mardi 26 avril 2011

Prise de risque

Changements salvateurs pour McLaren
En Formule 1, il faut sans cesse se remettre en question, ne jamais rien considérer comme acquis. La victoire finale ne se construit qu'à force de travail tout au long de la saison et la vérité d'hier n'est pas celle de demain. McLaren en sait quelque chose. Lors de la présentation de la MP4-26 à Berlin, devant le siège de Vodafone, les observateurs n'ont pas manqué de noter l'originalité de la dernière née de l'usine de Woking. Si la partie avant de la dernière arme de l'équipe anglaise ne diffère pas franchement de sa devancière, c'est au niveau des pontons que la voiture 2011 attire le regard. Pourtant ce n'est pas là que réside la plus grosse prise de risque. Tout comme Lotus Renault GP, les petits gars de chez McLaren ont compris que les échappements constituaient un domaine d'étude intéressant et que ce domaine pouvait être un moyen de prendre l'avantage sur Red Bull Racing. N'est-ce pas l'écurie championne du monde qui a lancé la mode des échappements à soufflage bas la saison dernière?

Le système imaginé par les ingénieurs de McLaren ne se contente pas simplement de souffler les gaz d'échappements dans le diffuseur mais sous tout le fond plat, via un système dit de l'octopus (pieuvre en français). Au terme des essais privés d'intersaison, il était évident que quelque chose ne fonctionnait pas correctement sur la MP4-26, au point que certains, les pilotes en tête, estimaient que le début de campagne risquait d'être compliqué pour le team anglais qui devrait avant toute chose essayer de marquer des points sans se faire distancer au championnat. Dans ma chronique d'avant saison, j'expliquais que l'équipe devrait réagir rapidement si elle ne voulait pas dire au revoir à ses chances de titres prématurément. Une fois de plus, McLaren a montré sa force de frappe et sa capacité à réagir rapidement. Ce retour en arrière avec un système plus conventionnel (type Red Bull) était un coup de poker mais il s'est avéré payant puisque Button et Hamilton semblent aujourd'hui les seuls en mesure de contrarier Red Bull et Sebastian Vettel dans leur marche triomphale.

Il semble d'ailleurs que l'audace et l'ingéniosité soient les clés pour espérer contrer l'équipe autrichienne. Lotus Renault GP est un autre bel exemple. S'il y a toujours débat pour savoir qui de Lotus Renault GP ou de Team Lotus est la digne héritière de l'écurie fondée par Colin Chapman, il est presque certain que le père fondateur n'aurait pas renié l'idée, innovante, de placer les échappements à l'avant des pontons. Même si elle ne joue pas vraiment dans la même cours que Red Bull et McLaren, cette astuce aérodynamique permet tout de même au team anglais de pointer à la quatrième place du championnat des constructeurs, devant Mercedes GP. Malgré un week-end sans en Chine, l'équipe semble pouvoir jouer la troisième place finale.

A l'inverse des équipes citées plus haut, Ferrari a misé sur la stabilité pour remporter les deux titres mondiaux, jugeant qu'il valait mieux partir de bases connues que de s'aventurer en terrain inconnu au risque d'y perdre des plumes. Pourtant à bien regarder le début de saison des rouges, ce choix ne semble pas le plus judicieux et Ferrari va devoir retrousser ses manches pour revenir lutter devant. Et ce problème n'est pas vraiment nouveau. En 2009 Brawn, Williams et Toyota sortent le double diffuseur, en 2010, McLaren le F-Duct, Red Bull le soufflage bas et les suspensions à poussoirs et non pas à tirants, cette voie a été copiée par certaines équipes cette saison, dont McLaren, mais pas par la Scuderia. C'est bien ça le problème, à chaque fois, Ferrari est hors du coup et ne semble pas explorer de nouvelles pistes. Serait-elle devenue frileuse ? La dernière arme victorieuse en championnat, la F2007, était une évolution d’un concept qui avait fait ses preuves. Ce n’est pas pour rien si certaines rumeurs indiquent que Rory Byrne pourrait faire son retour dans le giron de la Scuderia dans un rôle de consultant, histoire de remettre de l’ordre.

