mardi 24 mai 2011

Qui peut battre Vettel?

Vettel est sur un petit nuage en ce début de saison
Après cinq courses, le constat est sans appel : quatre victoires, autant de poles position, une deuxième place comme plus mauvais résultat soit 118 points sur 125 possibles. Si Vettel n'avait occupé la tête du classement qu'au terme de la dernière course la saison dernière pour s'emparer du titre au nez et à la barbe de ses adversaires, il risque bien de ne pas la lâcher cette saison. Mais qui peut aller chercher le petit prodige allemand? Pas son équipier apparemment. Mark Webber qui avait mené la vie dure au protégé Red Bull l'an dernier est complètement largué en ce début de saison.

En Australie il est en retrait sans savoir pourquoi, on parle d'un problème sur son châssis, les mécanos de Red Bull démontent sa voiture avant la Malaisie mais sans rien trouver. Pourtant le grand australien semble retrouver des couleurs en se plaçant troisième des qualifications, mais un problème de KERS lui fait perdre des places au départ. Il finira malgré tout quatrième. En Chine, il se loupe en qualification avec les gommes dures et reste bloqué en Q1 avant de remonter comme un boulet de canon et monter sur la dernière marche du podium. On pense alors que Mark Webber vient d'avoir le déclic qui va le relancer dans la lutte pour le titre mondial. En Turquie il se qualifie en première ligne aux côtés de l'intouchable roi Vettel. En course il offre le premier doublé de la saison à Red Bull non sans avoir bataillé ferme avec Fernando Alonso. Certes Vettel est encore devant, mais on se met à espérer que le duel fratricide de 2010 entre les deux locataires de l'équipe autrichienne va avoir droit à un remake d'autant que la prochaine manche se déroule en Espagne où Webber s'était imposé il y a un an. Le résultat des qualifications laisse l'espoir de voir ces deux là se battre comme des chiffonniers. On en sera pour nos frais. Webber se loupe au départ et se retrouve quatrième après le premier virage.C'est d'ailleurs à cette position qu'il termine l'épreuve, encore 13 points de perdus...

Auteur d'un départ tonitruant, c'est Fernando Alonso, sans doute galvanisé par ses supporters amassés aux abords du circuit, qui occupe la tête du Grand Prix. Mais la Ferrari n'est pas encore capable de jouer dans la même cour que la RB7 dessinée par Adrian Newey. Si le rythme de la 150° Italia est toujours meilleur en course qu'en qualification, la gestion des gommes dures proposées par Pirelli pour ce cinquième Grand Prix aura posé un vrai problème à la Scuderia. Il va falloir comprendre rapidement pourquoi la monoplace de Maranello était moins performante qu'en Turquie où elle semblait avoir retrouvé un peu de couleurs. Alonso l'avouait lui-même avant cette course, les quatre prochains Grands Prix vont être importants dans l'optique du championnat. Après quoi il sera sans doute illusoire d'espérer priver Vettel du titre mondial.

Et si celui qui pouvait mettre des battons dans les roues de la Red Bull numéro 1 était Lewis Hamilton? Le pilote McLaren a montré une hargne et une volonté de gagner remarquable en Espagne. Il aurait même pu prétendre à la victoire sans cette stupide chicane qui donne l'avantage à la voiture devant à la ré-accélération. Avant l'ouverture du championnat, beaucoup d'observateurs parlaient du pilotage coulé de Jenson Button qui pourrait être un atout compte tenu de l'usure rapide des pneumatiques Pirelli. Sauf qu'après cinq courses, il semble que la Formule Un se soit transformée en une succession de courses sprint dans lesquelles il faut savoir attaquer au bon moment, ce que Button n'est pas forcément capable de faire. Là où Hamilton est un vrai fighter, le champion 2009 est plus attentiste.

L'écart entre Hamilton (77 points) et Vettel (118) est conséquent et ne fondra pas comme neige au soleil en un jour mais sur la piste il aura été le plus dur adversaire pour le nouvel ogre allemand.

Le prochain Grand Prix aura lieu à Monaco la semaine prochaine. On sait qu'il peut toujours se passer quelque chose sur le tracé monégasque ou le talent du pilote peut pallier certaines lacunes de sa monoplace. Quoi qu'il en soit, ce qui est certain, c'est que celui qui voudra battre Vettel va devoir se retrousser les manches d'autant que contrairement à l'année dernière, l'équipe autrichienne semble épargnée par les problèmes de fiabilité, même si son système KERS n'est pas encore totalement maitrisé.

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