mardi 29 novembre 2011

La semaine mytho de Rubens Barrichello

Ce week-end, Rubens Barrichello a peut-être participé au dernier Grand Prix de sa carrière. Après 19 saisons, le Brésilien pourrait ne pas être au départ en mars prochain. La chronique Pitstop a décidé de lui rendre hommage de manière décalée et vous propose la semaine mytho de Rubens Barrichello.

Lundi

Dans une semaine, je ne serais peut-être plus pilote de Formule 1. Lundi, je me lève tôt pour conduire mes enfants à l’école. Mais avant, je prépare le petit déjeuner. « Papa, on y va ? On va être en retard, » me dit mon fils. En bon père je le rassure « Mais non, ne t’en fais pas, tu oublies que papa est pilote on ne sera pas en retard. A ce propos tu as bien fait ton devoir de math ? »

Lundi, je profite de mon temps libre sans me prendre la tête et découvre les joies du pilote en retraite avant l’heure. Bref, lundi je glande et j’avoue que j’aime ça.

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dimanche 27 novembre 2011

Interlagos - Les clés du Grand Prix

C'est désormais une habitude, avant chaque Grand Prix, F1 Chronicles pointe ce qu'il faudra surveiller pendant la course. Voici donc les clés du Grand Prix du Brésil 2011.
La dernière chance de Mark Webber

Mark Webber n’a pas encore gagné cette saison. Ce Grand Prix du Brésil est donc sa dernière chance de monter sur la plus haute marche du podium en 2011. Sa deuxième place sur la grille le met en bonne position pour espérer battre Sebastian Vettel cette après-midi.

L’Australien s’est souvent montré rapide sur ce circuit par le passé. En 2003 il avait placé sa modeste Jaguar sur la deuxième ligne de la grille, en troisième position et avait remporté l’épreuve en 2009. L’année dernière il avait dû se contenter de la deuxième place derrière Sebastian Vettel. Tout semble en place pour permettre à Webber de jouer la gagne aujourd’hui. Mais pour ce faire il faudra déjà prendre un bon départ, ce qui n’a pas toujours été le cas depuis Melbourne…


Tour d'honneur pour Barrichello?

Aujourd’hui, Rubens Barrichello prendra le départ de son 326ème et peut-être dernier Grand Prix en Formule 1. A l’heure actuelle, personne ne sait de quoi l’avenir du sympathique pilote brésilien sera fait. Cette situation est un peu triste tant Rubens Barrichello mériterait des adieux dignes de ce nom de la part du paddock si cette course devait effectivement être sa dernière au volant d’une F1.

Quoi qu’il en soit, ce sera peut-être sur la piste que Barrichello s’offrira les adieux dont il rêve. Qualifié à une très belle 12ème position sur la grille de départ, le vieux briscard pourrait jouer les points cette après-midi, à condition que la chance, qui lui a souvent fait défaut ici, lui sourie. C’est le moins qu’elle puisse faire…

Duel pour la dixième place

Lors des derniers Grand Prix, on a évoqué la bataille opposant Force India, Toro Rosso et Sauber pour le gain de la sixième place au championnat des constructeurs. Aujourd'hui, cette sixième position semble acquise par Force India, même si les deux autres équipes peuvent encore, mathématiquement, y prétendre. Mais ce ne sera pas le seul enjeu dans la deuxième moitié du classement. La 10ème place n'est pas encore totalement jouée non plus. Avant le départ, c'est Team Lotus qui occupe cette dixième position devant HRT et Virgin (comme l'an dernier, grâce à ses trois 13ème places à l'arrivée (deux pour Trulli et une pour Kovalainen). Concrètement, il faudra donc que HRT ou Virgin place une voiture en 12ème place sous le drapeau à damiers pour priver l'équipe de Tony Fernandes d'un petit bonus financier non négligeable. Et avec la pluie qui devrait être de la partie, rien n'est joué et tout est possible sur le tracé d'Interlagos.

La pluie

Outre la piste, il faudra garder un œil sur le ciel cette après-midi. La pluie est en effet attendue au dessus de l’Autodromo Carlos Pace. Certains pilotes pourraient avoir opté pour des réglages plus orienté pour ces conditions humides et pourraient donc tirer leur épingle du jeu aujourd’hui. On pense, par exemple, à Michael Schumacher qui s’élancer depuis la dixième position. Seule certitude, s’il pleut cette après-midi, le suspense sera au rendez-vous et l’issue de ce dernier Grand Prix sera plus qu’incertaine. Une belle façon de clôturer cette saison de Formule 1.