Il reste désormais un peu moins de trois semaines aux différentes équipes pour essayer de combler l'écart qui les séparent de Red Bull Racing. Espérons, pour le spectacle, qu'elles nous sortent quelque chose de leur chapeau afin d'enrayer la marche triomphale du taureau rouge cette saison. Wait and see comme on dit dans ces cas là!
f1

mercredi 20 avril 2011

F1 2011 - Top/Flop GP de Chine

Après ce troisième Grand Prix de la saison, les acteurs de la F1 vont prendre trois semaines de repos. Qui va pouvoir aller bronzer au soleil? Qui va devoir suivre des cours de rattrapage pour revenir en forme en Turquie? C'est le Top/Flop du Grand Prix de Chine!

TOP

Mark Webber : C'est ce qu'on appelle un beau retournement de situation. Qualifié 18ème, l'Australien méritait largement le FLOP pour être resté en pneus durs alors que ce pari c'était déjà montré risqué en Malaisie où le pilote Red Bull se place 15ème en Q1. AussieGrit nous a fait une course magistrale en remontant jusqu'à la troisième marche du podium dans les échappements de son équipier. Une course qui va lui faire du bien au moral et qui risque bien de le relancer dans la lutte pour le titre mondial. Pour le spectacle, c'est tout ce qu'on souhaite.

Lewis Hamilton : Dieu sait que je ne suis pas le plus grand fan du jeune anglais. Cela ne m'empêche pas de lui reconnaître certaines qualités et d'être le premier à souligner une belle course de sa part. Et sa victoire en terres chinoises est indéniablement une très belle performance. Après la première salve d'arrêts aux stands j'ai pensé "Merde McLaren vient de louper le coche!" J'avais tord. Lewis voulait cette victoire et il l'a eue. C'est ce qui fait la différence avec son équipier qui n'a pas la même hargne. Très clairement un de ses plus beaux succès.

Jérôme d'Ambrosio : Ses performances en GP2 me laissaient quelque peu dubitatif, même s'il faut reconnaître qu'il n'a pas toujours la chance avec lui (cf: Francorchamps 2010). Pourtant depuis le début de la saison, le pilote belge semble s'améliorer à chacune de ses sorties. Devancer Glock n'est pas un résultat à prendre à la légère, même si je considère l'Allemand comme un bon pilote numéro 2 mais pas comme un champion du monde en puissance. A défaut d'avoir une monoplace lui permettant d'aller jouer avec ses camarades de jeu, d'Ambrosio accumule les kilomètres et plutôt bien.

Mercedes GP : La W02 a semblé apprécier le circuit de Shanghai. Nico Rosberg signe une très belle quatrième position en qualification et a mené une bonne partie de la course. La fin de l'épreuve a été un peu plus difficile pour le pilote allemand obligé de ralentir sous peine d'être victime d'une passe sèche. Dommage le podium était sans doute jouable. Michael Schumacher marque lui aussi des points même s'il est derrière son équipier. Résultat encourageant pour la suite de la saison, en espérant que ce ne soit pas un pétard mouillé.


FLOP

Lotus Renault GP : L'objectif était un troisième podium consécutif, on en est loin. L'écurie anglaise est complètement passée à côté de son week-end. Déjà en qualification, le bilan n'était pas très brillant avec Petrov 10ème et Heidfeld 16ème. L'Allemand aurait sans doute pu prétendre à la Q3 si son équipier avait eu l'intelligence d'esprit de se ranger sur le côté au lieu de laisser sa monoplace plantée sur la piste. En course les R31 ne se sont pas montrées à leur avantage. Vitaly Petrov sauve finalement deux petits points mais l'écart avec Ferrari se creuse. Une course sans pour l'équipe, ça arrive mais il ne faudrait pas que ça devienne une habitude.

Sergio Pérez : Brouillon, voilà qui résume bien la course du jeune pilote mexicain. Largué en qualification, le Mexicain ne s'est pas rattrapé en course, loin de là. En voulant remonter dans la hiérarchie, le jeune Pérez en a fait trop. Résultat deux pénalités pour avoir accroché des adversaires (Heidfeld et Sutil) et une 17ème place à l'arrivée derrière la Lotus de Heikki Kovalainen. Il va falloir faire mieux en Turquie.

