mardi 19 juillet 2011

Ferrari : Vrai retour aux affaires ou simple feu de paille?

Une victoire qui fait du bien!
Outre le méli-mélo autour de la règlementation sur l’utilisation des diffuseurs soufflés, le week-end de Silverstone a été marqué par la victoire, 60 ans après Gonzalez, de Ferrari et de Fernando Alonso. Alors que nous passerons officiellement dans la seconde moitié du championnat le week-end prochain au Nürburgring, cette victoire d’Alonso marque-t-elle un tournant dans cette saison 2011, ou est-ce que Vettel va reprendre sa marche en avant devant son public ?

Une question de soufflage

En avril dernier, la chronique intitulée « Prise de risque » mettait en exergue le fait que depuis quelques années, Ferrari n’avait plus véritablement innové et se trouvait dans un rôle de suiveur plutôt que de modèle à suivre. Ainsi, aussi belle et rafraichissantes soit-elle, la victoire d’Alonso n’en est pas moins avantagée par la règlementation en vigueur lors du Grand Prix de Grande-Bretagne sur les diffuseurs soufflés. Le but était clairement de ralentir Red Bull qui caracole en tête des deux championnats et de permettre à ses principaux adversaires de recoller un peu. La Scuderia était sans aucun doute celle qui avait le plus à gagner dans cette affaire, raison pour laquelle on ne l’a pas entendue de tout le week-end sur le sujet alors que Horner et Whitmarsh se tiraient la bourre copieusement. Des trois top-teams cette saison, Ferrari est celle qui avait le plus de mal à faire fonctionner ce système correctement. Le retour à la règlementation de Valence pour le reste de la saison pourrait donc affecter les performances de la 150 Italia, et ce dés le Nürburgring, même si Ferrari avait apporté de nombreuses nouveautés sur sa monoplace qui fonctionneront toujours en Allemagne et que donc l’écart avec Red Bull Racing devrait, en toute logique, être malgré tout moins important que par le passé.

Bien aidé par la météo…

Souvenons-nous aussi qu’avant le Grand Prix de Silverstone, Alonso se montrait résigné quant au choix de Pirelli d’amener dans ses cartons les pneus durs de sa gamme. Les mêmes que ceux apportés à Barcelone qui avaient valu à Alonso l’humiliation de se faire prendre un tour par la RB7 de Sebastian Vettel devant son public. Or avec un départ donné sur piste humide et s’asséchant les pilotes n’ont monté que des tendres, autre point en faveur de Ferrari qui n’a pas eu à composer avec les durs qui lui avaient posé problème par le passé.

…et par Red Bull

Je sais que je vais, probablement me mettre à dos certains fans de Ferrari voir même de Red Bull avec cette partie de ma chronique, mais il faut tout de même reconnaître que le problème avec la roue arrière droite de Vettel a joué en faveur du pilote espagnol. Je ne tomberais pas dans la théorie du complot disant que 60 ans après Gonzalez, la coïncidence est trop belle. De plus, rien ne dit que même sans ce petit cafouillage, Alonso ne se serait pas imposé. Si on regarde ses temps au tour en course, ils sont très bons. Il n’empêche que ce point est, à mon sens, à prendre en considération même si ce n’est pas le plus important. Mais chaque détail compte.

La vérité est que, plus que les deux victoires de McLaren, le succès de la Scuderia fait renaitre l’espoir dans le chef des adversaires de Red Bull pour qui l’écurie autrichienne n’est plus imbattable comme le soulignait Pedro De La Rosa la semaine dernière. Alors, vrai retour aux affaires de la Scuderia ou simple feu de paille ? Je pencherais plus pour la deuxième option, même si pour le suspense et l’intérêt du championnat on aimerait évidement qu’un autre pilote vienne un peu titiller Sebastian Vettel. Réponse définitive dimanche sur le coup de 16 heures.



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