mardi 3 mai 2011

Un bien triste week-end

Senna reste dans toutes les mémoires
Le week-end dernier marquait le 17ème anniversaire de la disparition d'Ayrton Senna et de Roland Ratzenberger. Il était donc logique pour moi de revenir sur cet évènement dans ma chronique hebdomadaire.

Je ne connaissais pas Ayrton Senna. J'avais surement déjà entendu ce nom aux infos, mais il ne m'évoquait rien de particulier. Pas plus que la Formule 1 en elle-même d'ailleurs. Pourtant ce jour-là, j'étais devant mon poste de télévision. Allez savoir pourquoi. Je me souviens de l'agitation après l'accident, mais je n'avais pas conscience de ce qui se passait ce jour-là.

La F1, c'est en 1999 que je l'ai vraiment découverte, par hasard. J'étais en vacances à la montagne et les chutes neige empêchaient la pratique de la glisse. C'est au détour d'un rayon de la librairie de la station que je suis tombé sur le guide de la saison du magazine Formule. Je me souviens, il y avait une Williams en couverture. J'ai passé des jours et des jours à éplucher ce numéro. Il est d'ailleurs le plus abîmé de ma collection. Après m'être imprégné durant tout l’hiver, je me suis levé tôt pour voir le premier Grand Prix de la saison en Australie. Je regrette d'ailleurs cette belle époque ou le début de la saison rimait, pour nous petits européens, avec levé de bonne heure.

Au fil des ans, ma passion m'a poussé à me pencher sur l'histoire de la discipline et forcément sur la carrière d'Ayrton. Je n'ai jamais connu Senna, mais les nombreux témoignages et autres rétrospectives dans la presse, ainsi que la boîte à archives que constitue Internet m'ont permis d'en apprendre plus sur ce champion d'exception. Ce qui me marque toujours c'est de constater l'aura dont il dispose encore aujourd'hui. Est-ce parce qu'il s'agit du dernier grand champion tué en assouvissant sa passion? Ou simplement parce qu’au delà du pilote de F1, Ayrton Senna était un homme de cœur. La fondation qui porte son nom et qui est aujourd’hui dirigée par sa sœur, en est une belle preuve. Beaucoup estiment que s’il était encore parmi nous, il ferait de la politique.

Ou peut-être est-ce le mystère qui reste toujours entier sur les causes réelles de l'accident. On a dit beaucoup de choses à ce sujet. On a parlé d'une erreur de pilotage, d'un débris sur la piste qui aurait causé une crevaison à l'avant de la voiture. Et puis il y a l'attitude du pilote brésilien avant le départ. On a dit qu'au terme des qualifications, il ne voulait pas courir, avant de finalement monter dans le baquet de sa Williams le lendemain. Ce qui est certain, du moins pour moi, c'est que les accidents des jours précédents (Barrichello le vendredi et Ratzenberger le samedi), lui ont fait prendre conscience de quelque chose. Senna n'a jamais minimisé le danger auquel chaque pilote s'expose en prenant part aux Grands Prix, mais depuis 1986 et la disparition de Elio de Angelis, la discipline n'avait plus été endeuillée. La mort de Ratzenberger durant les qualifications a rendu ce danger plus réel.

Cet accident du 1er 1994 aura des conséquences sur le petit monde de la Formule 1. La question de la sécurité est devenue une des priorités du président Mosley, à qui on peut reprocher beaucoup de choses, mais qui aura participé à rendre la F1 plus sure tout au long de ses mandats. Conséquences aussi sur la carrière de son « successeur », Michael Schumacher, à qui on a souvent reproché de ne pas avoir eu à se battre contre Senna, minimisant ainsi ses succès. Il est vrai que le baron rouge n’a jamais vraiment eu de concurrence, si ce n’est en 98 et 99 avec Mika Hakkinen, alors que le duel que Senna et Prost se sont livrés tout au long de leur carrière fait partie des moments d’anthologies du sport automobile et participe indéniablement à la légende à la fois du Brésilien, mais aussi du Français. Senna n’aurait pas été Senna sans Prost et inversement.

Finalement, peut importe pourquoi on se souvient d’Ayrton Senna chaque 1er mai, le principal est sans doute que l’on s’en souvienne afin de ne pas oublier que le sport auto peut être une passion mortelle. Important également de ne pas oublier Roland Ratzenberger, lui aussi mort au volant de sa monoplace lors de ce Grand Prix d’Imola. Le pilote autrichien n’avait certes pas le palmarès de Senna, mais il était sans aucun doute animé de la même passion.

PS: Je vous invite, si ce n'est pas déjà fait à vous rendre sur le site Fan-F1 pour écouter l'émission du SAV spéciale Senna et Ratzenberger.




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