Fernando Alonso : Je m'étais déjà fait la même réflexion l'année dernière, il me semble que l'Espagnol perde vite patience lorsque les choses ne vont pas comme elles devraient, ou en tout cas comme il aimerait qu'elles aillent. Après une erreur d'appréciation dans une tentative de dépassement sur la McLaren de Hamilton en Malaisie, le pilote Ferrari a été transparent en Chine. Si Massa n'était nul part en Australie, il a devancé son illustre équipier lors des deux manches suivantes (ce qui doit encore plus faire râler l'Espagnol). Suffisant pour que la motivation du pilote ibère soit remise en cause dans la presse. La dernière née de l'usine de Maranello n'est certes pas l'arme absolue, mais Alonso n'est clairement pas à son meilleur niveau non plus, du moins pour le moment.

mardi 19 avril 2011

Dans la cour des grands

Demandez à un jeune pilote qui use encore ses combinaisons sur les pistes de karting, quel est son rêve. A coup sûr il vous répondra que son objectif est d'arriver, un jour, en Formule 1. En 2011, ce rêve est devenu réalité pour quatre nouvelles recrues : Pastor Maldonado, Sergio Pérez, Paul di Resta et Jérôme d'Ambrosio. Après trois courses disputées, il n'est pas inutile de dresser un premier bilan des performances de ces quatre nouveaux membres du grand cirque de la F1.
Pérez a impressionné en Australie
Débutons ce petit tour d'horizon par le benjamin de cette nouvelle promotion, Sergio Pérez. Le vice champion 2010 des GP2 Series a été titularisé par Peter Sauber aux côtés de Kamui Kobayashi, avec l'étiquette de pilote payant. Le pilote mexicain est effectivement bien soutenu par des sociétés de son pays, et il est bien connu qu'aujourd'hui, le talent ne suffit plus pour accéder au plus haut niveau de sport auto. Si Pérez arrive donc avec les valises bien garnies, il ne manque pas non plus de talent, comme le prouve sa très belle septième place (avant la disqualification des deux Sauber pour aileron arrière non conforme) devant Kamui Kobayashi, en Australie. Personne n'a encore compris comment le jeune homme était parvenu à ne passer qu'une seule fois par la voie des stands pour changer de pneumatiques alors que l'ensemble du plateau effectuait au moins deux arrêts. En Malaisie, Sergio Pérez est moins chanceux et doit abandonner suite à un débris qui endommage le châssis de sa C30. En Chine, il se montre un peu brouillon en étant impliqué dans quelques incidents, le plus impressionnant étant celui avec Adrian Sutil dans le virage numéro 1. Il sera d'ailleurs, fort logiquement, pénalisé d'un stop and go pour cette manœuvre un rien optimiste. Quoi qu'il en soit, même s'il a encore beaucoup à apprendre, Pérez justifie amplement son statut de pilote titulaire.

Passage du DTM à la F1 réussi
Un autre pilote qui justifie sa titularisation, c'est Paul di Resta de chez Force India. Parmi les rookies cuvée 2011, Paul di Resta a un parcours légèrement différent des autres. Victorieux dans le championnat de F3 Euroseries en 2006, il rejoint l'armada Mercedes dans le championnat DTM l'année suivante. Championnat qu'il remporte la saison dernière. C'est également en 2010 qu'il fait ses premiers pas en F1, en prenant le volant de la Force India lors des essais du vendredi. La suite on la connait. Le pilote écossais, originaire de Uphall, a été titularisé aux côtés d'Adrian Sutil pour la saison 2011. Et en trois courses, il a prouvé qu'on pouvait être rapide en Formule 1 après être passé par le GP2 ou les World Series by Renault, en faisant plus que se défendre face à son équipier allemand. Avant la Turquie, le bilan et de 3 à 0 en faveur de l'Ecossais en qualification. Pas de quoi inquiéter Sutil qui déclare savoir où se situent ses faiblesses. Di Resta de son côté ne néglige pas l'expérience de son équipier pour la suite de la saison. « Adrian a beaucoup d’expérience en Formule Un. Même si, de manière générale, je suis très content de mes résultats, je reste très critique en ce qui me concerne. Mais si ça continue comme ça, c’est très bien. » Il faut dire que l’Ecossais sait l’importance de l’expérience puisqu'avec un an d'essais dans les jambes, il est, des quatre rookies, celui qui a le plus de kilomètres à bord d’une monoplace de Formule 1. Ceci expliquant sans doute cela.

