dans un grave accident avec 15 autres concurrents. Gravement blessé il est transporté au centre médical du circuit où il succombera à ses blessures. La course, ne reprendra pas mais cinq tours d’honneur seront effectués par les pilotes pour lui rendre hommage."Le championnat 2011 d'IndyCar Series se termine mais pas de la façon dont aucun d'entre nous ne l'avait imaginé. Un championnat a été remporté mais il n'y a pas de célébration. Pour nous tous il y a un grand vide avec la perte d'un grand pilote : Dan Wheldon," commente le présentateur de la chaine américaine ABC.

En regardant les images du crash, qui ont vite fait d’apparaître sur internet, on se rend compte qu’il n’était pas possible pour les pilotes d’éviter les voitures en perdition devant eux. La configuration des circuits américains ne laisse que peu d’échappatoires dans ces cas là. Sans oublier la vitesse à laquelle les voitures roulent ici, presque à fond en permanence en étant parfois plusieurs de front. Plus qu’ailleurs, le moindre écart ne pardonne pas dans cette catégorie."Actuellement, c'est la forme la plus dangereuse du sport automobile. Je pense que la formule qu'ils utilisent pour que se soit spectaculaire rend l'IndyCar très dangereux sur de tels circuits," souligne Jody Scheckter qui souhaite par ailleurs que son fils Thomas cesse de rouler dans cette catégorie.

Espérons que comme pour Senna en 1994, la mort de Dan Wheldon permettra de réveiller les consciences et d’améliorer la sécurité dans cette catégorie spectaculaire mais aussi particulièrement dangereuse qui n’avait plus été endeuillée depuis 2006 et la mort de Paul Dana à Miami. Ça reste du sport et le sport ne doit pas tuer, même si le risque zéro n’existe malheureusement pas.





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samedi 15 octobre 2011

Yeongam - Les clés du Grand Prix

Après la séance qualificative de ce matin, F1 Chronicles vous propose de mettre en avant ce qu'il faudra surveiller demain en course.

Hamilton is back! 

Ce samedi, Lewis Hamilton a été le premier à battre Red Bull dans l’exercice des qualifications cette saison. L'Anglais n'avait plus été aussi bien placé depuis le Canada l'an passé. Pourtant il n'a pas fait preuve de beaucoup d'enthousiasme en sortant de sa voiture même s'il s'est dit très content de sa performance mais c'est demain que ça comptera vraiment. En partant devant, Hamilton devrait être à l'abri des ennuis qui ont émaillés certaines courses précédentes cette saison. Avec Button en troisième position, il semble que McLaren soit l'écurie en forme de cette fin de championnat. Une victoire demain pourrait redonner confiance au champion du monde 2008, ce qui serait une bonne chose. Nul doute qu'il voudra transformer cette pole en victoire en course.

Red Bull dans le rôle du challenger

Depuis le début de la saison, Red Bull domine outrageusement les débats. Demain, l'équipe autrichienne n'occupera pas la première position sur la grille de départ pour la première fois depuis le Brésil 2010. Pour la première fois en 2011 elle sera dans le rôle du challenger face à McLaren. Il sera intéressant d'observer comment le Taureau rouge va gérer cette situation même s'il n'y a plus vraiment d'enjeux aux championnats, le titre pilote est dans l'escarcelle de Vettel et il faudrait une véritable catastrophe pour celui des constructeurs lui échappe.


La gestion des pneus

Au Japon ce point précis avait déjà été une des clés du Grand Prix et ce sera sans aucun doute encore le cas demain en Corée. Avec seulement une heure d'essais sur le sec c'est encore un peu l'inconnue concernant la tenue des pneumatiques. De cette gestion dépendra la stratégie et donc le résultat final. Pirelli s'attend à trois stops par pilote demain. Mais Red Bull aura une stratégie différente dans le choix des pneumatiques en utilisant des pneus super-tendres (option) dans les trois partie de la qualification, ce qui lui permet de conserver 3 trains de pneus tendres (prime) pour la course ce qui pourrait avoir une conséquence en fin de course. Il faudra donc surveiller les deux RB7 demain.