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mardi 22 novembre 2011

La tentation du come-back

L’actualité de cette fin de saison 2011 est marquée par le possible retour de Kimi Räikkönen au sein de l’écurie Williams. Après deux ans passés sur les spéciales du rallye mondial, le Finlandais semble avoir fait le tour de la question et souhaiterait revenir à ses premières amours. «Racing, competing, is in my blood,» disait Ayrton Senna. Cette phrase est valable pour tous les grands champions qui, un jour ou l'autre, ont ressentit cette tentation de revenir après avoir raccroché leur casque.

Son casque, Mario Andretti ne l'avait pas vraiment raccroché lorsqu'il effectua son come-back en 1982. A l’époque le pilote américain a trouvé refuge aux Etats-Unis, dans le championnat CART, et s’était juré de ne jamais revenir en Europe et encore moins en F1, mais la proposition faite par Ferrari ne pouvait être refusée.

La Scuderia vit en effet des moments difficiles. La 126 C2 est la monoplace la plus rapide mais le duel entre ses deux pilotes – Villeneuve et Pironi – tourne au vinaigre avec comme point culminant le Grand Prix d’Imola. On connait la suite. Villeneuve perdra la vie à Zolder tandis que Pironi se blessera lors d’un accident sur le circuit d’Hockenheim. Si pendant 2 courses, seul Patrick Tambay, remplaçant de Villeneuve, a été le seul à défendre les couleurs de la Scuderia, il faut que les deux voitures de l’équipe soient alignées pour Monza. C’est là qu’intervient Mario Andretti qui reprend du service pour le cheval cabré 10 ans après avoir quitté l’équipe.

Retour réussi puisqu’il signe la pole position d’entrée. En course, l’Américain sera moins chanceux puisqu’il devra se contenter de la troisième marche du podium. A Las Vegas, le vieux se qualifie une nouvelle fois devant Tambay mais doit abandonner en course. Ce sera son dernier Grand Prix en F1, la Scuderia ayant opté pour le duo Arnoux-Tambay pour la saison suivante.

Nigel Mansell s'était lui aussi réfugié au pays de l'oncle Sam au terme de la saison 92, année de son sacre. Mais la mort de Senna à Imola en 94, avait laissé la F1 orpheline et Ecclestone souhaitait le retour d'une star. Chez Williams c'est d'un remplaçant au champion brésilien qu'on avait besoin, Franck Williams jugeant David Coulthard encore un peu tendre. C'est ainsi que le Lion fit son retour sur les grilles de F1 à l'occasion du Grand Prix de France, dans l'équipe qui l'avait presque mis à la porte 2 ans plutôt. Pour sa première course au volant de la FW14, Mansell se voit coiffé sur le fil par Damon Hill pour le gain de la pole position. Malheureusement le champion 92 sera contraint à l'abandon le lendemain. Mansell reprendra encore le volant de la Williams lors des trois dernières manches de la saison. Il abandonne à Jerez, qui accueille le GP d'Europe et termine 4ème au Japon. Il clôturera le championnat sur une note positive en signant la pole et la victoire lors de la dernière manche disputée sur le tracé urbain d'Adélaïde, au terme d'un duel d'anthologie avec Berger. A 41 ans, Nigel prouvait qu'il était encore capable de tenir la dragée haute aux autres pilotes du plateau.

Il est donc presque logique de le voir de nouveau de la partie la saison suivante. Mais contre toute attente c'est chez McLaren que le sémillant Britannique trouve refuge après avoir été mis à l'écart par Williams. L'association entre Mansell et McLaren sera un échec et tournera rapidement court. Absent lors des deux premières courses de la saison parce qu'il ne parvenait pas à entrer dans le cockpit étroit de la MP4/10B, Mansell fait ses débuts à Imola où il se qualifie à plus d'une seconde de Mika Hakkinen. Le dimanche il ne peut faire mieux qu'une 10ème place. Pour le Grand Prix suivant, à Barcelone, Nigel n'est plus qu'à 1 dixième de son équipier au terme des qualifications, mais sa course sera écourtée par une sortie de piste. Il n'en faut pas plus à Ron Dennis pour remercier son pilote. Mansell reprendra le volant d'une Jordan en 96 lors d'une séance d'essais, sans lendemain.

Si Mansell avait mis un terme à sa carrière fin 92, c’est en partie à cause de l’arrivée d’Alain Prost dans l’écurie anglaise l’année suivante. Le moustachu n’avait pas gardé de très bons souvenirs de sa précédente collaboration avec le professeur chez Ferrari en 1990. Ferrari qui avait remercié Prost avant la fin du championnat 91. La direction de l’écurie italienne n’avait pas apprécié les propos d’Alain Prost lors du Grand Prix du Japon, le pilote estimant qu’un conducteur de camion n’aurait pas pu faire mieux que lui au volant de cette voiture.