D'Ambrosio apprend vite et bien
De l'expérience, voilà ce qu'a acquis Jérôme d'Ambrosio au cours des trois premières manches de ce championnat. Il faut dire qu'au volant d'une Virgin Racing pas franchement au niveau il ne peut pas vraiment espérer beaucoup mieux. Deux fois à l'arrivée sur trois courses, le pilote belge accumule les kilomètres et ne cesse de progresser. Jamais très loin de son équipier Timo Glock en termes de temps au tour, Jérôme s'est même offert le luxe de devancer l'Allemand tout le week-end en Chine. Au terme de l'épreuve, John Booth, team principal du team anglais estimait que d'Ambrosio pouvait être fier de sa performance. En comparaison, Lucas di Grassi avait dû attendre le neuvième Grand Prix de la saison ( à Valence ) pour faire de même en qualification l'année dernière. « Ce n’est encore que le début et j’ai beaucoup à faire, mais la façon dont je travaille et dont tout le team travaille est bonne et les résultats montrent que la voie que nous suivons est la bonne, » se réjouit le pilote Virgin. Espérons pour le jeune belge originaire de la région bruxelloise que les améliorations attendues pour la Turquie porteront leurs fruits et permettront à la MVR02 de grimper dans la hiérarchie et d'aller se battre avec les monoplaces du Team Lotus.

Débuts difficiles pour Maldonado
Finalement, le plus décevant de ces quatre jeunes pilotes est le champion 2010 du GP2 Series, Pastor Maldonado. Tout comme Sergio Pérez, le Vénézuélien constitue également un bel atout financier pour son écurie. Williams qui a vu pas mal de commanditaires quitter le navire à la fin de la saison dernière, ne pouvait pas passer à côté de la valise de Maldonado. Si son titre acquis en GP2 lui donne logiquement une certaine légitimité en F1, on ne peut pas dire qu’il lui fasse honneur jusqu’à présent. A sa décharge, c'est l'écurie Williams toute entière qui déçoit en ce début de saison. Pas simple dans ces conditions de montrer quoi que ce soit. Pourtant à y regarder de plus près, le bulletin rendu par Maldonado n’est pas si mauvais que cela. En Australie, il devance son expérimenté équipier en qualification avant d’abandonner en course. Barrichello, un rien optimiste dans une tentative de dépassement sur Nico Rosberg ne verra pas non plus le drapeau à damiers. En Malaisie, il échoue en Q3 mais à seulement deux dixièmes du Brésilien, avant de connaître un nouvel abandon en course. En Chine, Pastor se qualifie en 17ème position de nouveau à deux dixièmes de Rubens Barrichello, 15ème sur la grille. Il est donc un peu tôt pour commencer à tirer à boulets rouges sur le pilote vénézuélien. Rappelons nous que Nico Hulkenberg n'avait, lui non plus, pas vraiment impressionné son monde dans la première moitié du championnat avant de progresser de manière significative dans la seconde l'année dernière. A Maldonado de prouver qu’il peut s’améliorer au fur et à mesure de la saison, à condition que son équipe fasse de même.

vendredi 15 avril 2011

F1 2011 - Chine - Qualifications en live

TF1 ayant décidé de ne plus diffuser la séance de qualifications, Fan-F1.com et ses partenaires vous proposent de vivre en direct, à partir de 7h45, la troisième séance de qualification de la saison, à Shanghai pour le Grand Prix de Chine.

Vous y retrouverez les commentaires de la rédaction et pourrez même interagir avec quelques un des  rédacteurs du site en leur posant vos questions auxquelles ils essayeront de répondre mais aussi en partageant vos propres réactions.

N'hésitez pas à rejoindre l'équipe de Fan-F1.com et à poser vos questions en direct. Ce live sera intéractif et proposera même des sondages afin d'établir votre position sur les sujets en question.

Quant à F1 Chronicles, rendez-vous mardi matin pour une nouvelle chronique et mercredi ou jeudi pour le Top/Flop de ce Grand Prix de Chine!

mercredi 13 avril 2011

F1 2011 - Top/Flop GP de Malaisie

La pluie tant attendue n'est pas arrivée ce dimanche sur le circuit de Sepang. La chaleur par contre était bel et bien au rendez-vous. Qui a été victime d'une insolation? Qui a gardé le sang froid?  C'est le Top/Flop du Grand Prix de Malaisie!

TOP

Sebastian Vettel : Si ça continue comme ça, il risque de truster le TOP cette saison. Encore une fois c'est surtout en qualification que le pilote Red Bull m'a bluffé. Il a vraiment été chercher cette pole position qui semblait pourtant dévolue à Lewis Hamilton, déjà auteur d'un très bon chrono. En course, il ne commet pas de faute, preuve que son titre l'a fait mûrir (?), bien aidé en début de course par Nick Heidfeld auteur d'un très bon départ, sans quoi la lutte avec les McLaren aurait sans doute été un peu plus rude. On parie sur un triplé en Chine?

