mercredi 13 juillet 2011

Williams-Renault : Un glorieux passé!

Le binôme Williams-Renault a marqué les années 90
L’annonce, la semaine dernière, du partenariat entre Williams et Renault à partir de 2012 m’a donné envie de me replonger dans un passé pas si lointain : les années 90. A cette époque Williams était motorisée par le constructeur français et glanait de nombreux titres mondiaux : 92, 93, 94, 96, 97. Si beaucoup estiment, à juste titre, que l’écurie de Franck Williams ne s’est jamais vraiment remise du départ d’Adrian Newey pour McLaren fin 97, le déclin de l’équipe anglaise coïncide également avec le retrait de Renault de la discipline. Il y a bien eu mecachrome qui s’est chargé de donner une seconde vie au bloc français mais le succès n’a jamais été au rendez-vous. Depuis 1997 Williams n’a plus remporté le moindre titre, et la dernière victoire d’une monoplace de Grove remonte à la saison 2004 avec Juan Pablo Montoya, comme un cadeau de départ du Colombien avant de rejoindre McLaren la saison suivante.

C’est en 88 que Williams annonce son partenariat avec le constructeur de Viry-Châtillon à partir de l’année suivante. Cette première année de collaboration permet à Williams de monter à deux reprises sur la plus haute marche du podium grâce au pilote belge Thierry Boutsen. Le début de la saison 1990 est prometteur avec un premier podium dés le premier Grand Prix, disputé à Phoenix, pour Boutsen suivi d’une deuxième ligne 100% Williams à Sao Paulo. Malheureusement les pilotes Williams ne confirmeront pas en course. A Saint-Marin, Riccardo Patrese s’impose pour la troisième fois de sa carrière et offre à Williams son premier succès de l’année. Boutsen lui en offrira un deuxième en Hongrie. Le bilan final est moins bon que celui de 89 puisque Williams ne termine que quatrième du championnat (contre 2ème l’année précédente).

La saison 91 donnera le ton des années suivantes. Après un début de campagne difficile pour Nigel Mansell qui n’a par marqué le moindre point après les trois premières manches de la saison, les Williams se réveillent. Pole pour Patrese à Montréal et démonstration pour Mansell jusqu’à 500 mètres de l’arrivée. A Mexico, nouvelle pole pour Patrese victoire pour l’Italien devant son équipier. La machine est lancée. Six autres succès suivront mais l’avance prise par Senna en début de saison est déterminante, comme souvent, et permet au Brésilien de chez McLaren de rafler la mise au championnat.

En 92, personne ne sera en mesure d’aller chercher Nigel Mansell au volant de sa FW14B. 15 poles en 16 courses et 10 victoires. Le bilan de la saison 93 est tout aussi flatteur et permet à Alain Prost de remporter un quatrième et dernier titre avant de tirer définitivement sa révérence. Une façon de boucler la boucle pour le français qui avait fait ses débuts en F1 avec Renault sans jamais remporter les lauriers de champion avec la marque au losange.

La saison 94 sera compliquée pour Williams, l’interdiction des aides au pilotage rend la FW16 très instable et Ayrton Senna ne se sent pas totalement à l’aise à son volant. Malgré des belles prestations en qualifications, le Brésilien ne parvient pas à marquer de points en course tandis que la Benetton de Michael Schumacher engrange. Le drame d’Imola laissera l’équipe Williams orpheline de son champion. Damon Hill propulsé leader de l’équipe aurait pourtant bien failli remporter le championnat sans une manœuvre litigieuse de son rival allemand (déjà) lors du dernier Grand Prix disputé dans les rues d’Adélaïde. En 95, c’est encore un moteur Renault qui s’impose mais plus avec Williams mais avec Benetton qui a troqué son moteur Ford pour un bloc français.

Williams redeviendra la meilleure équipe du championnat en 96 et 97 en faisant gagner deux fils de : Damon Hill et Jacques Villeneuve. Au terme de la saison 97, Renault décide de quitter la Formule Un. Le constructeur estime qu’on ne parle pas assez des motoristes qui jouent pourtant un rôle clé dans les succès d’une équipe. Williams défend donc ses chances avec un moteur mécachrome en 98 et supertec en 99, tous deux dérivés du bloc champion du monde. Mais les résultats ne suivent pas et Williams redescend dans le peloton.

Dés 2000 Sir Franck aura bien tenté l’aventure avec BMW mais la sauce n'a jamais vraiment pris entre les deux parties. Si, Williams a remporté des Grands Prix, mais pas de titres mondiaux. BMW reprochait à Williams de ne pas concevoir des châssis suffisamment bons. En 2005 le constructeur allemand voguera de ses propres ailes. La suite on la connait puisque depuis 2010 BMW est absent des grilles de départ.

Le retour du binôme Williams-Renault fait forcément renaître des vieux souvenirs aux fans de l’écurie anglaise et du constructeur français. Cependant il ne faut pas rêver, Williams ne redeviendra probablement pas une équipe qui gagne dés 2012 mais l’association avec Renault est porteuse d’espoir au regard du passé glorieux de la précédente association entre les deux entreprises. Surtout, Williams s’assure un partenaire précieux et de choix pour l’horizon 2014 et le retour du moteur turbo qui avait été introduit pas la Régie pour sa première tentative en F1 à la fin des années 70…



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