Des dépassements à la pelle?

La FIA a indiqué que le DRS serait activable dans la longue ligne droite après le virage numéro 2 sur une distance de 600 mètres. Il devrait donc y avoir de bonnes possibilités de dépasser à cet endroit. Il faudra aussi surveiller la fin de course avec la dégradation des pneus cela pourrait nous donner une fin de Grand Prix mouvementée avec quelques belles manœuvres sur des pilotes en difficulté avec leurs gommes.

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vendredi 14 octobre 2011

Et si le retour de Schumacher n'était pas raté?

Au Japon, Sebastian Vettel a remporté son deuxième titre de champion du monde à quatre courses de la fin du championnat. Un sacre aussi ‘précoce’ n’était plus arrivé depuis Michael Schumacher en 2004 qui avait lui aussi été couronné à quatre manches du rideau final, c’était sur le circuit de Spa-Francorchamps, un autre monument du sport automobile.

Avec ce deuxième titre, Sebastian Vettel bat, une nouvelle fois, tous les records de précocité. Plus jeune pilote à inscrire un point en F1 en 2007, plus jeune leader d’un Grand Prix la même année, plus jeune poleman en 2008 à Monza et plus jeune vainqueur d’un Grand Prix sur le même circuit, plus jeune champion du monde en 2010 et désormais le plus jeune double champion du monde de l’histoire de la discipline. Voilà de quoi donner le tournis.

Il y a longtemps que le suspense n’était plus de mise concernant l’attribution du titre mondial, il n’empêche que la saison 2011 de Sebastian Vettel, et à fortiori de Red Bull, est en tout point remarquable. Avec la RB7, Adrian Newey a gommé les imperfections de sa devancière, à commencer par la fiabilité. Preuve, les pilotes maison n’ont abandonné qu’à une seule reprise et encore c’était sur sortie de route (Mark Webber à Monza). Cette fiabilité associée à un niveau de performance tout aussi excellent a permis aux deux pilotes titulaires de marquer de gros points à chaque rendez-vous : Vettel n’a jamais terminé plus loin que la quatrième place (Allemagne) et Webber s’est toujours placé dans le top cinq (à l’exception de Monza).

Pour cette nouvelle chronique, il aurait donc été facile (quoique) de vous parler de Sebastian Vettel, de revenir sur la formidable campagne réalisée par le jeune pilote allemand qui a montré une réelle maturité cette année ne commentant aucune erreur, si ce n’est en Turquie et au Japon lors de la première séance d’essais libres (MAJ: Il y a également la petite sortie dans le dernier tour au GP du Canada). Mais pour moi le véritable évènement de ce Grand Prix du Japon, c’est les deux tours menés par Michael Schumacher. Boucler un tour en tête ne lui était plus arrivé depuis la fin de la saison 2006 sur ce même tracé de Suzuka.

On a beaucoup tapé sur Michael Schumacher depuis son retour, estimant qu’il ferait mieux de raccrocher son casque définitivement. Mais force est de constater que depuis Spa-Francorchamps, le plus jeune septuple champion du monde de l’histoire semble avoir retrouvé un peu de couleurs. Forcé de remonter le peloton suite à des qualifications ratées, Schumacher a célébré ses 20 ans de carrière dignement en terminant 5ème en course. A Monza, le vieux a maintenu en respect Lewis Hamilton pendant plus de 20 tours, offrant aux (télé)spectateurs un spectacle de toute beauté. A Singapour il ne faisait pas non plus une mauvaise course jusqu’à son erreur de jugement dans son duel avec la Sauber de Pérez. A Suzuka l’Allemand termine 6ème ce qui est ce qu’il pouvait faire de mieux avec la Mercedes dont il dispose.

