dimanche 15 mai 2011

Il y a 25 ans...Elio de Angelis

Dans ma chronique consacrée à la mort d'Ayrton Senna et de Roland Ratzenberger (cf: "Un bien triste week-end"), j'évoquais l'accident de Gilles Villeneuve expliquant que depuis la disparition du Canadien, la F1 n'avait plus été endeuillée. J'avais à moitié raison. Si Villeneuve était bien le dernier pilote décédé lors d'un week-end de Grand Prix, j'ai omis la disparition d'un autre pilote : Elio de Angelis.

Après avoir fait ses classes en karting et en Formule 3 de 72 à 78, Elio de Angelis rejoint le club fermé de la Formule Un en 1979 au sein de l'écurie Shadow. Il n'a alors que 20 ans. Malgré une monoplace peu compétitive, l'Italien parvient tout de même à réaliser de belles performances. Il termine à la porte des points lors du Grand Prix d'Argentine, premier rendez-vous de la saison. Idem deux courses plus tard à l'occasion de la manche disputée sur le circuit de Long Beach. Mais c'est en fin de saison sur le tracé de Watkins Glen que de Angelis signe son plus beau résultat. Dans des conditions de piste changeantes, le pilote Shadow choisit le bon moment pour passer les pneus slicks et s'empare de la quatrième position derrière Villeneuve (vainqueur de l'épreuve), Arnoux et Pironi.

Ses bonnes performances attirent l'attention de Colin Chapman qui lui offre un volant chez Lotus pour la saison suivante. Sentant que la situation de l'écurie Shadow n'est pas bonne, de Angelis accepte l'offre de Lotus, il y restera six ans. C'est avec cette équipe qu'il signera ses deux succès dans la discipline. Le premier en Autriche sur le circuit de Zeltweg (dont la réouverture a lieu ce week-end) avec seulement cinq centièmes d'avance sur Keke Rosberg. Elio de Angelis remporte une deuxième victoire en 1985 à Imola. C'est cette année-là qu'un certain Ayrton Senna arrive chez Lotus. Les performances du jeune brésilien éclipsent celles de de Angelis qui décide de rejoindre Brabham la saison suivante.

Le début de campagne de l'écurie n'est pas bon. Après quatre courses, le meilleur résultat d'Elio de Angelis est une huitième position obtenue au Brésil théâtre de la manche inaugurale du championnat. La monoplace dessinée par Gordon Murray est un échec. Les pilotes se plaignent d'un poids trop important, particulièrement pénalisant sur les tracés sinueux de plus en plus présents au calendrier du championnat du monde. Consciente qu'il y a un problème, l'équipe décide de se rendre au Castelet entre le Grand Prix de Monaco et celui de Belgique.

Pour ces essais, Brabham apporte dans ses cartons un nouvel aileron arrière extra large. C'est cet aileron qui sera la cause de l'accident mortel d'Elio de Angelis. L'appendice aérodynamique rompt alors que le pilote romain entre dans les "esses" de la Verrerie. La BT55 se dérobe et va percuter les rails de sécurité à plus de 180 km/h. De Angelis est coincé dans le cockpit de sa Brabham et ne peut s'extirper de sa monoplace alors qu'un incendie se déclare. Au bout de 10 minutes, les secours parviennent à sortir l'Italien de sa voiture. Il faudra encore attendre 30 minutes avant qu'un hélicoptère n'arrive pour conduire le pilote à l'hôpital de Marseille. Elio de Angelis succombera suite aux inhalations de fumée, il avait 28 ans.

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