Nick Heidfeld : Dans le précédent Top/Flop je soulignais que Nick Heidfeld allait devoir se retrousser les manches, et vite, pour faire oublier sa très mauvaise prestation australienne. Voilà qui est fait de bien belle manière. Auteur d'un départ canon qui m'a rappelé les envolées des Renault en 2005 et 2006, l'Allemand s'est retrouvé deuxième pendant la première partie de la course et termine finalement sur la dernière marche du podium alors que son équipier se prend les pieds dans le tapis à quelques encablures de l'arrivée. Dommage car ces six points perdus par Petrov privent Lotus Renault GP de la deuxième place au championnat constructeur, preuve que cette R31 est quand même bien née. C'est Kubica qui doit regretter sa petite escapade italienne de février.

Hispania Racing : Personne n'y croyait, pourtant les deux F111 ont franchi la barre des 107% en Malaisie. L'écart avec Virgin est minime compte tenu du peu de roulage dont dispose la monoplace espagnole. Le rythme est toujours loin du compte mais cette fois, le ridicule a été évité d'une jolie façon. Autre motif de satisfaction Liuzzi a presque couvert la totalité de la course ce qui permet à l'équipe d'accumuler les kilomètres, ce qui jusqu'à présent lui a fait cruellement défaut. Il reste bien évidemment beaucoup de travail mais ce n'est pas en restant dans son stand les dimanche après-midi que la F111 va progresser.

Le spectacle : Est-ce les pneus, le KERS ou le DRS, voir même l'association des trois mais toujours est-il que ce Grand Prix de Malaisie a offert des bagarres à tous les étages et c'est tant mieux. Et si la suppression du double diffuseur était en fait la meilleure idée de 2011? Il me semble bien qu'au delà de tous les gadgets mis à disposition des pilotes, les monoplaces parviennent à se suivre de bien plus prêt que l'année dernière. Pourquoi ne pas l'avoir supprimé dés 2010, mystère.

FLOP

Mercedes GP : Après le Grand Prix d'Australie, Christian Horner déclarait que le double abandon des Mercedes était positif car cela avait permis de ne pas voir à quel point elles étaient lentes. A Sepang, les deux W02 sont arrivées à bon port et on a vu! Qualifiés respectivement 9ème et 11ème, Rosberg et Schumacher n'ont vu l'arrivée qu'en 12ème et 9ème place. Le septuple champion du monde devançant son jeune équipier englué dans le peloton au départ. Encore une course à oublier pour la marque à l'étoile.

Les commissaires FIA : J'ai beau regarder l'incident entre Hamilton et Alonso sous tous les angles, je ne comprends pas ce qui justifie une telle sanction. Alors oui, Hamilton a changé de ligne plus d'une fois dans la ligne droite des stands mais ce n'était absolument pas dangereux et si un pilote ne peut plus défendre sa position où va le monde. Et dire qu'on s'inquiète des dépassements trop faciles... Il n'empêche que l'Espagnol  va percuter le pneu arrière droit de la McLaren tout seul comme un grand. Résultat pour le pilote Ferrari, un passage supplémentaire dans la voie des stands, ça me paraît déjà suffisant comme sanction, même si pour lui, les 20 secondes de pénalité ne changent absolument rien. 

Williams : Chaque année on y croit, on se dit que Williams est sur la bonne voie que ça va aller mieux, la fin de saison précédente laisse entrevoir un mieux, les essais hivernaux se passent bien, et puis une fois la saison commencée plus rien ne va. Le début de campagne de l'équipe anglaise est catastrophique avec un double zéro pointé. En Chine, l'écurie de Grove testera un nouveau fond plat et de nouveaux échappements lors de la journée de vendredi. Suffisant pour revenir se mêler à la lutte dans le peloton? Réponse ce week-end.

mardi 12 avril 2011

Respect!

Ils l'ont fait!
Hispania Racing, voilà bien un nom qui fait sourire le petit monde de la Formule 1. Un nom sujet aux moqueries, aux railleries. Il faut dire que les occasions ne manquent pas de rappeler la fragilité financière de la petite structure espagnole. C'était déjà le cas l'année dernière et le début de saison ne change pas la donne. Arrivée à Melbourne avec zéro kilomètre au compteur, la F111 ou plutôt F110B (l'aileron et le museau avant étaient ceux de la monoplace de l'an dernier), n'avait que peu de chance de se qualifier pour la course. D'ailleurs le miracle n'a pas eu lieu, et ce malgré le travail acharné des mécaniciens pour "coller" le nez de la F110 au châssis de la F111. Résultat, Liuzzi et le revenant Karthikeyan, sont restés à pied le dimanche.