Les rumeurs vont alors bon train autour de l’avenir du triple champion du monde que l’on cite chez Williams à la place de Mansell qui retournerait chez Ferrari. En réalité, Prost envisagera d’aller chez Ligier mais souhaite plus qu’un statu de pilote. Malgré des essais encourageants réalisés au volant de la JS37, l’affaire ne se conclura pas et Prost prendra une année sabbatique avant de rejoindre Williams en 93.

Le retour du Français à la compétition sera un succès. Au volant de la meilleure voiture du plateau, Prost signe d’emblée la pole position en Afrique du Sud. Le lendemain, il remporte l’épreuve devant Ayrton Senna. En fin de saison, Prost décroche son 4ème titre mondial et décide de raccrocher son casque malgré un contrat le liant à l’équipe anglaise pour 1994. Comme pour Mansell un an plus tôt, l’arrivée de son grand rival, Ayrton Senna, ne plait guère au Français qui décide de se retirer.

Le quadruple champion du monde reviendra en F1 quelques années plus tard, mais dans le rôle du patron d’écurie, ayant finalement réussi à racheter Ligier, mais le succès ne sera pas au rendez-vous et Prost GP mettra la clé sous la porte lors de la saison 2001.

Le rôle de patron d’équipe est quelque chose que Niki Lauda expérimentera également, chez Jaguar, mais la réussite ne sera pas non plus de la partie. En revanche, son come-back, ou plutôt ses come-back ont été plus que concluants.
En 1976, tout semble réussir au pilote autrichien qui enlève 5 Grands Prix sur les 9 premiers du championnat. Victoires auxquelles s’ajoutent 3 podiums. Lauda semble se diriger vers un deuxième titre consécutif avec la Scuderia Ferrari, mais la 10ème épreuve du championnat en décidera autrement. L’Autrichien est victime d’une violente sortie de piste lors du premier tour et est prisonnier des flammes dans le cockpit de sa Ferrari.

L’état de santé du pilote est sérieux et l’on ne se fait guerre d’illusion sur l’issue de cet accident. Lauda recevra même l’extrême onction. Pourtant, le pilote Ferrari survivra à ses blessures et reprendra même la compétition, après seulement six semaines de convalescence, à l’occasion du Grand Prix d’Italie à Monza. Il terminera 4ème de la course. En fin de saison, au Japon, il peut encore prétendre à la couronne mondiale mais face aux conditions climatiques particulièrement difficiles, Lauda décide de ne pas prendre le départ et laisse le titre à James Hunt.

Après avoir remporté le championnat 77, Lauda quitte Ferrari pour rejoindre Brabham qu’il quittera l’année suivante lors du GP du Canada. Après avoir réalisé quelques tours au volant d’une monoplace revue et corrigée, Lauda annonce à Bernie Ecclestone qu’il n’a plus le cœur à courir et quitte le paddock pour s’occuper de sa compagnie aérienne.

Mais l’appel de la compétition sera plus fort et trois ans après son départ, Lauda remonte dans le cockpit d’une F1. A 33 ans, l’Autrichien effectue son deuxième retour, chez McLaren cette fois. Pour la première course de la saison 1982, disputée à Kyalami, il n’est qualifié que 13ème mais bouclera l’épreuve à la 4ème position, comme à Monza en 75. Le premier succès ne se fera pas attendre puisqu’il s’impose dés le troisième GP de la saison, à Long Beach. Lauda termine le championnat à la 5ème position. La saison 83 sera plus difficile, Lauda ne montant qu’à deux reprises sur le podium. Heureusement la saison suivante sera toute autre. McLaren abandonne le bloc Cosworth pour le V6 TAG-Porsche et les deux pilotes de l’équipe se disputeront le titre jusqu’à la dernière manche de la saison, Lauda prenant finalement le meilleur sur Prost. La saison 85 est décevante pour l’Autrichien qui termine 10ème au classement final avant de renoncer définitivement à la compétition.

D’autres pilotes ont essayé de revenir en F1 après s’être éloignés des paddocks, c’est le cas d’Alan Jones, de Jacques Villeneuve, de Dan Gurney ou même de Jose-Froilan Gonzalez. Le dernier en date est bien sur celui de Michael Schumacher sur lequel la chronique Pitstop est déjà revenue à plusieurs reprises. Kimi Räikkönen rejoindra-t-il la liste de ces pilotes ? La réponse ne devrait plus tarder puisque Williams a annoncé qu’elle dévoilerait son duo de pilotes pour 2012 avant le Brésil qui se disputera le week-end prochain.

