mardi 29 mars 2011

Clap première!

La saison est lancée!
Un premier Grand Prix est toujours un moment particulier. Pour les équipes et les pilotes tout d'abord pour qui ce premier rendez-vous est en quelque sorte l'aboutissement du travail abattu pendant tout l'hiver. Pour les fans également qui depuis le mois de novembre dernier commençaient à trouver le temps long, l'annulation de Barhëin n'a pas aidé. Et puis pour les modestes chroniqueurs, qui vont avoir un peu plus de matière à se mettre sous la dent pour vous offrir, chaque semaine, un peu de lecture et vous faire vivre, à leur façon, cette nouvelle saison de Formule 1. 

Le premier Grand Prix c'est aussi traditionnellement l'occasion de faire un premier bilan de la situation, même si l'on sait que nous n'auront pas une image précise de la hiérarchie avant le retour en Europe. Cette année, les attentes étaient énormes, on nous promettait enfin le retour du spectacle avec des dépassements en piste et des bagarres à tout les étages. KERS, aileron arrière mobile, pneus moins endurants, plus d'excuses possibles pour s’endormir devant son téléviseur. 

Si du spectacle il y a eu, le magnifique duel entre Jenson Button et Felipe Massa en est probablement le plus bel exemple, il y a tout de même comme un goût de trop peu au terme de cette manche inaugurale. Tout d'abord, l'aileron arrière mobile, dont on craignait, enfin les membres des équipes, qu'il ne facilite trop les manœuvres de dépassements, n'a que très rarement été déterminent. Au total, les courageux qui se sont levé tôt pour assister à la course australienne auront assisté à trois dépassements favorisés par ce fameux système. Peut mieux faire donc. Cela étant, inutile de tirer à boulets rouge sur le DRS (Drag Reduction System). En effet la ligne droite de Melbourne n'est pas la plus longue du championnat (seulement 867 mètres) et son utilisation devrait, espérons le du moins, être plus probante en Malaisie ou en Chine. 

Rayon déceptions toujours, l'usure des Pirelli. Encore une fois on craignait le pire avec une dégradation importante pouvant conduire à des situations rocambolesques, que neni. La catastrophe annoncée n'a donc pas eu lieu mais encore une fois l'histoire pourrait être différente en Malaisie avec des températures supérieures à celles rencontrées dans l'Albert Park. 

Parmi les bonnes surprises de ce premier rendez-vous, la bonne forme affichée par les Sauber, même si les deux C30 ont été disqualifiées pour aileron arrière non conforme, Pérez et Kobayashi n'ont pas démérité. Exclusion qui me prive d'un sujet de chronique. Au terme de la course j'envisageais en effet de me pencher sur les rookies ayant marqué un point lors de leur première participation à un Grand Prix de F1. Les Sauber out, il y a bien Paul di Resta qui remonte dans le top 10, mais même si le champion DTM a montré qu'il était solide en terminant derrière son expérimenté équipier, cette dixième place acquise sur tapis vert ne me semblait pas justifier d'approfondir le sujet. Notons tout de même que sur les 24 pilotes que compte le plateau 2011, seulement six d’entre eux ont réussi à entrer dans les points pour leur premier départ au volant d’une Formule 1 ; Lewis Hamilton, Sebastian Vettel, Mark Webber, Nico Rosberg, Sébastien Buemi et désormais Paul di Resta.

Première également pour Jérôme d'Ambrosio, autre néophyte de cette saison cuvée 2011. Le pilote belge n'a pas fait d'étincelles, en même temps difficile de briller au volant de la Virgin, mais n'a pas démérité en faisant jeu égal avec Timo Glock et surtout en terminant son premier GP, ce qui est évidemment une bonne chose pour accumuler les kilomètres et de l'expérience. 

De l'expérience, HRT en aurait bien besoin. La F111 n'a pris part aux qualifications que d'extrême justesse. Les pièces arrivant au compte goutte en Australie. Les mécaniciens n'ont pas ménagé leurs efforts pour que les deux pilotes puissent s'élancer samedi après-midi, brûlant même un de leurs jokers en travaillant toute la nuit*. Malheureusement, le miracle n'a pas eu lieu et les deux Hispania sont restées dans les stands pour la course de dimanche. Espérons pour les membres de l'équipe, pilotes, mécanos etc, que la Malaisie leur permettra de retrouver le sourire. Car même si la situation financière de HRT peut prêter à rire, ces hommes méritent le respect rien que pour y croire et faire le maximum avec les modestes moyens dont ils disposent.

Prochain rendez-vous dans quinze jours en Malaisie pour la deuxième manche du championnat du monde de Formule 1. D'ici là, vous pourrez retrouver une nouvelle chronique mardi prochain et la nouvelle rubrique Top/Flop sur F1 Chronicles.

*Un couvre-feu est désormais obligatoire pour les équipes qui ne peuvent plus travailler sur les voitures entre minuit et six heures avant la première séance d'essais libres et entre une et sept heures avant les essais du samedi. Chaque équipe dispose de quatre "jokers" sur l'ensemble de la saison.

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