Le paddock s'est alors presque félicité de la non qualification des HRT, estimant qu'elles constituaient plus des chicanes mobiles qu'autre chose et que pour des questions de sécurité il était préférable qu'elles restent au garage, ce qu'elles avaient d'ailleurs fait la majorité du week-end. Face à la pluie de critiques à l'encontre de son équipe, Liuzzi n'a pas hésité à monter au créneau pour défendre son nouvel employeur : "Si vous nous comparez à Red Bull ou Ferrari qui ont un budget de 400 millions par an, notre situation serait évidemment négative. Mais si vous prenez en compte que nos gars n’ont pratiquement pas dormi de la nuit, je crois que c’est quelque chose dont nous pouvons être fiers," estime le pilote italien.

Ce qui est amusant, c'est que du coup, presque personne ne s'est inquiété du faible niveau de performance des Marussia Virgin, qualifiées de justesse en Q1, à l'exception de Timo Glock qui n'a pas hésité à remettre en cause la politique 100% CFD du team anglais.

En Malaisie, ça ne s'annonçait pas forcément mieux, même avec le package 2011 complet. Vitantonio Liuzzi et Narain Karthikeyan admettaient d'ailleurs que Sepang était le pire circuit pour la règle des 107%. Et pourtant, ils l'ont fait. Les deux pilotes sont parvenus à se qualifier samedi, Liuzzi reléguant tout de même son équipier indien à une bonne seconde. Il faut dire qu'après six ans d'absence, il ne faut pas non plus s'attendre  à un miracle, il suffit de voir Schumacher pour se convaincre qu'il n'est pas simple de revenir en F1. L'Italien n'est qu'à cinq dixièmes de la Virgin de Jérôme d'Ambrosio, et à moins d'une seconde de Timo Glock. De quoi inciter Nick Wirth à envoyer son modèle en soufflerie? L'idée mérite réflexion.

Oui, l'image d'Hispania Racing n'est sans doute pas la meilleure du paddock, oui la direction est probablement à blâmer, mais il ne faut pas oublier que derrière cette petite équipe, comme derrière chaque écurie inscrite au championnat du monde, il y a une armada, plus ou moins grande, d'ingénieurs, de mécaniciens etc, qui eux ne sont pas responsables des errements de la direction et qui font le maximum avec les moyens du bord. Pour la nuit blanche passée à essayer que la monoplace soit prête pour les qualifications en Australie et pour avoir réussi à fournir aux pilotes une voiture capable de se qualifier en Malaisie, tous ces gens de l'ombre, méritent le respect!

Attention, le niveau de performance affiché ce week-end en Malaisie n'est toujours pas digne de la Formule 1, mais compte tenu du contexte on ne peut que souligner le niveau encourageant de la F111 qui devrait, en tout cas espérons le, recevoir de nouvelles pièces en Turquie. De quoi revenir sur Virgin et Team Lotus? Au vu de la situation financière de l'équipe, il y a de quoi être sceptique mais qui sait...
f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,f1,

vendredi 8 avril 2011

Sacré Flavio!

AN-TI-CI-PER!
Parmi les acteurs que compte le Formula One Circus, il y en a trois qui ont particulièrement tendance à me faire rire. Une sorte de trio infernal composé de la crème de la crème: Bernie, Flavio et Niki Lauda. Chaque sortie d'un de ces trois-là dans la presse est du pain béni. Ainsi, la semaine dernière, suite à la victoire de Sebastian Vettel au volant de sa Red Bull, le sémillant Flavio Briatore suggérait à Ferrari d'abandonner 2011 pour se concentrer sur la saison suivante. 

« Ça pourrait paraître stupide à dire, mais je pense que Ferrari devrait se concentrer sur la conception de sa voiture 2012. Elle a évidemment les ressources nécessaires, mais le retard d’une demi-seconde qu’elle a sur Red Bull représente une éternité, » a déclaré l’Italien dans le journal finlandais Turun Sanomat.