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vendredi 18 novembre 2011

F1 2011 - Top/Flop GP d'Abu Dhabi

Pour l'avant dernier Grand Prix, le paddock de la F1 s'est rendu à Abu Dhabi. Comme après chaque manche du championnat, F1 Chronicles distribue les bons et les mauvais points. C'est le Top/Flop du Grand Prix d'Abu Dhabi!


Lewis Hamilton

Le bilan est sensiblement le même que pour le Grand Prix de Corée si ce n'est qu'ici Lewis a manqué la pole de peu avant de signer la victoire le lendemain. On pourra dire que si Vettel n'avait pas eu son problème avec son pneu personne n'aurait été en mesure de le rattraper mais on ne refera pas l'histoire et ce n'est pas certain que le pilote allemand aurait pu résister à la McLaren d'Hamilton qui semblait très à l'aise sur ce circuit depuis le début du week-end. Voilà une victoire qui va faire du bien à Lewis, comme le soulignait Martin Whitmarsh après la course.

Fernando Alonso

L'Espagnol aurait peut-être pu remporter cette course. La victoire s'est jouée dans le deuxième relais lorsque Alonso est resté en piste deux tours de plus qu'Hamilton avant de ravitailler. Ces deux tours n'ont pas été suffisants pour passer devant ni même pour se placer juste derrière la McLaren. Il est clair que la Ferrari est encore un cran en dessous de ses rivales, mais le talent et la hargne d'Alonso permettent à Ferrari de signer une belle deuxième place à l'arrivée.

Rubens Barrichello

Ne serait-ce pas la première fois que le vieux Brésilien se retrouve dans le TOP cette saison? Alors qu'il est de plus en plus certain qu'il ne sera plus là la saison prochaine, Barrichello a réalisé une belle course en s'élançant bon dernier pour terminer 12ème. Le pilote Williams a fait son premier relais avec les pneus les plus durs proposés par Pirelli ce qui lui a permis de remonter jusqu'à la 14ème position avant de passer par les stands. A 39 ans, Rubens Barrichello montre qu'il en a encore sous le pied mais il est aussi peut-être temps de passer à autre chose.

Kamui Kobayashi

Dans les "clés du GP" je pointais Sergio Pérez comme un sérieux candidat aux points en fin de course, avec raison puisqu'il termine 11ème malgré une faute qui lui aura coûté pas mal de temps dans le premier tour. Le point de la dixième place revient à son équipier, Kamui Kobayashi qui s'élançait plus loin sur la grille (16ème). Comme Barrichello, le Japonais a opté pour les pneus primes au départ ce qui lui a permis de remonter jusqu'à cette dixième position finale et de marquer un petit point. Point important qui permet à Sauber de passer devant Toro Rosso pour le gain de la 7ème place qui semble ce que l'équipe suisse peut viser de mieux désormais puisque Force India a marqué 6 nouveaux points à Abu Dhabi et conforte donc sa sixième position au championnat.


Pastor Maldonado

Avec une pénalité de 10 places sur la grille, le Vénézuélien ne pouvait pas vraiment espérer s'élancer en bonne position le dimanche après-midi. 23ème, devant son équipier, il a également choisi les gommes dures pour son premier relais. Sa course n'est pas mauvaise puisqu'il termine 14ème soit 2 positions de moins que Barrichello, mais c'est son comportement en piste qui lui vaut d'être dans le FLOP cette semaine. Déjà réprimandé pour non respect des drapeaux bleus par les stewarts, Maldonado a récidivé avec Webber alors qu'il avait tout le temps de laisser passer l'Australien dans la longue ligne droite du circuit. Pour sa défense, le pilote Williams a expliqué qu'il ne voulait pas perdre trop de temps sur la voiture devant lui mais à jouer des coude avec la Red Bull il en a probablement perdu tout autant que s'il avait simplement levé le pied dans la ligne droite...

Lotus Renault GP

Après les récentes déclarations de Petrov, est-il vraiment nécessaire de taper un peu plus sur l'équipe anglaise? Il est clair que la voiture n'a pas évolué dans le bon sens depuis Melbourne, mais n'est-ce pas aussi le rôle des pilotes de donner des directions de travail? C'est là que l'on se rend compte du vide laissé par l'absence de Kubica qui avait permis à l'écurie Renault d'être bien plus constante en 2010, avec une voiture qui était pourtant, au départ, moins performante que cette R31. Ce point devra être mis dans la balance au moment de choisir un pilote pour 2012 puisqu'il est clair que Kubica ne reviendra pas, du moins pas pour l'ouverture du championnat. La piste Barrichello a été évoquée, pourquoi pas...