Si on regarde le classement du championnat du monde, on se rend compte que depuis l'épreuve belge, l'Allemand marque systématiquement plus de points de son équipier (sauf à Singapour forcément), et qu'il n'est plus qu'à trois petites unités de Nico Rosberg.

L’an dernier déjà, Michael Schumacher s’était rappelé aux bons souvenirs des observateurs sur ce même circuit. Ça ne l’a pas empêché d’être à nouveau décevant par la suite, mais espérons que cette fois le vrai déclic s’est opéré et que Schumacher continuera sur sa lancée lors des quatre derniers Grands Prix, mais surtout l’an prochain et ce dés la première manche de la saison. En espérant aussi que l’équipe technique de Mercedes lui fournisse à lui, ainsi qu’à Nico Rosberg une meilleure voiture, capable de jouer les podiums et pourquoi pas la victoire de temps en temps, de quoi repartir sur une bonne note...

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jeudi 13 octobre 2011

F1 2011 - Top/Flop GP du Japon

La F1 se rendait au Japon le week-end dernier. Suzuka est un circuit mythique du calendrier, qui a été à la hauteur de l'évènement? Qui a été à côté de ses pompes? C'est le Top/Flop du Grand Prix du Japon!


Jenson Button

Jenson a été le plus rapide lors des trois séances d'essais libres de ce Grand Prix et n'échoue qu'à 9 millièmes de Sebastian Vettel dans la bagarre pour la pole position. Le lendemain il était idéalement placé pour essayer de pointer en tête au premier virage mais Vettel lui a fermé la porte de manière quelque peu virile, ce qui ne l'empêchera pas de prendre le meilleur sur la Red Bull un peu plus tard, à la faveur des ravitaillements. En restant un tour de plus en piste que la RB7 lors des deux premiers relais, l'Anglais est parvenu à prendre suffisamment d'avantage pour ressortir devant le futur champion du monde. Encore une fois, sa gestion des pneumatiques a été décisive, comme F1 Chronicles le présentait avant le départ de la course (Lire "Suzuka - Les clés du Grand Prix"). En fin de course, il devra gérer le retour d'Alonso mais ça ne l'empêchera pas de remporter une victoire pleine d'émotion pour lui.

Fernando Alonso

Après la journée de vendredi, l'optimisme était de mise chez Ferrari, mais un optimisme prudent car c'est le samedi que ça compte vraiment comme le rappelait Fernando Alonso. Et force est de constater qu'il avait raison si on regarde sa 5ème position sur la grille, derrière Massa. Pourtant, en course il parviendra à remonter dans la hiérarchie (Massa n'opposera pas beaucoup de résistance, et Hamilton devra repasser aux stands prématurément)  pour terminer deuxième entre Button et Vettel.

Sergio Pérez

Ce petit ne cesse d'impressionner. Pas étonnant que Sauber ait tenu à préciser que le test organisé par Ferrari était exceptionnel et que le Mexicain restait un pilote de l'écurie suisse, du moins jusqu'en 2013...

Mal qualifié suite à un problème hydraulique, Pérez a pris le départ avec les gommes dures proposées par Pirelli ce qui lui a permis de réaliser un long premier relais (20 tours). Ensuite il a pu profiter d'une stratégie décalée pour remonter dans la hiérarchie et finir à une belle 8ème position. Pour une première expérience sur le délicat tracé nippon, Pérez s'en sort avec mention.

Michael Schumacher

L'an dernier, le circuit de Suzuka avait permis de retrouver un peu de sa superbe. Cette année encore le septuple champion du monde aura été l'auteur d'une belle performance au Japon en étant le meilleur des autres. Qualifié 8ème il a gagné une place au départ suite au mauvais envol de Kobayashi (7ème) et s'est même payer le luxe de mener le Grand Prix, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le Japon 2006. A signaler également, sa belle passe d'armes avec Webber dans les S-Curves.