En gros, Briatore estime que Ferrari devrait tuer, en partie, le championnat 2011 pour pouvoir tuer le suivant en ayant eu une année entière de préparation. Et si on arrêtait la saison dés maintenant? L'avance de Red Bull est tellement importante que ce serait un bon moyen de faire des économies. De toute façon, personne n'ira battre les RB7. Ou alors, pourquoi ne pas organiser un championnat avec Vettel et Webber comme uniques concurrents? Autre solution, la création de 19 minis championnats en lieu et place d'une longue saison de 19 manches. Ainsi, Sebastian Vettel s'étant imposé en Australie cette saison, c'est lui qui arborerait le numéro 1 sur sa monoplace en 2012 lors de l'épreuve australienne. Si Alonso venait à remporter le GP de Malaisie dimanche, c'est à lui que reviendrait le "1" pour la même course l'an prochain. Vous suivez?

Sincèrement, je trouve que nous sommes vraiment gâtés cette année. Après l'idée de Bernie de faire pleuvoir n'importe quand histoire de pimenter les Grands Prix (cf lire la chronique "Sacré Bernie!"), vivement la prochaine déclaration de Niki Lauda, un autre spécialiste de la phrase qui tue.

Cela dit, Flavio Briatore n'a pas totalement tord. Il est vrai que l'écart entre Red Bull et Ferrari semble important. Mais tirer des conclusions aussi radicales après un seul Grand Prix est peut-être un peu rapide. De plus, comme le souligne l'italien, la Scuderia a des ressources importantes. Ressources qui peuvent permettre a Alonso et Massa de venir se frotter aux RB7 pour le gain de la première place finale. Ce n'est pas mission impossible.

La plus belle preuve est sans doute le retournement de situation observé du côté du box de chez McLaren-Mercedes. La MP4-26 était audacieuse, avec un système d'échappement particulièrement compliqué. Dire que les essais hivernaux de l'équipe anglaise n'ont pas été très productifs est un euphémisme. McLaren est l'écurie qui avait parcouru le moins de kilomètres derrière Marussia Virgin. La décision de revenir à des solutions plus classiques pour Melbourne a permis à Lewis Hamilton, (Button a été moins chanceux dans son duel avec Massa) de marquer des points importants pour le championnat montant sur la deuxième marche du podium.

Et si Martin Withmarsh avait eu la même logique que Flavio après les derniers essais de Barcelone? Et s'il s'était dit que la saison 2011 était d'ores et déjà fichue, qu'il fallait mieux se concentrer sur 2012 au lieu de perdre son temps à essayer de dompter une monoplace qui, de toute évidence, semblait ratée? Pour le coup nous pourrions nous passer de regarder les GP à 14 heures en plein mois de juillet et profiter du soleil pour siroter un petit pastis au soleil. D'ailleurs, à ce sujet, Bernie ne voulait pas retarder le départ de ces courses estivales à 17 heures?...

jeudi 7 avril 2011

F1 2011 - Malaisie - Qualifications en live

TF1 ayant décidé de ne plus diffuser la séance de qualifications, Fan-F1.com et ses partenaires vous proposent de vivre en direct, à partir de 9h45, la deuxième séance de qualification de la saison, à Sepang pour le Grand Prix de Malaisie

Vous y retrouverez les commentaires de la rédaction et pourrez même interagir avec quelques un des  rédacteurs du site en leur posant vos questions auxquelles ils essayeront de répondre mais aussi en partageant vos propres réactions.

N'hésitez pas à rejoindre l'équipe de Fan-F1.com et à poser vos questions en direct. Ce live sera intéractif et proposera même des sondages afin d'établir votre position sur les sujets en question.

mardi 5 avril 2011

Sauber, dénicheur de talents

Bonne pioche pour Sauber!
La semaine dernière, se tenait le premier Grand Prix de la saison 2011 de Formule 1. Si ce premier rendez-vous du championnat a été marqué par la nette victoire de Sebastian Vettel sur sa Red Bull, la course australienne a également été l'occasion pour les quatre rookies du plateau de faire leurs premiers pas dans la discipline. De ces quatre jeunes loups aux dents longues, c'est Sergio Pérez qui a le plus impressionné la galerie en signant une très belle septième place à l'arrivée (avant l'exclusion des deux Sauber pour aileron arrière non conforme), juste devant son équipier, Kamui Kobayashi.