Le circuit

Avec Abu Dhabi, Herman Tilke tient surement son plus mauvais circuit, pourtant il en compte déjà pas mal à son actif... Partir d'une feuille blanche pour nous pondre ça, ça tient presque du foutage de gueule. Des changements avaient pourtant été évoqués après le Grand Prix de l'an dernier, mais les bonnes intentions ont finalement été remises au placard. Il n'empêche qu'il serait temps de faire quelques (gros) changements sur cette piste qui est d'un ennui mortel, a commencer par le virage numéro 5 juste avant la longue ligne droite...

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mercredi 16 novembre 2011

De l'art de la qualification

L’exercice de la qualification contre le chrono a toujours été un exercice particulier dans une compétition automobile. Depuis l’an dernier, la qualification a retrouvé ses lettres de noblesses avec des monoplaces lancées à vide pour essayer de décrocher le meilleur temps et s’élancer en pole position le lendemain. Dans ce domaine, Sebastian Vettel a fait étalage de sa pointe de vitesse ces dernières années.

Samedi après-midi, Vettel a une nouvelle fois inscrit son nom sur les tablettes de l’histoire de la Formule 1. En signant sa 14ème pole position de la saison, le pilote Red Bull Racing égale le record de Nigel Mansell réalisé au volant d’une monoplace dessinée par Adrian Newey et motorisée par un bloc Renault.

Depuis le début du championnat, Sebastian Vettel s’est montré intraitable dans l’exercice particulier des qualifications puisqu’il n’a pour l’instant, été battu que quatre fois dans la lutte pour la pole. Une seule fois, une Red Bull n’aura pas occupé la première place sur la grille de départ, c’était en Corée.

Au total, Vettel compte 29 premières places sur une grille de départ depuis sa pole signée à Monza en 2008. Avec Michael Schumacher, l’Allemand est le seul pilote en activité à être présent dans le top 10 du plus grand nombre de pole. Il y côtoie des pilotes comme Hakkinen, Fangio, Mansell et consort.

Que ce soit en termes de nombre de poles signées ou en termes de ratio de poles par rapport aux séances qualificatives disputées, Sebastian Vettel pointe en bonne position. Si l’on prend les 10 meilleurs pilotes du point de vue du ratio, le jeune allemand pointe au 5ème rang*.

1.Fangio: 29 poles (56.86%)

Voilà un record qui risque bien de ne jamais être battu. En 51 Grands Prix, le pilote argentin s’est élancé à 29 reprises depuis la première position sur la grille de départ. Le quintuple champion du monde s’est montré particulièrement brillant dans ce domaine entre 1954 et 1958 puisqu’il a signé 19 de ses 29 poles, au volant de monoplaces des équipes Mercedes, Maserati ou encore Ferrari.

2.Jim Clark: 33 poles (45.83%)

Avec Ayrton Senna, l’Ecossais est surement le pilote le plus impressionnant de l’histoire de la F1 dans l’exercice de la qualification. Avec ses 33 poles, toutes signées au volant d’une Lotus, Clark arrive deuxième de ce classement derrière l’intouchable Juan-Manuel Fangio.

3.Alberto Ascari: 14 poles (43.75%)

L’Italien ne restera pas dans les annales de la F1 pour avoir signé la première pole position de l’histoire. Battu par son équipier José Froilan Gonzalez lors de la manche inaugurale en 1950, il se rattrapera en 1952 et 1953. En 14 Grands Prix, il s’élancera à 11 reprises de la première place. A l’époque les F2 étaient autorisées à concourir contre les F1. A partir de 1954, ce n’est plus le cas et c’est Juan-Manuel Fangio qui débute sa série de meilleurs temps en qualification.

4.Ayrton Senna: 65 poles (40.37%)

Lorsqu’on évoque les poles position en Formule 1, le nom d’Ayrton Senna est probablement le premier nom qui vient à l’esprit de bon nombre de passionné. Beaucoup ont encore en mémoire le tour lancé du Brésilien dans les rues de Monaco en 1988 au volant de sa McLaren. Ce jour-là, le pilote était comme en transe, Ayrton admettait d'ailleurs ne pas avoir piloté de manière consciente.

Senna était passé maitre dans l’exercice contre le chrono, et ce même au volant d’une monoplace moins performante. Si la saison 1994 n’avait pas débuté de la meilleure des façons sur le plan comptable, Senna avait hissé sa Williams en pole lors des 3 premiers Grands Prix du championnat.

5.Sebastian Vettel: 29 poles (36.25%)

Le jeune allemand pointe déjà au cinquième rang de ce classement et devance des pilotes comme Stirling Moss, Michael Schumacher, Lewis Hamilton, Damon Hill et Jackie Stewart.