Bruno Senna

Après la débâcle de Singapour, l'écurie Lotus Renault GP avait retrouvé le sourire au terme des qualifications avec les deux R31 dans le top 10. Au départ, Senna s'est fait passer par son équipier et a perdu quelques places, ainsi que quelques bouts de carbone, qu'il n'a jamais été en mesure de reprendre, la faute à une usure excessive des gommes arrière. Résultat, Senna termine à une lointaine 16ème position. Ce n'est certes pas totalement de sa faute mais ça reste une mauvaise performance.

Paul di Resta 

Si Pérez s'en est plus que bien sortit pour sa première fois à Suzuka, Paul di Resta, lui, y signe son week-end le plus décevant. Auteur d'un superbe départ, il remonte rapidement jusqu'à la huitième position. Il se retrouvera derrière Sutil après le premier arrêt pour être resté en piste deux tours de plus que l'Allemand et restera derrière jusqu'au drapeau à damier. Pour sa défense, di Resta était malade ce week-end, ce qui n'a certainement pas joué en sa faveur, même s'il n'a pas cherché à utiliser ça comme excuse. En même temps, 12ème n'est pas catastrophique mais il aurait surement été possible d'aller chercher un ou deux points.

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mercredi 12 octobre 2011

Vettel : Et maintenant?

Vettel en rouge? Pourquoi pas...
Dimanche après-midi, Sebastian Vettel a remporté son deuxième titre mondial en s’adjugeant la troisième place du Grand Prix du Japon. L’Allemand devient ainsi le plus jeune double champion du monde de l’histoire, battant le précédent record détenu par Fernando Alonso avant lui. Un premier titre est un peu comme une première victoire, ça vous change un pilote. Cette année, Vettel a semblé plus posé, plus mature au volant de la RB7 dessinée par Adrian Newey et son équipe, ne commettant que très peu d’erreurs.

Si un premier titre marque un tournant dans la carrière de n’importe quel pilote, un deuxième est également une étape importante. Michael Schumacher et Fernando Alonso ont tout deux choisi d’aller relever un nouveau défi après avoir décroché leur deuxième couronne mondiale. Michael Schumacher s’en est allé chez Ferrari avec pour objectif de ramener la Scuderia aux avant-postes tandis que Fernando Alonso avait fait le voyage jusque chez McLaren en 2007, avant de revenir chez Renault l’année suivante.

En ce qui concerne Sebastian Vettel il sera encore bel et bien au volant d’une Red Bull l’an prochain et possède un contrat avec l’écurie autrichienne jusqu’en 2014, mais nul doute que d’ici là l’envie d’ailleurs se fera sentir pour le jeune pilote. "Je crois que Sebastian va se poser la question parce que tout le monde pense qu’il fait du bon boulot mais que la Red Bull est une voiture fantastique. Son ambition pourrait le conduire à prendre une direction différente," explique Ross Brawn.

C'est vrai que sans vouloir jouer les rabat-joies, le succès actuel de Vettel est quand même dû, aussi, à sa monoplace, même s'il suffit de regarder les performances de Mark Webber pour se rendre compte que la voiture ne fait pas tout, même si ça aide quand même pas mal comme le soulignait récemment Kimi Räikkönen dans les colonnes de max Rallye "En F1 vous pouvez avoir 3 secondes entre deux voitures. Dans ce cas, peu importe si vous êtes bon, vous ne comblerez jamais cette différence par votre pilotage. Conclusion, si vous avez la meilleure voiture, il est plus probable que vous gagniez." Vettel pourrait donc, fort logiquement, avoir envie de relever un nouveau défi et de prouver aux observateurs et à lui-même qu’il peut aussi gagner en dehors du giron de Red Bull.