Au terme de la course, les compliments n'ont pas manqués au sujet de la performance du pilote mexicain de 21 ans. Cette septième place lui permet également de rejoindre le club des jeunes talents découverts par Peter Sauber et son équipe depuis le début des années 2000. Si l'écurie suisse ne se battra jamais pour la victoire et encore moins les titres mondiaux, son rôle est peut-être de mettre le pied à l'étrier à de jeunes pilotes afin qu'ils apprennent le dur métier de pilote de F1 avant d'aller briller sous d'autres cieux.

Kimi Räikkönen : L'homme venu du froid!

Lorsque ce jeune pilote a débarqué dans le paddock de Melbourne en mars 2001, beaucoup s'interrogeaient sur ce qu'il allait être capable de faire au volant d'une F1. Il faut dire qu'en faisant le grand saut de la Formule Renault britannique à la catégorie reine, Räikkönen sautait quelques étapes (et remettait quelque peu en question la filière logique pour obtenir un volant en F1.) C'est d'ailleurs avec une super licence provisoire que le nouveau pilote Sauber se présente à Melbourne. Le rookie a quatre courses pour convaincre, il ne lui en faudra qu'une seule pour mettre tout le monde d'accord.

Coup d'essais, coup de maître pour Kimi Räikkönen qui fait vite taire ses détracteurs en tournant dans les mêmes chronos que son équipier, Nick Heidfeld, protégé de Mercedes qui ne passe pas pour être le premier venu, et en marquant le point de la sixième place. Jamais rassasié, le Finlandais aurait déclaré "Il en reste cinq devant" alors que son box le félicitait à la radio. Il marquera huit points de plus sur l'ensemble de la saison et termine à la 10ème place du championnat. Il n'en faut pas plus que pour Ron Dennis fasse appel à lui pour remplacer Mika Hakkinen pour la saison 2002.

Felipe Massa : Un peu brouillon

Räikkönen partit chez McLaren, il fallait trouver un nouveau pilote pour épauler Nick Heidfeld. Le choix de Peter Sauber se porta sur Felipe Massa sacré champion d'Euro F3000 la saison précédente. Le style des deux pilotes est diamétralement opposé. Räikkönen est le prototype du Finlandais taiseux et renfermé alors que Massa a le sang chaud. Ce tempérament de feu lui vaudra d'être victime d'un excès d'optimisme qui le conduira dans le bac à gravier à quelques occasions.

Pour autant, si sur le strict plan comptable, le bilan est moins bon pour Massa que pour Räikkönen (quatre points pour le Brésilien contre neuf au Finlandais), il faut admettre que la C21 n'était pas aussi performante que sa devancière. Malgré des résultats encourageants, Massa est remercié à la fin de la saison et trouve refuge chez Ferrari où il va limer le bitume pendant un an en tant que pilote d'essais. Il retrouvera un volant chez Sauber l'année suivante et restera dans l'équipe helvétique pendant deux ans avant de retourner chez Ferrari à la place de Rubens Barrichello.

Kamui Kobayashi : Banzai!

Et dire qu'il avait bien failli retourner vendre des sushis avec son paternel! C'est vrai que techniquement c'est Toyota qui a découvert ce jeune japonais bourré de talent mais c'est Sauber qui lui a permis de réaliser sa première saison complète en Formule 1. (Les GP du Brésil et d'Abu Dhabi 2009 n'étaient que des piges histoire de se rôder).

Au volant d'une monoplace pas toujours au niveau, le Japonais a montré qu'il était capable d'en tirer le maximum quelques soient les circonstances. Kobayashi a également régalé les fans du monde entier avec quelques unes des plus belles manœuvres de dépassement de la saison. Point d'orgue de sa saison, son Grand Prix national où le pilote Sauber a réalisé un festival. Sa première saison complète en Formule 1 a également été marquée par des bas. C'est en qualification que le Nippon doit encore s'améliorer afin de pouvoir tirer pleinement parti de son agressivité et de sa fougue le lendemain en course.

Sergio Pérez: Un futur grand?

Il est sans toute encore trop tôt pour le dire, toujours est-il que le jeune pilote mexicain à impressionné pour ses débuts en F1. Il a éclipsé les autres débutants du plateau (il faut dire que D'Ambrosio ne joue pas dans la même catégorie avec sa modeste Virgin), dont le champion 2010 du GP2 Series Pastor Maldonado qui a semblé en difficulté tout au long du week-end au volant de sa FW33. Maintenant, il va falloir confirmer mais l'examen d'entrée est d'ores et déjà réussi.

 
Design by Free WordPress Themes | Bloggerized by Lasantha - Premium Blogger Themes |