C’est en 2008 que Vettel signe sa première pole position et devient par la même occasion le plus jeune poleman de l’histoire de la F1. Il signe 4 nouvelles poles en 2009 et 10 l’an dernier. Cette saison, au volant d’une RB7 redoutable, Vettel s’est presque montré imbattable le samedi après-midi puisque seuls Webber (Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne) et Hamilton (Corée) sont parvenus à le battre.

Si le double champion du monde peut donc être considéré comme le plus rapide en qualification actuellement, il n’en est pas de même en course puisqu’il ne compte que 9 meilleurs tours contre 11 pour Hamilton, 12 pour Webber et 19 pour Fernando Alonso. Il devance par contre Jenson Button qui a signé le meilleur tour en course à 6 reprises. Mais depuis qu’il a son titre en poche, l’Allemand se fait plaisir, puisqu’il a signé le tour le plus rapide en course lors de la dernière boucle en Corée et en Inde, contre les recommandations de son écurie. D'ici la fin de sa carrière, il a encore le temps d'améliorer ses statistiques dans ce domaine...

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*Source: StatsF1.com

dimanche 13 novembre 2011

Abu Dhabi - Les clés du Grand Prix

Vettel, chasseur de records ?

Qui peut arrêter Sebastian Vettel ? F1 Chronicles se posait déjà la question en mai dernier. Sacré champion du monde depuis le Japon, le pilote allemand ne semble pas encore rassasié et ne baisse aucunement sa garde. En signant la pole hier il a égalé le record de Nigel Mansell de 14 poles en une saison, et il reste encore une course à disputer… Même si Vettel déclare qu’il n’est pas intéressé par ces records, il est entrain d’inscrire durablement son nom sur les tablettes de la F1. Une victoire cet après-midi pourrait lui permettre d’envisager détenir un autre record : celui du nombre de victoires sur une saison. Avec 11 succès actuellement, Vettel pourrait en effet atteindre le chiffre de 13 bouquets de vainqueurs et revenir à la hauteur de Michael Schumacher qui s’était imposé à 13 reprises en 2004 au volant de sa Ferrari. Comme l’a dit le double champion du monde hier en conférence de presse « C’est une année exceptionnelle et ce n’est pas fini. »…

Dépassera ou dépassera pas ?

Le circuit de Yas Marina n’est pas réputé pour offrir un spectacle de haut vol. Il suffit de se souvenir de l’édition 2010 et du duel entre Alonso et Petrov pour se souvenir que dépasser ici n’est pas une sinécure. L’année dernière l’on a dénombré seulement 11 manœuvres de dépassements. Avec le DRS et le KERS ce nombre devrait logiquement être plus important à l’issue du Grand Prix de cet après-midi, mais ce n’est pas pour ça que nous allons assister à une belle course. En effet, de nombreux pilotes se sont montrés dubitatif sur l’apport de l’aileron arrière mobile sur ce circuit. C’est le cas par exemple de Jenson Button et Mark Webber. En conséquence, la FIA a décidé d’allonger la première zone de DRS (dans la première longue ligne droite) de 75 mètres afin de faciliter les dépassements. Est-ce que ce sera suffisant ? Réponse après la 
course.

Premier virage déterminent

Si d’aventure il s’avérait que le DRS n’apporte pas le boost suffisant pour permettre de prendre le meilleur sur une monoplace devant, le premier virage aura une importance capitale pour les adversaires de Sebastian Vettel. Jenson Button et Lewis Hamilton ont montré que leur McLaren-Mercedes était rapide sur ce circuit, mais une fois de plus Vettel leur a damé le pion en qualification. Il faudra donc prendre le meilleur rapidement 
sur le pilote Red Bull s’ils veulent avoir une chance de monter sur la plus haute marche du podium.

Duel pour la sixième place

Ce point avait déjà été abordé lors du Grand Prix d’Inde. Au terme de la séance qualificative, Force India semble prendre un avantage sur ses adversaires en plaçant ses deux voitures dans le top 10, mais la course ne sera pas de tout repos pour l’écurie de Vijay Mallya. En effet, il faudra se méfier de la Sauber de Sergio Pérez. Qualifié 11ème, le Mexicain a la réputation d’être particulièrement tendre avec ses pneumatiques et l’on pourrait envisager qu’il ne fasse qu’un seul arrêt, comme en Australie, la piste de Yas Marina n’était pas la 
plus abrasive de la saison.

Un peu plus loin, le deux Toro Rosso (13 et 15ème) sont généralement plus rapides en course, comme le soulignait Jaime Alguersuari après la journée du vendredi. De plus les monoplace de Faenza possèdent une bonne vitesse de pointe (elles sont souvent dans les plus rapides en bout de ligne droite) ce qui pourrait être d’une aide précieuse pour prendre le meilleur sur un adversaire.