L’an prochain, il risque d’y avoir de nombreux mouvements sur le marché des transferts, plusieurs pilotes arrivant en fin de contrat. Ce sera le cas des deux pilotes Mercedes GP – même si la marque à l’étoile essaye déjà de faire signer un nouveau contrat à Nico Rosberg – de Massa chez Ferrari, d’Hamilton chez McLaren et de Webber chez Red Bull. Les bons baquets ne manqueront donc pas pour qui aurait envie d’aller voir si l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin. Parmi toutes ces équipes, Ferrari pourrait avoir la préférence du double champion du monde allemand.

"Pour moi Ferrari est une légende : Ce serait pour moi un honneur de voir mon nom inscrit dans la liste des pilotes Ferrari un jour. Mais ça ne veut pas dire que je souhaite y aller maintenant. Je suis heureux là où je suis," expliquait Vettel en avril dernier.

Et ce n’est pas la seule fois que le double champion du monde fait allusion à la Scuderia. Lors de sa victoire à Monza, il a déclaré que la cérémonie du podium aurait encore été plus agréable s’il avait gagné avec une combinaison rouge.

Cet intérêt n’est pas très surprenants, tous les grands pilotes ont un jour pensé à la Scuderia Ferrari et beaucoup y ont roulé dans leur carrière. De Fangio à Alonso en passant par John Surtees, Alain Prost et Michael Schumacher. Même Ayrton Senna aurait envisagé d’y finir sa carrière en F1. Maintenant, la question de savoir si l’association Alonso-Vettel ne ferait pas des étincelles et ne causerait pas des migraines aux dirigeants de l’écurie italienne c’est un autre problème. Avoir deux grands pilotes dans une même équipe n’est pas toujours simple à gérer. Demandez à Ron Dennis, il en sait quelque chose.

L’actuel contrat entre Vettel et Red Bull dispose d’une close de performance de la part de l’équipe. Autrement dit, l’Allemand pourrait partir si les futures monoplaces de l’écurie ne sont pas suffisamment performantes. Mais même en dehors de cette clause, on sait bien qu’un contrat en F1 ne veut plus dire grand-chose et que s’il décidait d’aller relever un défi dans un autre team, il y aurait toujours moyen de trouver un accord (financier s’entend) pour mettre un terme à leur collaboration commune.

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samedi 8 octobre 2011

Suzuka - Les clés du Grand Prix

Depuis le Grand Prix de Monza, F1 Chronicles vous propose de passer en revue les points clés à surveiller lors de la course. Au menu de Suzuka, le futur sacre de Sebastian Vettel, les McLaren font de la résistance, la folle remontée de Nico Rosberg, Kobayashi à la maison et le quid des stratégies !

Button et Hamilton en embuscade !

Depuis le début du week-end, l’écurie McLaren et plus principalement Jenson Button semblent être les plus à même de jouer avec les Red Bull à Suzuka. Le champion du monde 2009 a dominé toutes les séances d’essais et ne manque la pole position que pour neuf petits millièmes, autrement dit rien du tout. Lewis Hamilton semblait lui aussi en mesure de disputer la première place de la grille à Vettel mais un incident dans la dernière chicane avec Webber et Schumacher le prive d’une dernière tentative et le place en troisième position sur la grille demain. Quoi qu’il en soit, cela faisait longtemps que Red Bull n’avait plus eu affaire à pareille résistance et nul doute qu’il faudra surveiller les deux pilotes McLaren demain en course.

Nico Rosberg : La remontée fantastique ?

Un autre pilote qu’il faudra surveiller demain, c’est Nico Rosberg. Relégué en fond de grille (23ème devant la HRT de Liuzzi), le pilote allemand n’a pas pu signer le moindre chrono suite à des problèmes hydrauliques détectés sur sa MGPW02. Comme il le déclare lui-même il aura toutes les options ouvertes en termes de stratégie étant donné qu’il n’a pas usé le moindre train de pneumatiques. Etant donné que la Mercedes GP possède une bonne vitesse de pointe, voilà qui devrait nous valoir une belle remontée et de beaux dépassements.