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mardi 8 novembre 2011

Pourquoi Mark Webber ne gagne plus?

En Formule 1, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Pour rester au top il faut sans cesse de remettre en question, travailler. Pour un pilote, le meilleur moyen de savoir si on a fait du bon boulot est de comparer avec ce que fait son équipier. De ce point de vue, il est clair que la saison de Mark Webber est décevante. L’Australien n’a encore remporté aucune victoire alors Vettel s’est imposé à 11 reprises depuis Melbourne.

Alors qu’il avait été à la hauteur de son équipier l’année dernière, Mark Webber a semblé avoir perdu de sa superbe en 2011, alors que sur le papier la RB7 est bien plus dominatrice que ne l’était la RB6. Il y a environ un an, Aussie Grit était le mieux placé des pilotes Red Bull pour le titre mondial avant de se faire damer le pion par le jeune Vettel. Avant la course, Webber se voulait philosophe. « Je tiens à remporter le titre dimanche. Mais si cela ne se fait pas, alors j’aurai une nouvelle chance l’année prochaine, » déclarait l’Australien, une bonne façon de s’enlever de la pression. Pourtant il y a quelques semaines, le discours avait changé : « Je pense que l'an dernier était ma dernière chance d'être champion du monde. Mais j'ai tout donné et j'ai réalisé beaucoup de choses que d'autres personnes n'ont pas pu atteindre, je suis donc très fier de ce que j'ai fait. »Que s’est-il passé depuis le Grand Prix d’Abu Dhabi 2010 dans le chef du pilote australien ? Tentative d’explications.

La première chose dont il faut se souvenir pour bien comprendre la situation de Mark Webber, c’est que si l’an dernier il a été en mesure de jouer le titre mondial jusqu’à la dernière épreuve, dans le clan Red Bull il y avait clairement un favori : Vettel. Attention, au niveau du matériel, les deux pilotes ont probablement été traités sur un pied d’égalité (même si l’épisode de l’aileron avant de Silverstone peut laisser penser le contraire), mais d’un point de vue humain, l’avantage était sans aucun doute du côté du jeune allemand. En effet, Vettel était le choix du cœur pour Red Bull Racing. Le jeune allemand est un pur produit de la filière du taureau rouge et donc le succès de Vettel était aussi celui de cette filière mise en place par la marque de boisson énergétique. Le titre en poche, ça n’a fait qu’assoir un peu plus la domination de Vettel au sein de l’équipe autrichienne pour 2011.

Remporter un championnat peut transcender un pilote, tout comme le fait une première victoire. Au contraire, le perdre assène sans doute un sérieux coup au moral, d’autant plus quand, comme Webber, on se doute que maintenant l’attention sera d’autant plus grande sur son équipier. L’obstacle à franchir, à savoir battre son équipier, serait un peu plus haut à l’avenir.

« Mark était sur le point de remporter le championnat du monde l’année dernière. Mais depuis, tout se passe bien pour Sebastian, et ses performances semblent en baisse. C’est un peu comme avec Massa et Hamilton. Si vous avez un équipier très fort, alors psychologiquement ça devient plus difficile. C’est le cerveau qui contrôle le corps et pas le l'inverse, » explique David Coulthard.

Mais le simple coup au moral ne peut pas expliquer la saison 2011 en retrait de l’Australien. Si on regarde les résultats depuis Melbourne, il n’a été sur la deuxième marche du podium qu’à deux reprises, il y a donc autre chose. Le plus gros changement entre 2010 et 2011 vient des pneumatiques. Exit les Bridgestone au profit des gommes italiennes de chez Pirelli. Pneus auxquels Webber a du mal à s’habituer. « Ils sont très différents et les pilotes sont très sensibles au changement. C’est comme un golfeur ou un joueur de tennis a qui on change son équipement. Quand vous êtes à ce niveau et que vous essayez d’obtenir un avantage avec des petits détails, le moindre changement peut faire une grosse différence. Mais c’est au pilote de s’adapter, » expliquait le pilote australien en juin dernier.

Cette nouvelle donne technique permet en outre de mettre en avant une autre qualité de Sebastian Vettel dont nous vous parlions plus tôt dans la journée. Sa capacité d’adaptation. « Son contrôle de la voiture est exceptionnel, et il se démarque vraiment si la voiture ou les conditions sont difficiles. Sebastian fait des choses extraordinaires, même avec une voiture difficile à contrôler. Il arrive à contourner tous les problèmes, » souligne Sébastian Bourdais qui a cohabité avec le prodige allemand chez Toro Rosso.

Dés lors si Webber veut pouvoir être en mesure d’à nouveau mettre des bâtons dans les roues de son équipier, il va falloir qu’il trouve un moyen de se remettre en scelle dés les premières courses 2012. « Ce qui est sûr, c’est que Mark devra aborder la saison prochaine avec une approche différente, » analyse David Coulthard. Et cette nouvelle approche passera par une meilleure compréhension des gommes proposées par Pirelli, ce qui nécessitera probablement un pilotage différent. «Je dois travailler dur pour revenir en force l’année prochaine. C’est un peu comme un puzzle. La prochaine étape sera d’être en bonne position dès le départ de la course. A ce moment-là, nous serons de retour aux affaires,» reconnait lui même Webber.

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mardi 1 novembre 2011

L'Inde peut-elle devenir un rendez-vous incontournable?

La tenue du Grand Prix d’Inde constituait sans aucun doute un des moments forts de la saison 2011 de Formule 1. L’idée de se rendre dans ce pays était dans l’air depuis de nombreuses années et est devenu réalité ce week-end. Il y avait donc une certaine excitation avant cette course, que ce soit de la part des pilotes, des équipes, des journalistes ou des fans. Mais est-ce que ce premier Grand Prix d’Inde a répondu aux attentes ? Et peut-il devenir un must dans le calendrier de la F1 ?


Se rendre sur un nouveau circuit est toujours quelque chose de spécial, d’autant plus lorsqu’il se situe dans un pays qu’on (la F1) ne connait pas. Passons sur les petits soucis liés aux structures d’accueil qui d’après les différents échos du paddock peuvent être améliorées pour l’année prochaine pour nous concentrer sur ce qui nous intéresse au premier plan, nous fans de F1 devant notre téléviseur : le tracé.

Dessiné par Herman Tilke, le circuit ne partait pas forcément avec les faveurs du pronostic. Des nombreuses réalisations de l’Allemand, seul la Turquie valait vraiment le déplacement jusqu’à présent. Pourtant sur le papier, avec de nombreux dénivelés, la piste indienne laissait espérer un tracé intéressant avec ses grandes courbes rapides. Une fois les premiers tours effectués l’ont pouvait être rassuré sur ce point puisque les commentaires des pilotes étaient dithyrambiques à ce sujet.

« Le nouveau circuit, ici, en Inde, est génial. Il y a des virages très intéressants et c’est pourquoi ça prend un peu plus de temps pour s’y habituer que sur d’autres nouveaux tracés, » expliquait Rosberg après les essais du vendredi.

Si le tracé offre du plaisir au pilote il faut encore qu’il permette d’avoir du spectacle le dimanche en course, d’autant que c’est sur ce point que le bas blaise sur les circuits made in Tilke le plus souvent. « Il y a quelques lignes différentes que l’ont peut prendre et je pense que ça va encourager aux dépassements, alors dimanche promet d’être fun, » rassurait Jarno Trulli.

Pourtant après la course, il y avait un sentiment de trop peu. Le départ a été chahuté mais le reste de la course a été un peu fade malgré quelques passes d’armes, entre Massa et Hamilton notamment. Pas convaincu que le virage numéro 3 soit génial. Un peu comme celui d’Abu Dhabi avant la longue ligne droite il favorise le pilote devant à l’accélération ce qui pénalise la monoplace qui suit et qui malgré le DRS ne parvient pas a prendre l’avantage facilement avant le virage 4 qui s’il permet plusieurs trajectoires en entrée se rétréci beaucoup à la sortie. De plus la poussière hors de la trajectoire ne facilitait pas les manœuvres de dépassements. Attention, on n’a pas eu droit à un Grand Prix d’un ennui mortel – on a connu pire cette saison – mais on attendait plus, surtout au vu des compliments faits par les pilotes le vendredi. Peut-être que cette sensation de trop peu vient du fait que Vettel a remporté une victoire sans être inquiété d'un bout à l'autre de la course.

Alors, il y a certes quelques ajustements à effectuer pour l’année prochaine, notamment du point de vue des infrastructures qui n’étaient pas vraiment complètement terminées, mais le bilan de ce premier Grand Prix d’Inde est assurément positif. « Je suis très, très heureux et je pense que tout le monde l’est. Il n’y a rien à redire, » se réjouit d’ailleurs Bernie Ecclestone.

La première impression, ô combien importante, est donc bonne mais il faudra confirmer l’an prochain. L’Inde a en tout cas tout pour devenir un rendez-vous incontournable du calendrier attendu par les pilotes comme le soulignait Jenson Button, d’autant que les Indiens ont semblé être intéressés par la discipline. Mais là encore il faudra confirmer en 2012.

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