Kamui Kobayashi : Home sweet home !

Courir à la maison donne toujours un petit coup de boost à un pilote. Kamui Kobayashi ne fait pas défaut à la règle. L’an dernier déjà il avait offert un festival en fin d’épreuve en dépassant plusieurs concurrents. On se souvient notamment d’une manœuvre musclée sur une Toro Rosso à l’épingle. En s’élançant depuis la septième position de la grille demain, le Japonais devrait ravir ses nombreux fans en signant un bon résultat en course demain.

Trois ou quatre arrêts ?

Normalement, les leaders devraient opter pour une stratégie à trois arrêts, mais l’usure importante constatée avec les gommes tendres pourrait en pousser certains à changer leur fusil d’épaule en passant une fois de plus par la pitlane. Cette situation pourrait favoriser les pilotes moins durs avec leurs pneus comme Jenson Button et pourquoi pas aussi Sergio Pérez qui pourrait en profiter pour revenir dans le top 10.

Vettel : Le jour de gloire est arrivé!

Sauf catastrophe, Sebastian Vettel décrochera son deuxième titre de champion du monde demain. En signant la pole position il a déjà accompli la moitié du travail en envoyant un message clair à ses adversaires : Il ne lâchera rien et veut remporter ce championnat en beauté. Les voilà prévenus !

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mardi 4 octobre 2011

Itinéraire d'un enfant gâté

Il n’est jamais facile de parler de Lewis Hamilton. Pour preuve j’ai recommencé ma chronique un nombre incalculable de fois avant de trouver une amorce qui me convenait. Ce n’est pas facile, parce que tout le monde a son avis sur le comportement en piste du champion du monde anglais et que tout ou presque a déjà été dit à son sujet. Du coup je ne voulais pas revenir une énième fois sur les incidents dans lesquels le pilote McLaren a été impliqué depuis le début de la saison au risque de lui faire un procès d’intention que d’autres se sont déjà chargé de lui faire et qui ne serait, à mon sens, que très peu constructif.

Je dois bien admettre que après son accrochage avec Felipe Massa lors du Grand Prix de Singapour je n’ai pu m’empêcher de lâcher « Il faudrait quand même que la FIA le sanctionne une bonne fois pour qu’il comprenne ! » Après coup je crois qu’il s’agissait plus d’un incident de course qu’autre chose – même si les derniers développements laissent penser que Massa n’est sans doute pas si innocent que cela dans l’affaire – mais le problème est que ce n’est pas la première fois que Lewis se trouve en mauvaise posture et qu’il accumule les casseroles depuis Melbourne, et que ça commence à faire beaucoup. Du coup on ne lui laisse même plus le bénéfice du doute, alors que peu de gens ont trouvé quoi que ce soit à redire sur l’accident – pourtant autrement plus spectaculaire – de Michael Schumacher et Sergio Pérez dû à une erreur d’appréciation du septuple champion du monde.

Lewis Hamilton est devenu un sujet sensible au sein de la communauté des fans de F1 et dans le paddock. A tel point que le cas du pilote McLaren devrait être discuté lors du briefing des pilotes à Suzuka, le week-end prochain. Ce que je crois c’est que Lewis Hamilton vit mal le fait de ne pas être en mesure de lutter pour la victoire tous les quinze jours. Comme tous les grands champions, l’Anglais possède un égo démesuré et accepte mal la défaite.

Si on se penche sur la jeune carrière d’Hamilton on se rend compte que la défaite, il ne l’a pas souvent connue. Il n’a que huit ans lorsqu’il débute en karting. L’année suivante, il se met en évidence en remportant le championnat national de la discipline et est invité au gala de fin de saison organisé par le magazine Autosport. C’est à cette occasion qu’il rencontre un certain Ron Dennis à qui il confie qu’un jour il aimerait rouler pour son équipe. Trois ans plus tard, Dennis fait signer un contrat de longue durée avec le jeune homme. Lewis entre dans le giron d’une des équipes les plus titrées de l’histoire de la F1. En 2002 il est engagé dans le championnat britannique de Formule Renault. Il termine à la cinquième place du championnat et est le meilleur rookie de la discipline. En 2003 il reste en Formule Renault et remporte le titre. En 2004, il change de catégorie et passe en Formule 3. Il termine également 5ème pour sa première année et meilleur débutant avant de remporter le titre l’année suivante. En 2006, il rejoint le championnat GP2 au sein de l’écurie championne en titre ART GP en lieu et place de Nico Rosberg, titularisé chez Williams. Le titre en poche, il est donc titularisé en F1 au sein de l’écurie McLaren qui finance sa carrière depuis qu’il a onze ans.

Comme dans les catégories inférieures, Hamilton n’attend pas pour montrer l’étendue de son talent et il ne fait aucun doute que McLaren tient là un futur vainqueur de Grand Prix et un futur champion du monde en puissance. Après être monté sur le podium à plusieurs reprises, le jeune homme connait les honneurs de la première place au terme du Grand Prix du Canada. Pour sa première saison dans la catégorie reine du sport automobile, Lewis Hamilton fait jeu égal avec le double champion du monde Fernando Alonso et lutte pour le titre avec les pilotes Ferrari. On sait que c’est finalement Kimi Räikkönen qui sera titré au volant de la Ferrari mais cela n’est que partie remise pour Hamilton qui s’adjugera le titre mondial la saison suivante au terme d’un final haletant sur les terres de Felipe Massa. La saison 2009 sera plus compliquée pour lui et son équipe. McLaren ne s’est pas bien adaptée à la nouvelle règlementation et la MP4/24 n’est pas la machine à battre cette année-là. Cela ne l’empêche pas de s’imposer en Hongrie. En 2010, McLaren retrouve de sa superbe et Lewis se bat jusqu’au bout pour le titre mondial mais c’est Sebastian Vettel qui coiffera tous le monde au poteau pour conquérir la couronne. Et cette saison, l’ogre Vettel ne laisse que des miettes à ses concurrents. On le voit, Lewis Hamilton n’a pas été habitué à perdre. Rapidement incorporé dans le giron de McLaren, il a toujours été au bon endroit au bon moment et n’a jamais véritablement connu de saison « sans ».

Seulement depuis trois saisons, il n’a plus été le meilleur des 24 pilotes alignés sur la grille. Cette période de « disette » est la plus longue de sa jeune carrière et il semblerait qu’il commence à trouver le temps long. Un peu comme un enfant trop gâté à qui on refuse un jouet dans un grand magasin. Attention, cette chronique n’a pas pour but de fustiger Hamilton, mais simplement d’essayer de comprendre pourquoi Lewis à quelque peu tendance à faire n’importe quoi par moment. Son dépassement sur Michael Schumacher à Monaco à Sainte-Devotte était superbe et j’aime voir des pilotes attaquer pour essayer de gagner des positions, je crois que c’est l’essence de la course. Mais force est de constater que Lewis a tendance à en faire trop cette année.

De tous les commentaires qui ont été fait à tord et à travers après la course de Singapour, le plus intelligent est, à mon sens, celui de David Coulthard qui estime que le pilote anglais aurait besoin d’un ami, de quelqu’un à qui il pourrait se confier en toute circonstance, quelqu’un en qui il aurait confiance, quelqu’un qui serait là pour lui dire quand il est bon mais aussi et surtout quand il fait des conneries. Ce que je crois aussi c’est que Lewis aurait besoin de changer d’air en 2013 quand des baquets intéressants se libèreront. Il a tout connu avec McLaren et une certaine lassitude s’est peut-être aussi installée. Ce qui est certain, c’est que Lewis Hamilton est sans conteste un des meilleurs pilotes de sa génération mais qu’il a besoin de canaliser sa frustration de manière positive à l’avenir.

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